lundi 1 février 2010

Voyou en habit

On ne peut pas se douter qu'un habit, de facture simple et de couleur quasi immaculée, revêt un homme aux manières plus que méchantes. Personne ne pourrait imaginer cela.

Et pourtant, un mien ami, très ami, vient d'essuyer une missive lui imposant de retirer certains de ses articles de son blog. Oh ! Cela n'est rien, car on peut toujours demander le retrait d'un article, pour peu que ce qui est dit présente des faits personnels, des personnes et des opinions sur ces personnes. C'est d'ailleurs ce qu'a fait mon ami, sans hésiter et en s'excusant d'avoir pu blesser involontairement quiconque, si blessure ou atteinte avait été ressentie. Car, à la relecture, rien de blessant, que du vrai et du naturel, bien présenté et même attendrissant.

Las ! Si seulement le demandeur du retrait s'en était tenu à cette demande ! Mais pas du tout ! Dans un même élan, sans donner la moindre confiance ni la moindre absolution au pécheur présumé, une ultime tirade dévoilait une menace non feinte. Si ces articles n'étaient pas retirés, le vilain serait dénoncé à une personne haut placée de son travail et l'existence de son blog dévoilé, jetant l'opprobre sur le blogueur et sur son entreprise. Voici donc un chantage des plus vils et qui impose un profond dégoût pour cet homme et tout ce qu'il représente.

Car, pour moi, deux axes apparaissent. Celui de la dénonciation, d'un "coming out" provoqué. Pratique d'un autre temps, enfin on le croyait, qui tient des actions du violeur et, j'ose le dire après avoir vu quelques documentaires sur le sujet, de la tactique du pédophile.
Et puis celui de l'appartenance de l'homme habillé à une large structure, et des responsabilités qu'il y tient. Un homme responsable et à charge d'autres hommes ne peut pas faire du chantage ni intimider pour obtenir ce qu'il veut. Tout ceci est à l'opposé de tout ce qui fait sa raison d'être.

Je sais, je suis obligé de dissimuler les personnes et les faits, pour que ni les uns ni les autres ne soient reconnaissables. Tout est par contre vrai. Et j'en suis doublement attristé. Pour mon ami qui ne mérite pas ça et par le méchant que nous ne méritons pas.

Seigneur, délivre-nous du mal.

Aucun commentaire: