lundi 17 octobre 2005

Hargne bleue

Pour profiter de ces jours chauds d'automne, je fais souvent du roller. Avec Ludo, avec ma femme, pas avec les deux en même temps.

Hier, nous sommes allés voir le musée urbain Tony Garnier dans le 8ème arrondissement de Lyon. C'est un ensemble immobilier datant d'avant la seconde guerre mondiale, où mes grands-parents sont venus s'installer. Ma mère y a passé ses tendres années avec ses sœurs. Un trois pièces pour cinq personnes, avec les wc sur le palier : un véritable luxe !

Quelques photos seront bientôt visibles sur Flickr.

Le musée est constitué d'immenses fresques peintes sur les murs aveugles des bâtiments. On peut donc regarder, contempler, se poser des questions. 25 murs sont à voir.

Ensuite, direction Gerland, pour faire un tour vers le skatepark.

Je roule la plupart du temps dans la rue, les trottoirs étant trop dangereux et certains impraticables, alors que les rues sont assez praticables.

Arrêté à un feu rouge, sur un passage piéton, en plein milieu d'un îlot protégé, je me fais vivement interpelé par un motard : "Vous ne respectez pas la réglementation ! Montez sur le trottoir !" . Je regarde le feu des piétons : rouge. Je vais attendre le vert, il ne s'agit pas de se faire écraser... "J'attends le feu vert" je lui envoie ma réponse en forçant la voix. Je l'entends dire que je fais le malin, du genre résistance à la force publique.
Le feu passe au vert, je traverse et monte sur le trottoir et patiente... Les motards traversent le carrefour lorsque leur feu verdit, puis s'éloignent pour finalement se garer sur la chaussée devant un bureau de tabac.

Je suis passablement mécontent. Non pas de m'être fait reprendre, mais du ton méchant employé. Pourquoi cette hargne pour dire une chose simple ? C'est exactement ce que je ne supporte pas dans la vie : être agressé gratuitement.

Et je ne supporte pas non plus ceux qui se la pètent, encore moins quand on porte un uniforme indiquant le service publique. Ne connaissent-ils que la répression ?

J'ai continué à rouler sur la chaussée. D'ailleurs, vers le stade, les trottoirs sont en terre battue rouge... comment y circuler normalement ? Et les alentours du stade commençaient à grouiller de footeux !

Quel plaisir de flâner au soleil, de découvrir la ville et les gens à vitesse réduite !

La traversée du Rhône s'est faite au pont de la Mulatière, puis nous avons remonté la toute nouvelle partie du tram sur l'avenue Charlemagne.
La gare de Perrache, puis la place Carnot, enfin la rue Victor Hugo pour arriver sur Bellecour. Arrêt place de la République, retour via la rue Servient et la Part Dieu.

Pas fâchés d'arriver à la maison ! Je sais déjà que je recommencerai.

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