dimanche 19 janvier 2014

Un dimanche sous la pluie

Je me suis bougé hier après-midi pour aller faire les courses avec ma femme, une forme de ba pour avoir la paix... Peu de monde, pas trop de vieux et pas de voilée (aucune femme ne devrait être voilée, aucune).
Je n'avais pas pensé que JC allait me proposer de boire le thé avec lui le dimanche après-midi. J'ai accepté, car j'aime bien son thé.
Les métros étaient fréquentables, sauf entre Saint-Jean et Gorge de loup, où quatre adolescentes avaient décidé d'écouter de la musique avec un haut-parleur. Un jeune gars est venu poliment leur demander de baisser le son, mais elles n'ont pas obtempéré. Un instant après, il est revenu à la charge, la musique étant encore plus forte, mais elles ont refusé. Une des quatre est même venue du fond du wagon pour lui crier dessus avec un doigt accusateur. Il est resté stoïque, même quand elles l'ont entouré toutes les quatre d'un air mauvais en lui proférant des paroles venimeuses et des cris de bêtes sauvages. Elles sont sorties, méchantes et mal fringuée, mal dans leur tête. J'étais prêt à intervenir si elles en venaient aux mains avec le jeune gars, beau ténébreux. J'avais quand même le cœur en grande accélération, car je ne supporte pas les agressions.
Une station plus tard, deux CRS regardaient les gens passer depuis la galerie.
Dans la rue, une voiture garée avaient brûlé. La voiture devant et celle derrière avaient aussi brûlé, la mousse recouvrait le dessous des voitures sur dix centimètres.

Le système d'ouverture de la porte avait changé, et je m'étais trompé d'allée. La bonne porte fut récalcitrante. Une fois dans le sas, la deuxième porte refusa de s'ouvrir. Une femme arrivait devant la première et n'avait pas le code. Je lui ouvrit. Elle fit le code de la deuxième porte et nous pûmes rentrer, enfin.
La porte de JC était entrebâillée, comme la fois précédente. Je savais ce que cela voulait dire. J'ai posé le parapluie à côté de mes chaussures après avoir refermé la porte. Des vêtements étaient posés sur une chaise, la chaise d'à côté était libre et reçut mon anorack.
Le manque de lumière donnait l'impression que la nuit allait tomber. Le thé fut bon, très bon, comme toujours.
J'ai laissé JC comblé, prêt pour la petite soirée entre voisins, dont l'une venait déjà le voir avec son fils.

Je n'ai pas ouvert mon parapluie multicolores, les gouttes d'eau s'étant faites rares. Je l'ai coincé sur le panier du vélo pour rentrer à la maison.


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