mardi 24 août 2010

Comme un air de vacances

A chaque fois que je me retrouve dans les Landes (vaste département de l'ouest de la France), je suis surpris par des sensations que je ne trouve pas à Villeurbanne.

Les odeurs viennent en premier. Comme celle des pins, grands arbres au toupet d'aiguilles. Un bon nombre est tombé au sol sous les assaut de la tempête de 2009. Comme cette odeur si particulière des immortelles, juste lorsqu'on attaque la descente de la dune au retour de la plage. Et puis aussi l'odeur de l'iode dans les embruns portés par le vent sur la plage.

Les sons ensuite. S'ils viennent ensuite, c'est parce qu'ils ne sont pas aussi fortement invasifs que les odeurs. Les oiseaux pépient ou roucoulent (j'abhorre les tourterelles), les vagues murmurent parfois mais mugissent bien plus souvent, le vent fredonne ou hurle dans les oreilles, le tonnerre roule ou poignarde le cœur, la pluie clapote ou martèle la toile de la tente, la sable crisse d'une musique plaintive sous le pas traînant.

Le images sont elles aussi différentes, mais c'est habituel et sans surprise.

Et puis certains instants privilégiés. Le petit déjeuner, gargantuesque, sur la petite table de camping baignée d'un soleil levant, est mon préféré. J'y suis souvent encore en pyjama. Les repas au restaurant réservent quelques désillusions ou quelques bonheurs. J'ai systématiquement mangé des moules et frittes, juste parce que j'aime ça. En plus, je les mange avec les doigts, me les pourléchant pour le plus grand plaisir de la dame de la table d'à côté.
Une belle promenade en bateau, sur le courant d'Huchet, nous a fait voyager dans un décor lacustre sous le maniement expert d'un batelier humoristique sachant manier la métaphore.

L'espace. Des pins à perte de vue, pour peu qu'on soit en hauteur sur une dunes, font un tapis verdoyant qui repose l'œil. La plage, infinie au nord et rarement barrée au sud par les Pyrénées, s'étend dans un jaune couvert de sable. Y marcher me fait le plus grand bien à la tête. L'océan, inséparable de la plage, bouge du bleu au blanc de l'écule et y pousse toute sorte d'objet flottant, du vivant au technologique. La dune parait immuable, mais on voit bien qu'elle est attaquée par l'océan qui vient, lors de tempêtes, la ronger par dessus la plage.

Parfois, souvent, les gens, les personnes, les silhouettes retiennent le regard, ponctuant un sourire ou une attitude. Un mollet, un pectoral, une lèvre, un talon, tant de détails qui comptent. Ou pas.

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