samedi 30 août 2008

Que d'R

Ma deuxième semaine de travail après mes vacances a été placée sous le signe de l'R.

Un grand bol d'air, par petites goulées.

Lundi, vers midi et demi, je pars au parc de la Tête d'Or pour faire mon tour et des photos. A la porte du lycée "je tombe sur" R qui fait des étirements contre la grille. Il me voit, et semble être accompagné d'un grand type filiforme et moutonnant. Il vient de finir son semi-marathon et dégouline encore de sueur. R pensait bien me voir là et je comprenais pourquoi je n'avais pu le joindre au téléphone le matin.
Tout souriant, les yeux pétillants, il poursuit sa course sur le mode verbal et pour ne pas l'arrêter en si bon chemin, je l'invite à manger au Verdi. Nous passons un repas bien sympathique à échanger des nouvelles et à mater le fessier bien rebondit du serveur. Incorrigibles, ces deux-là !
Puis retour au parc et petite balade digestive.

Mardi, R m'a concocté un repas crudités chez lui. Après un trajet sur un vélo rouge, je me pointe vers midi. Il y aura du poisson et une tarte au pomme que R pour laquelle R a payé de sa personne. C'est plutôt bon tout ça ! Quand R me serre dans ses bras, une douce chaleur l'envahit. A chaque fois, j'ai l'impression qu'il a mis la chaudière en route.
Nous sommes passés voir l'ordinateur qui semble donner des signes post-agression microsoftienne. Je lance un nettoyage des caches puis une défrag qui va durer des plombes (toute la sieste de R). Au grand dam de R, je ne vais pas m'allonger dans son lit, je retourne au taf.

Mercredi, je vais bronzer ma couenne à Miribel. J'y retrouve R qui a couru avec un autre R (R2) dont il m'avait parlé . Il a aussi donné rendez-vous à S que je connais déjà.
Lorsque j'arrive au point où je pense le trouver, je ne le vois pas. Seul R2 est là, mais ne le connaissant pas, je m'installe un peu plus loin. En fait, R est allé chercher S au parking. Ils ne tardent pas à revenir tous les deux. Je finis par me rapprocher du groupe et nous attaquons les discussions et le pic-nique. Un tour dans l'eau me rafraîchit le corps. R2 semble assez silencieux, comme en retrait, alors que S est d'un grand flegme. Quant à R, il tient le crachoir, cela va sans dire.

Jeudi, R me téléphone le matin pour me proposer de pic-niquer au parc tous les deux. J'accepte bien volontiers. A midi, il arrive en vélo rouge et je sais bien qu'il se retient pour ne pas me sauter dessus en public. Son grand sourire et ses yeux qui scintillent font passer un discours que je comprends très bien. Nous allons plan-plan nous installer dans l'herbe du jardin botanique, à l'ombre des diospyros dont les fruits verts commencent déjà à parsemer le sol. R me donne des nouvelles de sa famille, de ses amis. Il essaie de se remettre dans le bain du boulot, mais le calme qu'il a connu cet été est trop présent, il peine à monter ses séquences de latin.
Une fois les victuailles terminées, il m'offre un café à une buvette du parc. Le soleil, à travers le feuillage dense, baigne tendrement son visage, donnant à ses yeux un reflet coquin espiègle derrière ses lunettes.

Vendredi, je retourne à Miribel et je sais que R y est, se reposant après sa course autour du lac avec R2. Ils sont bien là, R nu sur sa serviette rose (non, ce n'est pas un cliché) et R2 en shorty noir. Cette fois, R2 est plus bavard, ce qui semble plus dans ses habitudes. Les cygnes se font plus discrets que la dernière fois (je n'aime pas ces bêtes irascibles). R2 nous quitte au bout d'un quart d'heure, puis R me partage son repas, comme toutes les fois. Une tomate, un oeuf, une orange. Que demande le peuple ? L'eau semble plus fraîche puisque nous ne nous y jetons pas comme des assoiffés. Le soleil tape dur et je laisse R continuer sa cramoison tout seul, car je repars au boulot.

Y a pas à dire (mais si, disons-le), j'ai passé de bons moments avec R et je n'arrive pas à trouver de réponse à cette question : mais pourquoi moi ? En attendant, je me dis que j'ai de la chance de l'avoir un jour rencontré tout mouillé de chaud au parc.

Gros bisous, cher R.

1 commentaire:

Calyste a dit…

Une sem NRJ, quoi!
Merci, M'sieur!
(Oui, là, j'ai chaud!)