On est ce qu'on est
L'autre jour je regardais une de ces faux documentaire basé sur l'échange des mamans de deux familles.
Rien de folichon dans cette production américaine.
Les deux familles étaient suffisamment différentes l'une de l'autre pour que les choses ne se passent pas pour le mieux.
La première étaient composées de gens de "bonne taille", vivant les uns avec les autres mais se tirant dans les pattes en permanence. La mère était surtout négative et, sans s'en rendre compte, tyrannisait tout le monde. Leur maison était simple, voire presque minable.
La deuxième famille était un quatuor de bobos californiens, adeptes du paraître et de l'individualisme. Leur maison était un véritable palace.
Dès le début, la première mère est passée à côté des gens, voulant commander à sa façon. Elle n'a pas eu la chance d'avoir en face d'elle un père de famille accueillant, il était même hostile. Elle n'a pas réussi à s'intégrer, sans comprendre pourquoi personne ne l'acceptait.
De l'autre côté, la deuxième mère a su écouter, regarder, comprendre et encourager. Une certaine réussite malgré les différences. Le père était accueillant, lui.
J'ai été touché par la première mère. Elle avait un regard clair dans un visage bienveillant. Elle était honnête, volontaire, généreuse. Mais ça ne fonctionnait pas. Elle ne savait pas aimer et ne recevait pas d'amour en retour. Elle pleurait. Les belles blondes bien pensantes et très langues de vipère l'avaient rejetée sans même lui accorder un essai. Elle souffrait.
Elle est repartie sans un au revoir des hôtes, tout comme elle étaient partie de chez elle quelques jours plus tôt. Elle est rentrée chez elle où personne ne l'attendait. Elle a ensuite repris ses reproches, ses directives maladroites, ses invectives.
Oui, j'ai été touché. Certainement parce que je me suis retrouvé "quelque part" dans son comportement, ou parce que je voyais qu'elle n'y arrivait pas et qu'elle ne s'en rendait pas compte en temps normal. Elle était touchante, j'aurais bien aimé l'aider.
2 commentaires:
N'ayant pas vu ce "documentaire", il m'est difficile de juger. J'ai tout de même la sensation qu'une femme, qui n'aurait pas eu les défauts de la mère n°1, n'aurait pas non plus réussi son "intégration". En effet tu soulignes que dès le départ le père n°2 n'était pas accueillant et les belles blondes, des langues de vipères, l'avaient d'emblée rejeté.
C'est vrai, j'ai trouvé ces californiens très méprisants, n'arrangeant jamais la situation. C'est toujours intéressant de voir de telle différence de mode de vie et d'existence chez les américains.
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