samedi 6 mai 2006

Anniv de mai

Ce matin, le coup de fil de C n'aurait pas dû me surprendre. C est la sœur jumelle de ma femme et c'est leur anniversaire aujourd'hui. Pour un peu, j'allais oublier de le lui souhaiter, quel mufle je suis !
Petite conversation où je ne brille pas. Elle va mal, son téléphone va mal, je ne sais pas comment lui remonter le moral, je ne comprends pas tout ce qu'elle dit.
Elle devrait de nouveau être opérée et prépare sa prochaine expo pour ce mois. Bon anniversaire, belle-sœur !

Il me restait quand même aujourd'hui à faire les achats pour le cadeau de ma femme et le repas plus festif du soir. Les enfants étaient partie prenante, chacun sachant ce qu'il pouvait faire.

La partie de plaisir habituelle n'est pas le moment où les cadeaux sont offerts, mais bien plutôt leur achat. Pour moi, c'est toujours un casse-tête. Hier, j'ai enfourché le vélo direction la Part Dieu, puis fait consciencieusement à pied le tour de tous les niveaux. Successions de magasins, foule déambulant dans les allées, armées de masticateurs de sandwichs. Et rien qui m'accroche vraiment dans les fringues que je trouve tristes ou sans tenue. J'entre dans une demi-douzaine de boutiques sans rencontrer un intérêt pour une jupe ou un chemisier.

Donc, ce matin, rien n'est fait. A midi, je retourne faire les magasins du gigantesque centre commercial d'hier et entre dans le premier qui vend des vêtements plus colorés.
Je me décide pour un ensemble rouge jupe et veste accompagné d'un t-shirt fleuri de pavots écarlates. La vendeuse doit me prendre pour un hurluberlu, et pense même que je souhaite essayer la veste moi-même ! En fait, c'est elle qui la met.
Rhooo, comme les prix sont hauts, mais c'est pour un anniv.
Ouf, me voici pourvu du cadeau, et pour récompense j'assiste sous la grande verrière à un grimper de corde réalisé par un jeune homme musclé et encadré par les pompiers. Certains mange des glaces, moi, je mange des yeux ce valeureux grimpeur torse nu.

Sorti du boulot en fin d'après-midi, je fais les derniers achats pour le repas du soir, en espérant ne pas oublier quelque chose. Impossible de trouver de la Clairette de Die. On restera donc sur le cidre.

Rentré à la maison, je dépose les paquets dans la cuisine qui est déjà envahie par les filles qui s'activent pour le repas. Je mets au four les tomates farcies et les feuilletés au chèvre, ferme la cocotte sur le riz, arrange les fleurs dans le vase. Les minettes sont occupées par l'entrée, qui va s'avérer très artistique, et le dessert chocolaté. Le dernier râpe des carottes, le plus grand fait circuler la carte qu'il faut signer.

Quand tout est prêt, nous passons à table.
L'entrée est fantastique, le plat principal est pas mal.

Nous faisons une pause pour donner les cadeaux. Ce n'est pas dans notre habitude, mais un arrêt s'impose.
L'ensemble rouge plait beaucoup à ma femme. Puis elle découvre des perles de bain, un dessin à déplier, un bougeoir enchâssé de pierres, un bon pour une surprise demain matin, la carte de vœux signée de tous.
Elle est ravie, moi aussi.

Le dessert est une réalisation sans défaut. Il entre en scène couronné de bougies allumées. Nous chantons, prenons films et photos, puis les bougies sont soufflées. Bravo !
Nous ne laissons pas le temps à la glace de fondre et nous engouffrons aussi les fondants au chocolat et les meringues.

Un anniversaire de plus, rien de bien extraordinaire en soi si ce n'est de mettre une personne au centre de toutes les attentions. De lui dire notre amour, bien imparfait mais si réel. De se retrouver en famille, différemment des autres rendez-vous quotidiens.

Rien n'est venu gâcher cette soirée particulière qui achève une journée particulière. Je suis content que les enfants se soient autant investis.

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