Interlude
J'ai proposé hier à R d'aller regarder ensemble un danseur devant les halles de Lyon.
Rendez-vous pris le matin-même pour une heure moins le quart.
Je suis arrivé un peu en avance et j'ai pris des photos des immeubles du cours Lafayette. Ce qui m'a donné l'occasion de discuter avec le responsable d'une agence intérim qui fumait sa clope sur le trottoir. Nous avons parlé de la situation de l'emploi puis de la biennale de la danse.
J'ai guetté R jusqu'à ce que je l'aperçoive au loin, sur la rue Garibaldi. Un clodo pissait dans un coin de mur, R s'était arrêté pour prendre une photo du colimaçon et autres courbes architecturales.
Bise sur les lèvres, sourire des yeux.
"Et tu m'as dit qu'il faisait quoi ?". Il danse en improvisant, tous les jours, il est québécois.
Nous nous sommes installés, à distance, en posant nos fesses sur un petit bord d'une des jardinières urbaines qui bordent le bout d'esplanade devant les halles.
Le danseur s'est placé sur une petite scène carrée posée sur le dallage.
Puis, il a bougé, tressauté, s'est déplacé jusqu'à plus soif. Sans musique, sans expression sur le visage.
Un programme, distribué par une jeune femme, nous a appris le nom et les intentions de ce danseur qui évolue en extérieur.
Deux photos résument bien ce moment en dehors du temps.
Faut-il dire que c'est assez silencieux, intimiste ? Il n'en reste pas moins que c'est une belle prestation qui permet d'agrémenter le temps de pause de midi.
D'ailleurs, je vous invite à aller lire le blog de Paul-André Fortier pour une autre approche de ce créateur.
Nous ne sommes pas restés jusqu'à la fin, le temps n'était pas si chaud que ça.
R et moi avons remonté le cours Lafayette jusqu'à ce que je puisse prendre un vélov. Une bise lippeuse, un dernier sourire, nous nous sommes quittés jusqu'à la prochaine fois.
1 commentaire:
Moi, j'ai pris pour titre: Récréation.
On est d'accord: un moment à part.
Bises, tu choisis, lippeuses ou pas :-)).
R.
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