lundi 15 mai 2006

Colisage

Ce matin, en me lavant les dents, j'aperçois par la fenêtre la camionnette du facteur garée devant l'allée d'à côté.
Tiens, le facteur !
Il est grand, baraque, nonchalant, doté d'une longue queue de cheval noire. Il sort donc de l'allée d'à côté, les mains vides, remonte dans sa fourgonnette jaune, démarre, fais dix mètres et s'arrête.

Ah oui, mon immeuble a deux allées séparées de dix mètres.

Il descend, va à l'arrière du véhicule, ouvre la porte, disparaît, puis réapparaît un colis à la main. Dans une seule main. Ce colis semble léger malgré sa taille 50x50x10.
Et il revient vers l'immeuble, lentement, posément. Il entre dans mon allée.

Ma brosse à dents me signale la fin du brossage, je retourne dans la salle de bain.

En me rinçant, je pense à cet homme qui aurait pu laisser sa fourgonnette au même endroit et faire les dix mètres à pied. Ce ne devait pas être des colis urgents, il marchait bien trop lentement pour ça.

Et je me dis qu'en fait il doit suivre une règle édictée par un syndicat, de ces règles qui rendent la vie si belle et tellement conne.

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