Fin du premier acte

C'était un peu la course ce midi. Au dernier moment, je me suis rendu compte que je n'avais pas les papiers pour la consultation de 13 h à l'hôpital. Je suis donc retourné à la maison sur mon vélo à la selle trempée. Il a encore plu aujourd'hui.. et j'ai eu le fond du froc mouillé pendant plus d'une heure.
Échange de vélo, je repars avec un vélov de la station suivante. Arrivée à l'hosto, plus de place, j'ai dû me taper la montée Rockefeller... sous la pluie. Mais j'étais en avance.
Grand sourire de la rouquine à l’accueil, je patiente jusqu'à ce que le médecin vienne me demander. Elle n'est pas toute seule, une jeune femme muette et sans expression l'accompagne comme un petit toutou, stéthoscope autour du cou en guise de laisse. Très désagréable.
Les analyses de sang de jeudi dernier ne sont pas encore arrivés, dit-elle. Elle se ravise car elle vient juste de les trouver. VIH négatif, hépatite C négatif, syphilis en cours. Je m'en fous de la syph, c'est du passé. Vous avez des questions, me demande-t-elle ? Oui, je voudrais avoir le nom d'un gynécologue pour femme. Elle sourit, je dois argumenter, elle m'écrit des noms sur un post-it, mais aucun andrologue, ça n'existe pas. Il faut voir avec procto, dermato, uro. Elle me propose de m'examiner. Non merci, je sais que ça ne donnera rien.

Pendant un mois, 28 jours d'après elle, j'ai manger de ces trucs là :

Ça m'a foutu la chiasse, donné des maux de ventre. Avec un résultat positif, à confirmer dans trois mois.

Je suis rentré soulagé, même si je n'avais pas de doute sur ce qu'elle allait me dire.
Comme il devait encore pleuvoir, je suis retourné vers l'entrée de l'hôpital par un  des longs couloirs qui sillonnent le sous-sol du complexe hospitalier. Bien commode.
Il pleuvait lorsque j'ai décroché un vélov.