Un soupçon de suspicion
En rentrant à la maison samedi matin des courses avec R (...), je suis allé voir si mon fils S² travaillait. Parce que je ne suis pas sûr qu'il travaille quand il est dans sa chambre. Et que je pense qu'il doit travailler quand c'est le moment de le faire pour pouvoir jouer et se détendre le reste du temps. Bientôt, il aura des préoccupations supplémentaires, comme tous les jeunes de son âge et ... je m'égare.
Je rentre donc dans sa chambre et j'ai l'impression qu'il range précipitamment quelque chose avant que je ne vois ce que c'est.
Je lui dis alors qu'il ne travaillait pas. Il m'assure que si et lui demande ce qu'il vient de cacher. Il m'assure qu'il vient de ranger son cours de physique. Je lui dis que ce n'est pas l'impression que j'ai eu.
"Mais qu'est-ce que tu es suspicieux, papa !"
Je veux bien le croire, que je suis suspicieux. A force d'entendre la même chanson, on en rêve sans arrêt. Nous avions eu une discussion un monologue sur la confiance qui est une plante fragile. Sur le mensonge qui gâche tout, parfois durablement.
Mais je sais bien que rien n'est gagné d'avance, que tout est à reconstruire chaque jour.
Et j'ouvrirai d'autres fois la porte en me demandant s'il travaille. Et je le verrai faire un mouvement brusque. Il faut que je trouve des répliques différentes, que je me renouvelle, juste pour l'étonner et le faire réagir.
Quel dur métier de père !
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