mercredi 10 décembre 2008

Canalisation

Cette année, pour la fête des lumières, le maître mot était "canalisation". Car, plutôt de laisser vagabonder les foules dans les rues, tout était fait pour les diriger et les maîtriser.

Comme par exemple les transports en commun de Lyon, les TCL, qui régulait les entrées dans les stations de métro. Les gens étaient arrêtés avant d'entrer dans la station où ils ne pouvaient descendre que sur ordre. A Bellecour, de longues files de barrières encadraient les entrées. C'est vrai qu'il vaut mieux se presser en surface que sur un quai de gare ou dans un wagon de rame. Fluidifier la circulation pour éviter les accidents.
Plusieurs entrées de stations étaient même fermées, ce qui provoquait l'étonnement et parfois l'énervement des utilisateurs. Pour mieux s'y retrouver, de très grandes bannières indiquaient les entrées effectives. Ce système semble avoir fonctionné, encadré par un nombre conséquent de personnes en jaune ou en bleu.

Un autre endroit était aussi régulé, mais avec moins de réussite. Avec R dimanche soir, nous nous sommes trouvés bloqués par des policiers alors que nous voulions aller sur la place des Terreaux. Impossible de passer en arrivant de la Saône, on ne peut venir que par le côté Rhône. Là, en dehors des policiers, pas d'indications. Nous nous sommes donc tapés le nez deux fois sur les deux rues. Puis ce fut le long trajet dans les rues noires de monde. Le moindre morceau de rue étant impraticable, il a bien fallu y aller sous peine de renoncement. Le passage de la rue du Plâtre fut très difficile et rendu périlleux par une femme qui promettait à je ne sais qui ni pourquoi son poing dans la gueule. A ce moment, je n'arrivais plus à lever mes bras collés contre moi, je n'aurais pu me protéger de cette virago.



Arrivés devant la place des Terreaux, il nous fut presque impossible d'y entrer malgré nos efforts. En me mettant sur la pointes des pieds, je ne voyais aucun espace libre de gens, juste un tapis sans fin de têtes serrées. Heureusement que le spectacle pris fin. Un message audible et bien clair invitait la foule à ressortir de la place par le côté Saône et, bien sûr, les personnes ne l'écoutaient pas et repartaient dans l'autre sens. Il fallait s'y attendre. Certains même faisaient des trains en s'accrochant pour ne pas se perdre. Là, il était impossible de passer.
R et moi sommes allés nous poser au milieu de la place, là où la foule était plus clairsemée, puis nous sommes sortis côté Saône, comme demandé. Nous sommes des gens civilisés et parfois obéissants.

Heureusement, R a eu la bonne idée de nous faire déambuler sur le quai du Rhône jusqu'au parc de la tête d'Or. Là, le double sens était possible, mais il fallait quand même regarder à ne pas percuter une des très nombreuses personnes venues admirer les hublots de lumière animée.

1 commentaire:

Calyste a dit…

J'avais eu un tuyau!!! :-)
Bises, R.