vendredi 27 mai 2011

Du rififi chez Vélo'v

Cette semaine, plusieurs incidents ont émaillé mon usage du vélo'v.
Stations vides ou trop pleines, bornes inopérantes, vélos inutilisables.

Station du Transbordeur, pleine.
Lundi matin, la station des Charpennes et celle de Vitton étaient pleines. Impossible donc d'y poser mon vélo.
Mardi soir, j'ai marché un kilomètre pour trouver un vélo rouge disponible à la quatrième station.
Mercredi midi, plus de vélo au parc, plus de place à la station du Transbordeur. De retour à la station du parc, deux femmes désespéraient de trouver un destrier en état de fonctionnement. "Votre vélo marche ?" me demande l'une d'elles, "Non, il roule" lui répondis-je, provoquant chez elle un instant d'incompréhension.
Jeudi midi, la station du transbordeur toujours pleine était "en attente de connexion réseau
Jeudi matin, "ma" station était pleine, ce qui n'arrive pratiquement jamais, faisant même craindre à une utilisatrice que la station était en rade.
Jeudi midi, la station du transbo est toujours hors réseau et pleine, heureusement, celle de la salle 3000 est opérationnelle.

Attendre... Joli message en anglais pour les touristes..
Jeudi soir, tirage du ponpon ! "ma" station, celle en bas de mon immeuble est pleine, tout comme elle l'était le matin. Pas possible d'y poser le vélo'v. Je vais donc à la suivante, pleine, puis à celle d'après, pleine. Je m'engage alors à la tournée des stations en faisant un cercle autour de mon point d'arrivée. En tout, j'ai trouvé 11 stations pleines et pu poser la machine à la douzième. Que certaines stations soient pleines m'a paru habituel, mais d'autres sont au contraire en permanence vides, comme celle de Cusset qui ne dispense que un ou deux vélo aux chambres à air éviscérées sur le sol. Nombre de stations ne sont plus en réseau, comme celle de la Rize. Je finis à la gare de Villeurbanne, soulagé de me débarrasser du bouzin dont la selle a baissé en cours de route. Je prends un reçu, sur lequel les heures de départ et d'arrivées indiquent un trajet de 30 minutes pile, ce qui parait étonnant. Mon compte indique lui un trajet de 34 minutes, non facturé.

Galère donc, galère.

Le mot des grévistes.
Ces problèmes à répétitions sont accompagnés d'un grève des petites mains de Cyclocity, la société qui entretient les vélos, filiale de JDecaux. Pour les 343 stations, 9 personnes en atelier de réparation, 11 sur le terrain et 6 pour la régulation (répartition des vélos entre stations pleines et vides) forment les troupes qui remettent en ordre les dégâts reçus par le parc. Travail difficile et peu payé, travail très lourd de toute évidence.

Tout système a ses limites, mais celui-ci est carrément taré par manque de moyens et le Vélo'v n'est pas un moyen de transport fiable, juste économique pour l'instant.

Ne pensant pas que les problèmes seront résolus ce soir, je vais prendre mon vélo pour aller au boulot, je ne souhaite pas recommencer à tourner vainement en rond dans les rues de Villeurbanne.

mercredi 11 mai 2011

Remise en selle

Comment ne pas démonter la roue arrière
Dépourvu d'un vélo depuis déjà plusieurs années, je commençais à regarder les cyclistes d'un œil humide, le cœur rempli d'envie.
Pourtant, je n'étais pas en manque de coup de pédale, puisque je vais presque tous les jours au boulot en Vélo'v, ces vélos de ville en libre service aux couleurs stendhaliennes. Non, c'est juste que lorsque je me balade dans le grand parc, les kilomètres passent lentement à pied.
Dès le premier matin de mes vacances et après quelques recherches sur le net, je me suis rendu chez ce vendeur de vélo dont le monopole n'est plus à démontrer. J'aurais bien aimé trouver autre chose que cette marque, mais bon.
Le voilà ce fichu trou
Je n'ai pas choisi le premier prix, mais pas loin en fin de compte. En croisant les doigts que tout ça tienne la route.

Dès l'après-midi, je me suis lancé dans les chemins pierreux et poussiéreux du grand parc, non sans avoir apporté l'engin dans le coffre de ma voiture. Car, je me méfie toujours des problèmes qu'on peut rencontrer loin de la maison et qui se transforme en galère.

Belle libellule au bord de l'eau
A la troisième sortie, j'ai eu la mauvaise surprise de crever, d'abord à l'arrière, puis ensuite à l'avant. De mémoire, ma dernière crevaison remonte à mes culottes courtes. Mais là, deux d'un coup ! Je suis sûrement sous une bonne étoile. Bien sûr, pas de pompe, pas de rustine. que mes jambes et... ma voiture.
Le lendemain, je suis retourné chez le marchand qui a bien confirmé une crevaison et j'ai eu la joie de faire la réparation moi-même.

Orchidées dans les bois
Le vélo dort actuellement dans sa chambre, debout contre le mur. Je compte bien le reprendre dimanche prochain ou samedi. A chaque sortie, je prends de l'assurance et réussis mieux les manœuvres délicates dans des passages difficiles. Je ne compte pas le griffures et le bleus aux jambes, et mon postérieur reste stoïque face la selle, ce qui n'était pas gagné d'avance !


Là-dessus, j'ai pu constater combien le vélo rapproche les gens, surtout lorsque le temps est beau et chaud comme en ce moment. Et ça donne un sujet facile de conversation.