mardi 21 octobre 2008

VéloVache

V comme Vache, pour les Vélov.
Il devient de plus en plus difficile de trouver un vélov en état de marche.
Et depuis un mois, la société en charge du système a lancé une campagne de dénonciation des vélos en panne. Il faut appeler le numéro vert, PAYANT depuis un portable, pour signaler les dégradations. Comme c'est payant, on s'abstient.
Lundi matin, j'ai dû faire trois stations pour décrocher un vélo et deux stations ce matin.
Ce soir, j'en ai fait trois.
A la deuxième, l'écran m'annonce que ma carte est en "erreur 11" et de me suggérer d'appeler le fameux numéro vert PAYANT. Je n'ai pas trop le choix, j'appelle.
Une jeune femme me répond et je commence à lui expliquer le problème. Elle me propose de recommencer l'identification, qui, cette fois fonctionne. Alors qu'une quinzaine de vélos sont sur les bornettes, seuls trois sont proposés. Bien sûr, il fallait s'y attendre, ils sont tous les trois inutilisables, soit par la chaîne qui pend, soit par une chambre à air qui gît sur le sol.
J'en prend mon interlocutrice à témoin et, pendant que j'y suis, je lui indique tous les cadavres de la station. Et pourtant cette station est une des plus grandes.
Je commence à râler, précisant que c'est une véritable galère pour avoir un vélo autant le matin que le soir. La preuve. Plusieurs personnes font d'ailleurs la queue, en vain puisque rien ne fonctionne.
"Les vélos sont victimes de leur succès", me dit-elle, ce à quoi je réponds que c'est plutôt un échec. Vandalisme, inorganisation, manque de moyens. Ça ne marche pas trop bien. Et ce soir pas du tout.
On peut même voir deux vélos malades posés l'un contre l'autre et pas sur une bornette.
Je dois être assez véhément, la pauvre interlocutrice en est quitte pour de longs silences qu'elle interrompt une fois par "mais vous n'écoutez pas ce qu'on vous dit !", mais chère madame "cela m'arrive très souvent". J'essaie de la rassurer, je n'en ai pas après elle, mais juste après ce système que je trouve mal géré. Elle, elle est là pour écouter mes récriminations. Ç'aurait pu être une autre.
Je pars vers la troisième station, je décroche le vélo numéro 6, les quatre premiers sont inutilisables. Je le dis à la dame que j'ai toujours au téléphone. Je lui dis au revoir, elle me souhaite une bonne soirée.

Je me suis bien sûr aussi plaint que les stations vers chez moi étaient vides presque tout le temps. Je l'ai déjà signalé, sans voir de changement. Mais à quoi ça sert alors ? Mystère.

En attendant, mon abonnement s'arrête demain. Je me demande bien quand donc le renouvellement sera pris en compte, je l'ai envoyé voilà deux semaines. Vaches de vélos !

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