Riens, petits riens
Je ne sais pas ce que j'avais dimanche matin, mais j'ai cru que j'avais oublié de prendre mon appareil photo alors que je l'avais posé dans la voiture. Quand je me suis rendu compte de de mon erreur, je me suis dit que j'avais intérêt à me calmer pour prendre la route.
Le soleil chauffait bien l'habitacle de la voiture et le lumière plus rasante effaçait les bandes blanches sur la chaussée de l'autoroute.
Mes beaux-parents m'ont paru en forme, même si ma belle-mère est toujours aussi stressée. Après le repas, les femmes sont parties se promener et les hommes ont regardé les photos sur l'ordi et fait de la musique. Mon beau-père a, pour l'occasion, ressorti son livre d'allemand de sixième et j'ai saisi sur le compositeur un vieux chant teuton qui parlait de moulin. Mon beau-père était étonné que tant de choses tiennent dans un disque dur d'ordinateur.
L'après-midi s'est achevée par une partie de scrabble à laquelle je n'ai participé qu'en spectateur.
La vieille maison de campagne était tiède, pleine de souvenirs, les photos de famille immobiles aux mêmes places depuis si longtemps.
Les distractions reposent sur la télé et la lecture, éventuellement un jeu de cartes, mais pas cette fois. Le téléphone ne passe pas et la wifi on plus.
Les nuits sont longues, silencieuses, éclairées par le lampadaire de la rue.
Le raisin est presque complètement mûr sous la tonnelle jouxtant l'église.
La cuisinière à bois a besoin d'être nettoyée. Un bon coup de "Acierpol" devrait faire l'affaire.
Les patins du premiers étage font une réunion de "vente à la maison", les gros radiateurs irradient la chaleur emmagasinée, la chambre rose restera fermée.
Le lit disparaît sous les couvertures et la tapisserie de velours qu'un crucifix contemple du milieu du mur.
Les nuits sont longues, calmes, juste dérangées par des envies de faire pipi, envies qui savent s'imposer et interrompre le sommeil.
La pluie nous a dissuadé de nous promener. Nous sommes restés au chaud, entre télé, livres et ordi.
Les kakis ne sont pas encore mûrs. La grosse courge orange étaient en partie pourrie mais fut très bonne dans la soupe.
Le retour à la maison s'est fait sous un fin crachin. Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés pour embrasser les parents de ma femme.
Je viens de rentrer les plantes qui passent l'été sur le balcon. Le froid est de retour. Nous mettrons le chauffage dans quelques jours, rien ne presse.
2 commentaires:
J'aime bien ta façon de parler de cette maison. Ta description me rappelle ma maison de Bons et l'ambiance qui y régnait, les couvertures, les portraits, les crucifix. On y dort bien.
Merci monsieur Calyste :)
Ces maisons ont une histoire qu'elle arrive à transmettre.
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