Ca marche !
Premier décembre, journée mondiale de lutte contre le sida.
Comme projeté, nous sommes allés faire cette marche dans l’espace lyonnais.
Et comme je le craignais, il pleuvait, ce qui est loin de représenter des conditions idéales.
R est venu manger à la maison pour midi.
A priori, nous ne devions être que trois à table, mais finalement nous étions six. Ce qui m’a plutôt plu. Vers onze heures trente, JE² est passé me demander si lui et L pouvait venir manger. Vu que le frigo est vide ou presque, il va falloir faire preuve d’imagination. JE² amènera du poulet.
Heureusement, je suis douché, habillé et l’aspirateur est passé.
T² sort de la maison en disant qu’elle revient. Un doute me saisit et je lui demande si elle mange là. La réponse est oui. Une de plus que je n’avais pas prévu. Plus on est de fous… moins ya de riz.
Ce sera donc salade verte, haricots verts tomates en boîte, mijoté pendant trois quarts d’heure, pommes au four.
R est resté plutôt silencieux pendant le repas, je n’étais moi-même pas très bavard. Nous avons pu écouter JE² avec plaisir.
Nous sommes repartis, R et moi avec sa voiture qu’il a laissé en bas de chez lui. Munis d’un grand parapluie, trop lourd pour moi, nous avons pris à pied le chemin de la place Bellecour. J’aime bien me promener avec R.
Peu de monde faisait le pied de grue à l’entrée de la place. La pluie insistait. J’avais déjà le bout des pieds mouillés.
Peu à peu, les gens sont arrivés, des jeunes, des moins jeunes, des groupes, des couples, des isolés, des typés, des anonymes. Le cortège est parti bien après l’heure du rendez-vous, sans musique, derrière une banderole. Une bande de clowns faisait des bulles et une charmante blonde distribuait des préservatifs. Les parapluies ne formaient pas seulement un rempart contre la pluie, mais aussi un obstacle imparable à la vue ne permettant pas de repérer qui était vraiment là. Une jeune femme blonde prenait des photos, ce que je n’ai pas fait, me disant que le résultat serait décevant.
Nous avons piétiné jusqu’à l’Opéra, sans faire de station assise sur le sol détrempé mais en nous arrêtant pour attendre je ne sais quoi. Autour de nous, les conversations allaient bon train, et R et moi n’étions pas de reste.
Devant l’opéra, nouvel arrêt sans but. J’en avais assez d’avoir froid aux pieds qui baignaient dans l’eau des chaussures, nous avons donc abandonné le cortège et fait demi-tour.
R m’a emmené dans une librairie dont il connaît le propriétaire. J’en connaissais l’entrée, de la librairie, et l’intérieur m’est apparu comme un havre de tranquillité malgré une dizaine de personnes farfouillant dans les rayons.
En sortant, la pluie avait cessée. Nous sommes retournés chez R. en passant par la rue Paul Bert. J’ai refusé que R se jette sur les pâtisseries orientales de ce quartier.
Sitôt à l’appartement de R, nous avons fait sécher les chaussettes dégoulinantes. J’ai posé les miennes sur le radiateur de la cuisine, espérant qu’elles seraient sèches quand je le remettrai.
Un grand bol de tisane à scellé notre complicité que nous avons approfondie quelques pièces plus loin pendant une sieste crapuleuse.
Initialement, j’avais proposé que nous mangions ensemble. S devait être là, et je me disais que c’était une bonne occasion de le voir. J’ai préféré dire à R que je voulais rentrer. Je craignais de le décevoir, mais sa réaction m’a rassuré. Même si je sais qu’il aurait voulu me garder encore près de lui. R trouve les bonnes raisons positives à chaque situation.
1 commentaire:
J'avais oublié les clowns, mais je ne suis pas d'accord sur la "charmante" blonde. C'est celle qui prenait des photos qui était "belle". Enfin, moi, ce que j'en dis... Bises. R.
Enregistrer un commentaire