mardi 18 mai 2010

Heurts et malheurs

Curieusement, ma clé refusait d'entrer dans la serrure de la porte de mon appartement. Ironiquement, j'ai pris cela comme un signe d'être persona non grata chez moi. C'est dire mon état d'esprit, bien amélioré pourtant depuis ce samanche de mars où je n'envisageais plus que séparation ou disparition.
Vraiment, impossible de ne rentrer cette clé que d'un demi-centimètre.
Une visite au marchand de clé m'appris qu'elle était tordue, ce que je n'avais pas vu et que je continuais à ne pas voir. Mais je crus. Je crus lorsque la dame me dit, derrière ses lunettes des années 70, qu'on ne pouvait réparer, qu'il n'y avait pas de garantie malgré la carte prouvant mon achat ici, et, lorsque le livre des prix fut sorti et celui d'une clé neuve annoncé, ma mâchoire descendit d'un cran. 81 Euros pour ce bout de métal qui se tord sans l'avouer au fond de ma banane. Bon, on verra ce que dira l'assureur ou mon banquier.

J'ai dû batailler cinq minutes avec la clé du vélov que j'avais entravé sur le trottoir. Là, pour le coup, j'ai ressenti le poids de la chkoumoun et j'ai puisé dans mes réserves de fatalisme pour garder mon calme tout en triturant le plastique rouge jusqu'à ce que le goupillon introduit dans la gouge soit délogé.

Le soir, de retour à la maison, ma main me démangeait de frapper quelque chose, et la clé, qui passait pas là, en fit les frais. Trois coups de marteau sur la partie que j'imaginais bombée, faute de le voir, parurent redresser la rebelle, car, dès le premier essai, elle rentra en gazouillant dans le barillet de la serrure de la porte d'entrée. Oh ! quelle bonne idée ! Je venais d'économiser le caddie hebdomadaire.

Moralité : le coups ne font pas que mal et sont, en fonction des circonstances, préférables aux négociations.

Note à moi-même : essayer de jouer à wow pour développer mon agressivité et diminuer mon aspiration à la non-violence. D'ailleurs, ça n'a jamais marché sur moi, je suis une lavette qui cherche à l'ignorer.

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