samedi 31 décembre 2011

On va dire


On va dire que c'est la fin d'une année.
12, elles seront toutes rouges.
La fin du monde l'an prochain. Qu'est-ce qu'un monde ?

Je me retrouve devant la télé, comme gros-jean. Insipide. Et je me fous de l'an qui passe. Complètement.

Demain, l'an prochain, nous irons voir manman, pour mon plus grand déplaisir. Faire la tournée du premier de l'an est désagréable. Et le boulot reprend lundi....

Résolution : ne pas chercher le bonheur, il viendra bien tout seul. Ou pas.

Faire croire

J'étais en train de me désaper lorsqu'il est arrivé. L'ayant reconnu, je me suis légèrement tourné pour qu'il ne me voit pas de face ni de profil. Enfin, je crois bien que c'était "lui", à moins que je ne me sois trompé. Comme il n'y a pas de fumée sans feu, ce devait être "lui" (marque déposée). S'il était là, c'est qu'il en use et peut-être abuse. Je le soupçonnais, mais maintenant j'en ai la preuve.

Je ne sais pas si nous nous sommes croisés dans les coins sombres, en tout cas je ne l'ai pas vu dans les couloirs bondés.
Toujours est-il qu'il était en train de se rhabiller lorsque je m’apprêtais à faire de même. Je me suis mis hors de portée de vue, attendant qu'il s'en aille. Je ne voulais pas de confrontation.
Un téléphone s'est mis à sonner. C'est lui qui a répondu. A la personne qui l'appelait, il expliquait ce qu'il avait fait dans l'après-midi, une histoire de personnes chez qui il était allé et des fuites. Bin voyons ! Il avait passé l'après-midi dans un endroit sombre et rempli de mecs en rut. J'en souriais presque si je ne le connaissais pas. Les mensonges sont monnaies courantes dans ce cas, cacher ce qu'on fait et ce qu'on est est un sport répandu.
J'ai eu honte pour lui, comme j'avais honte quand, dans le temps, je mentais.
"Je suis là dans un quart d'heure." dit-il à sa femme, alors que la musique faisait un petit fond sonore.
Il se recoiffait lorsque je suis reparti de l'autre côté des portes battantes. Et là, juste là, il a levé la tête en secouant les cheveux et, dans la glace, m'a lancé un regard qui d'un seul coup s'est figé, comme s'il m'avait reconnu. J'ai continué, suis allé m'asseoir sur un canapé, le temps de compter jusqu'à vingt.
Il était parti.
J'imagine déjà notre prochain regard, lorsqu'il réalisera que je sais, qu'il sait, que nous savons. Ce qu'il ne sait pas, ce que je ne sais pas. De toute façon, ce sera le silence, comme une négation ou une ignorance.

Huîtres chaudes en coulis de poireau

Dans ma famille, plusieurs personnes n'aiment pas les huîtres et j'avoue que je les crains moi aussi un peu, même si je fais des progrès.

La meilleure manière de manger les huîtres dans ce cas est de les faire cuire. Voici donc ma recette.
Préparation : 30 à 40 mn, cuisson 6 mn.

  • 8 à 10 huîtres creuses
  • 1 joli poireau
  • 10 cl  de vin blanc
  • Une grosse cuillère de crème fraîche
  • huile d'olive, beurre, poivre, chapelure.
  1. Laver le poireau, enlever le vert foncé puis couper ce qui reste en petits bouts. Faire blondir à feu très doux dans un casserole avec de l'huile d'olive. Ne pas saler, poivrer.
  2. Ouvrir les huîtres en gardant leur eau. Attention, protéger les mains ! Enlever les débris de coquilles s'il y en a, laver les mollusques si besoin, laver la partie creuse de la coquille.
  3. Filtrer l'eau des huitres et la faire bouillir dans une casserole. Y jeter les mollusques pour les pocher pendant 4 à 5 minutes. Les enlever de l'eau qu'il ne faut pas jeter !
  4. Lorsque le poireau commence à fondre, verser le vin blanc. Lorsqu'il est fondu, mixer finement et remettre dans l'eau chaude des huîtres, ajouter la crème fraîche, mélanger tout en chauffant jusqu'à ébullition. Hors du feu, incorporer 40 g de beurre au coulis de poireau.
  5. Dans la partie creuse de la coquille, mettre du coulis de poireau, une huître cuite et recouvrir encore avec du coulis. Finir le dessus avec de la chapelure (ou biscotte écrasée). 
  6. Mettre les huîtres dans un plat allant au four, en les calant les unes contres les autres. Gratiner sous le grill environ 5 minutes, le temps que le dessus brunisse.
Pour ma part, le plus long a été d'ouvrir les huîtres. Ensuite, je me suis régalé de ce petit plat chaud.

Deux jours avec

Deux jours avec ma belle-sœur.

Voilà de quoi être inquiet, car ma belle-sœur n'est pas une personne facile. Nous sommes donc allés la chercher chez ma fille où elle venait d'y passer trois jours depuis Noël. Elle était en forme, d'ailleurs elle ne s'est jamais plainte de douleurs physiques, comme cela se produisait il y a quelques années. Tant mieux pour elle.

Elle vieillit, comme nous tous, prenant de cheveux blancs qu'elle ne masque pas par une teinture à l'henné. Mais, en fait, elle m'a toujours paru vieille, peut-être à cause de son visage soucieux, de ses mains rigides, de son attitude affectée. Certainement aussi à cause de ses nombreux rituels dont elle ne peut se passer. Comme la cigarette à moment fixe, le café.

Ce fut deux jours calmes et assez agréables. Elle a bien changé sur la forme et peut-être sur le fond. Je n'ai pas pris le temps de discuter du fond. Elle vit depuis pas mal d'années isolée dans un trou perdu entre Indre et Loire et les quelques amis qu'elle avait là-bas sont allés voir ailleurs ou sont décédés. Les derniers en date à être partis sont un couple de mecs dont je n'ai pas eu la chance de faire la connaissance. Elle est seule, s'est dommage pour elle.

J'avais proposé de faire une visite de la biennale de l'art contemporain, la onzième, de Lyon. Nous y sommes allés en commençant par le MAC. Puis nous avons mangé dans une cafétéria avant de filer à la Sucrière. Tout l'a intéressé, et c'est vrai que c'est assez visible pour une fois. Il faut dire qu'elle est artiste elle-même et produit des œuvres qu'elle expose et vend. Nous avons terminé au TASE de Vaulx. Le beau temps nous accompagnait, ainsi qu'un petit vent du nord.

Il est fort possible qu'un jour elle vende sa maison pour revenir en acheter une dans la Drôme et y finir sa vie. Ce qui ne sera pas simple du tout. Elle a investi tout l'argent de son héritage dans cette demeure qu'elle a façonné à son idée. Il lui faudra faire un choix un jour.

Nous l'avons mise dans le ter de 10h20. De la voir assise, sa valise contre elle, m'a vraiment fait penser à une vieille dame, un peu perdue dans la foule. Elle reste encore une quinzaine de jours dans "le sud", chez ses parents où elle a laissé son chat puis chez des amis vers Avignon. Nous la reverrons peut-être en janvier. Elle a bien changé, devenant abordable, plus pacifiée. Plus sage aussi dans ses vêtements, un peu trop sage en fait, je préférais ses excentricités vestimentaires.

jeudi 29 décembre 2011

Le tireur

Edit : Google censure aussi les vidéos tout comme Yahoo. J'essaie de trouver un lieu où les poster sans qu'elles soient supprimées.

Je l'ai trouvé très opiniâtre à tirer comme ça sur les sangles. Et aussi très nu, de quoi me faire battre le cœur un peu plus vite, comme une midinette qui espionne un fruit défendu. Ça arrache !




Biennal de l'art contemporain, œuvre de Laura Lima : Puxador. Prises de vues des 13 novembre et 29 décembre 2011 à la Sucrière, Lyon, France. Performance de Emmanuel et Étienne Borgo, deux frères.

mercredi 28 décembre 2011

Trêve

Trêve des pâtissiers. Vacances, ne rien faire, laisser couler.

Mais quand même se faire un petit sauna, juste pour le sport. Après deux heures avec le même joli mec dans une cabine, nous avons échangé nos téléphones. Je lui ai laissé un message hier, avec l'espoir qu'il rappellera un jour. Différence d'âge, différence de mode de vie ? Rien pour l'instant.

D'un seul coup hier tous les médias se sont mis à parler du bilan météorologique de la France en 2011, aussi bien la presse écrite que la télé. Quelle mouche les a piqué ? Ce bilan, provisoire, est sorti le 28 novembre sur le site de météo france. Ah quel scoop ! Panurge et ses moutons.

Il n'empêche que les arbres avaient encore des feuilles bien vertes ce 25 décembre et que mes rosiers de balcons ont encore des fleurs en boutons. Le solstice d'hiver est pourtant passé.

Les informations proposées par les journalistes sont à prendre avec des pincettes et jamais pour argent comptant. Beaucoup d'erreurs et de contre-vérités se glissent dans les articles. Par exemple dans celui de RIA Novosti présentant l'incendie d'un pont en construction à Vladivostok. Oui, un pont à bien brûlé, oui, c'est bien la photo de ce pont qui illustre l'article, mais non ce n'est pas le pont qui va à Russky Island mais le pont qui va  traverser la Corne d'Or et qui permettra une meilleure circulation dans cette ville où les bouchons sont légions.

Breakfast with Scot est un film plein de couleurs qui raconte combien être gay ne pose de problèmes que si on en a envie. La question est "être gay ou ne pas l'être". Ça m'a rappelé ma tentative de jouer au foot quand j'avais 13 ans. Un fiasco, sauf pour les chaussettes longues.

J'ai laissé un message à ma mère pour Noël à défaut de l'avoir au téléphone. Elle n'a pas rappelé, j'ai pensé qu'elle était partie voyager. En quelque sorte oui, mais entre chez elle et l'hôpital, son mari ayant eu quelques problèmes de santé. Une de mes filles a téléphoné à sa grand-mère et c'est comme ça que j'ai appris la nouvelle. La première chose que ma mère a dit en m'entendant c'est "merci pour ton message". Ah bin, elle l'avait entendu, c'est bien. C'est fou comme on n'a rien à se raconter tous les deux. En tout cas c'est mon cas.

Il faut que je m'occupe de la sauvegarde des photos sur dvd. Pfff, quel boulot ingrat.

J'ai attaqué mec cadeaux de Noël. Un très gros bouquin sur la cathédrale de Lyon "la grâce d'une cathédrale, Lyon primatiale des gaules" et "l'art d'être grand-père". Voilà quelques mois de lecture en perspective.

Je file chez ma fille voir Noé et récupérer ma belle-sœur.

lundi 26 décembre 2011

En ce jour de Noël

C'est bien de recevoir la famille, mais qu'est-ce que ça donne du boulot ! Entre les courses, que je n'ai pas faites, la cuisine, que j'ai si peu faite, et la mise en place, où j'ai bien trimé, on a de quoi s'occuper avant pendant et après.

Il a fait très beau en ce 5 décembre 2011. Le soleil rentrait à flots qu'il a fallu réduire derrière les volets à demi baissés. La température extérieure n'ayant pas dépassé le 7, on a pu se servir du balcon comme d'un grand frigo. Comme débarras aussi puisque le divan a passé le jour dehors. Oui, il fallait faire de la place pour permettre à tout le monde de tenir dans la salle à manger.

Le pied du sapin regorgeait de cadeaux qui n'ont été ouverts que lorsque suffisamment de monde fut arrivé. Nous avons commencé avec les enfants puis avec les cousins et grands-parents. J'ai été gâté, tout comme les enfants. Noé a reçu sa part, mais n'en s'en rendra compte que plus tard. Il a juste 6 mois. Ah, le petit a été très sollicité, porté et bisouillé. Un gentil garçon.
Un de mes neveux ne pouvant être là nous a appelé de Vladivostok. Un petit coup de skype et chacun a pu le voir dans sa chambre pendant que nous lui faisions visiter la maison. C'est quand même bien la technique que elle peut rapprocher les gens. 10 heures de décalage horaire, il vaut mieux calculer.

L'après-midi s'est écoulée doucement, de l'apéritif aux desserts. Bonjour les calories, mais qu'elles étaient bien présentées et bien bonnes !

J'étais heureux d'avoir les enfants à la maison et ce fut un bon Noël, sans spleen pour une fois.

Tout le monde est reparti, un peu avant la nuit. Nous étions 18 avec le petit dernier.

dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël !


L'église était pleine, belle, chantante.
Le petit Jésus a été déposé dans la crèche pendant que claironnait le Gloire à Dieu !
Il est né, le Sauveur.


Aujourd'hui, c'est le jour de Noël. Bonne fête à tous !!!

samedi 24 décembre 2011

Brèves

Demain c'est Noël, toute la famille, du côté de ma femme, vient à la maison. Du monde, du bruit, de la joie. Ce Noël est le premier de Noé, bien qu'en fait il était là l'an dernier, bien au chaud chez sa maman.

Hier, dernier jour de travail. Parking vide le matin et vide le soir. Je me suis laissé pendre au jeu d'un petit développement sous excel. Tu construis ton jeu et tu joues ! Sans fin.

Le cirque Plume est reparti après avoir fait deux prolongations. Carton plein pour cette petite entreprise aux tentes jaunes ! J'avais envisagé d'y aller en famille, mais je n'ai pas pu pas voulu pas foutu...

Hier, le dernier camion du cirque partait pour Toulouse, laissant la place vide. Enfin, elle n'est pas si vide que ça puisqu'il s'y passe énormément de choses sportives qui n'ont d'ailleurs pas cessé autour des chapiteaux. Le coin reste quand même assez boueux, il faudra que je me chausse en conséquence.

Ce matin, ma belle-fille vient cuisiner avec moi. Ah ! Crème au beurre et petites bûches pour demain. D'habitude je fais une bûche roulée, là nous changeons de format. Ce devrait être sympa cet atelier pâtisserie.

Je n'ai toujours pas fait les paquets cadeaux pour ma femme. A faire donc dans la journée.

Ce soir, vers 19 heures, nous irons à la messe de ... minuit. Enfin, de Noël. Ce sera l’occasion de revoir les gens de la paroisse ou du quartier. Après, petit repas de fête à deux ou a trois.

Le foie gras est cuit. J'ai été surpris par l'absence complète de sang dans les veines que j'ai enlevé (éveiner le foie). J'ai fait un peu de charpie car il était dur. On va sûrement le goûter ce soir. Je pense qu'il est trop cuit car il a pas mal fondu. Il faudra que je sois plus attentif l'an prochain.

Joyeux Noël ! Une pensée pour ceux qui sont seuls et qui ne feront rien pour cette fête. J'en connais.

mercredi 21 décembre 2011

Tête à tête

Ce midi, j'ai mangé en tête à tête avec mon fils JE², chez lui.
On a regardé en détail les photos de la voiture cabossée. Elle est partie à la casse pour trois fois rien. Pas assuré tout risque, pas de remboursement. Et non, je n'ai pas été voir son face de bouc que je ne connais même pas, et dont d'ailleurs ma femme ne m'a pas parlé.
Le repas fut simple mais efficace. La crèche est mimie à côté du sapin véritable qui ne sent rien, tout comme le mien qui est faux.
C'était amusant de se retrouver à deux. Ce n'était pas arrivé depuis... je ne sais plus quand, certainement des années.
C'est là que je me sens vieillir. En fait, ce genre de situation me fait toujours penser à ma mère et me donne l'impression de composer. Ce qui me laisse un peu mal à l'aise.
Il pleuvassait. L'aller fut piéton, le retour fut en vélo.Tient, j'ai donc mangé à midi. En bonne compagnie.

mardi 20 décembre 2011

Brèves

Le froid a vraiment tardé cette année, mais nous sommes bien partis sur les jours EJP puisque le "sud" en est au neuvième jour sur les vingt-deux totaux. Zéro pour tout le reste de la France. C'est pour le moins déséquilibré. Demain, cela fera dix, comme on peut le voir chez edf, composés de 2 jours plus 5 jours de suite, plus 3 jours de suite. Pair, quinte flush et brelan !

J'aime bien lorsque la neige transforme les arbres en bras de Vénus. Mais je n'aime pas le froid qui va avec.

Il parait que je dévorais des yeux la jeune femme avec qui je parlais ce midi devant le supermarché. Comme si j'avais des intensions... douteuses. Bah ! C'est vrai que je la trouve belle et sympathique, mais la réalité est très loin des apparences. Pour une fois, je n'y suis pour rien.

Un dictateur est mort, c'est tout un peuple qui pleure son maître regretté. Le fils va remplacer le père du peuple, une belle histoire de famille.

Les vacances ont le bon goût de vider les rues des mères de familles à niards, des niards, des post-niards et des garde-niards. Dommage qu'il reste autant de couillons qui ne savent ni mettre le clignotant ni trouver la pédale d'accélération. On n'est quand même pas en zone trente sur toute la ville !

D'ailleurs, Villeurbanne est une ville sinistrée par son tout petit nombre de rues et ses croisements bousillés par le Grand Lyon, comme celui entre le cours Emile Zola et la rue Anatole France. Une cata qui stocke tout le monde au milieu du carrefour en mélangeant les voitures et les piétons.

Finalement, la voiture de JE² n'était récupérable qu'à grand coût d'euros. Sortie de route égal sortie tout court, adieu voiture. Dommage, elle était pas mal et va bien lui manquer !

Encore quelques jours de boulot avant les vacances.

lundi 19 décembre 2011

Ramonage

Moi qui suis un pratiquant du ramonage nasal, j'ai été étonné, choqué, et même dégoûté de voir une femme le faire en abondance alors qu'elle attendait au feu rouge dans sa voiture.
Ce n'est pas digne d'une femme. Une femme doit téléphoner, se maquiller, se coiffer, se mirer, mais pas se récurer l'intérieur des narines en public !
Mais où va-t-on ? Cette image va me hanter encore un moment.

En route pour Noël

Voici quelques semaines que nous sommes dans la période de l'avent (du latin adventus) pendant laquelle on se prépare à Noël. Jésus nait, est né, naitra.
Mais cette année, point de calendrier, nous n'avons plus de petits enfants, pas de couronne, pas de bougie, rien.
Pour un peu, on se serait même passé de sapin. Il faut dire que moi, je m'en passe très bien. Pourtant le nôtre est en plastique - bien imité, grand et toujours vert - , facile à trouver dans son carton à la cave accompagné des crèches, des boules et des guirlandes. Pas besoin d'aller en choisir un dans une grande surface ou sur un quai. A ce plastique vert manque tout de même une bonne odeur de ... sapin. Du faux, que du faux.

Donc, je ne me suis pas proposé pour le faire, ce sapin. C'était sans compter sur l'énergie débordante de JE². Débordante ! Il est venue avec sa fenote et a embauché son feignasse de frère pour tout mettre en place. Nous voilà donc dotés d'une chouette décoration verte et dorée et de la crèche. C'est vrai que c'est la crèche qui est la plus significative de Noël. Le reste, c'est du folklore.

Mais ce qui est carrément de la manipulation commerciale, c'est ce personnage rouge et blanc sorti tout droit de la nation du soda sucré : le père noël. En voilà une belle arnaque, un beau détournement de sens. Je n'ai jamais dit à mes enfants qu'un tel personnage existait et les cadeaux ont toujours été ceux offerts par quelqu'un. Tout au plus, le gros bonhomme a-t-il servi de facteur qui apportait des papillotes en pleine nuit. Oui, un peu de mystère, mais pas de magie commerciale.

Nous échapperons à l'échange de cadeaux à moins de 10 euros lors de notre repas de Noël qui aura lieu ce dimanche chez nous. Je ne suis pas sûr que ce soit un bon point, car des échanges de cadeaux auront bien leur place depuis le pied du sapin. C'est de plus en plus compliqué de trouver des cadeaux, mais c'est toujours agréable d'en recevoir, non  ?

Dernière chose. Je n'ai pas participé à la mise en place du sapin. D'une part je me sentais un peu crevé, mais d''autre part je ressentais déjà ce trop plein de monde et ce besoin de repli sur moi-même qui me traversent en ces fins d'années. C'est, je le comprends, une marque de mon caractère d'ours qui ne veut être ni dérangé ni se donner un tant soi peu. Je me sens suffisamment égoïste pour penser cela.

Encore quatre jours de boulot, puis il faudra tout préparer pour recevoir à la maison tout ceux de la famille qui viendront. Famille qui est déjà plus grande que l'an dernier et moins grande que l'an prochain. Mais je n'ai rien dit.

dimanche 18 décembre 2011

Tête-à-queue

JE² s'est fait une belle frayeur ce matin en faisant quelques tours de toupie au milieu du boulevard de ceinture.
Il respectait la limitation de vitesse, enfin sur une bonne partie où elle est limitée à 70, mais je crois qu'il a dû accélérer pour sortir du virage.
Ah ! Ce virage ! Certainement un des plus accidentogène de ce boulevard deux fois trois voies. Quelques années en arrière, j'avais eu le désagréable privilège de voir la voiture qui me précédait faire un beau tête-à-queue sur cette route mouillée. Il était heureusement resté sur sa file, bien qu'à contre-sens, ce qui nous a permis de l'éviter par les côtés. En partant en vacances, une voiture tractant une caravane était justement accidentée lorsque nous sommes passés à cet endroit. Tant que ce ne sont que tôles froissées, ce n'est pas grave, mais plus d'une personne a trouvé la mort ici.

Ce qui n'est pas le cas de JE², qui s'en sort pour l'instant assez bien. Un peu de séance d'ostéopathie et ça ira mieux. Sa voiture est par contre un peu cabossée et devra certainement passer sur le marbre, car un côté et l'arrière ont touché les barrières de sécurité. Son premier accident, tout seul comme un grand. Maintenant, il se méfiera des virages sous la pluie.

A domicile

"Tu reçois ? "
Et bien non, je ne reçois pas. Je me déplace, mais pas trop loin.
Dimanche dernier, c'était juste à cinq minutes à pied de chez moi. Un gars qui m'avait contacté bien des mois plus tôt mais qui ne pouvait plus au dernier moment. De quoi m'énerver !
Très direct, on n'a pas tourné autour du pot. Par contre, il aurait voulu du popers pour se détendre. Pas de popers, pas de détente, pas de ..., j'ai quand même pu jouer avec son anatomie.

Hier matin, c'était dans un hôtel b&b. Pas mal, l'hôtel. Le gars, lui, m'avait dragué depuis la Suisse. Là aussi, il n'était pas en état pour tout ce dont il m'avait vanté les mérites. Mais ce fut un moment agréable qui s'est fini par une séance photos dont je lui ai envoyé les clichés.

J'ai en cours des dialogues avec plusieurs autres hommes, certains me plaisant vraiment. Il reste toujours assez difficile de trouver un moment et un lieu pour se rencontrer. C'est bien pour ça que je préfère les rencontres impromptues, qui ont par contre le désavantage du manque de choix - on se croirait à l'étale du marché ! -

vendredi 16 décembre 2011

Le jeudi c'est

C'est permis.
Le jeudi, c'est soirée sauna, soirée sport entre hommes.
Pourquoi le jeudi et pas un autre jour ? Parce que le "dress code" est : tout nu ! Enfin, je peux me balader comme sur une plage des Landes, sans rien pour dissimuler ou cacher et je me passe très facilement de la serviette, qui de toute façon est trop petite pour faire un tour de taille.
Plutôt que de trimbaler un bout de tissu, rouge, dans les mains, le poser, le reprendre, je suis bien plus à l'aise sans.

Tire ! Tire !
Certains font comme moi, d'autres non.
En tout cas, c'est toujours un plaisir de contempler l'arrière de ces messieurs croisés dans des couloirs si étroits qu'il n'est pas rare de frôler de la main un bout de quelque chose qui dépasse de l'anatomie.
En plus, je pense que cette absence de tissu favorise les contacts, soit parce que les mecs qui viennent là le font tout comme moi pour la nudité ou parce que l’appétit vient en mangeant, la chair appelant la chair.
Je dois dire que j'apprécie les mêlées qui se forment dans le hammam ou dans le labyrinthe. Parfois, la mêlée se passe dans une douche ou sur les tapis de la salle télé, plus rarement dans une cabine à la porte grande ouverte.

Hier fut un bon crû. Avec quelques bonnes surprises dont plusieurs grands mecs baraques et chauds souvent bien montés et très demandeurs. Du baraque et aussi du svelte,du poilu et du glabre.

Le seul bémol, pénible pour moi, c'est le popers. Lorsque quelqu'un en utilise dans le hammam, mes yeux, qui ne voient pas grand chose dans le noir vaporeux, se mettent tout de suite à piquer et je suis quitte pour fuir et me rincer. Moi qui ne prends jamais aucune drogue ni assistant chimique, j'en suis mari car j'en supporte les conséquences désagréables toute le journée qui suit. Zut !

J'ai aussi remarqué que le sans capote se rencontre plus fréquemment. Il y a un an seulement, je n'en voyais pas, mais aujourd'hui c'est une a plusieurs fois par soirée. Si cela peut amuser ceux qui le font, et si j'aime cette idée de contact direct, je ne trouve pas ça bien du tout car, outre le vih, cela favorise la transmission des ist. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec cet abandon du préservatif avec des inconnus - inconnus complets puisqu'on ne sait même pas à quoi ressemble ce qui n'est au mieux qu'une ombre et au pire un corps découvert partiellement par le contact.

Tire encore !
Bien sûr, j'y retrouve des habitués. Ce qui ne veut pas dire que je discute ou fait des galipettes avec. Mais généralement, j'ai au moins tenté une fois. C'est comme ce grand type très musclé sec qui se paye des séances d'uv. Son corps vaut le détour, mais son esprit a l'air assez névrosé. Il ne supporte pas que quelqu'un l'aborde en premier, il faut que ce soit lui. Il râle souvent et je crois même qu'une fois il a poussé un mec qui s'est pété la figure. Mais il insiste en se plaçant dans des espaces où les attouchements sont obligatoires, les chiens de faïence restant chez le brocanteur le jeudi soir.

Une fois le bonhomme rassasié, il est tard. Il faut attraper un métro avant qu'il n'y en ait plus, sinon c'est la demi-heure en vélo'v avec les jambes cassées par tous les exercices et les développés-couchés. Adieu la nudité, il faut remettre les vêtements et se fondre dans la ville. Je pense que je vais prendre des vacances en cette fin d'année, ce ne sera que meilleur en 2012.

mercredi 14 décembre 2011

Chorale

La chorale reste pour moi un espace de plaisir et de réalisation.
N'empêche, je râle quand même lorsque les altos se traîne ou lorsque les basses chantent pour leur chaussures. Parfois, ça me désespère, plus de ressentir ces agacements que par leurs origines elles-mêmes.

Cette année, j'ai pu apprendre leur partie aux basses, ce qui me donne bien du boulot puisque je dois apprendre leur voix en plus de la mienne - je suis ténor. C'est sympa de les entendre chanter.

Nous avons pu déjà nous produire deux fois ce trimestre. Tout ne fut pas une réussite, mais le résultat est intéressant et emballe souvent les auditeurs. Dans ces moments, je me sens complètement à l'aise.

Le chant fait vraiment partie de ma vie, je ne passe pas une heure sans chanter - même quand je travaille - et je m'impose le silence la nuit pour pouvoir dormir.

J'espère pouvoir continuer à faire partie d'une chorale encore longtemps.

mardi 13 décembre 2011

Dans la rue

Voilà trois semaines environ, alors que je marchais sur le trottoir du Cours Émile Zola pour prendre le métro à Charpennes, j'entends qu'on klaxonne avec insistance. Pas convaincu, je regarde quand même pour finalement découvrir une Christine tout sourire derrière son volant. Christine est ma copine de collège, celle qui a retrouvé ma trace l'an dernier. On échange vite deux mots avant que le feu repasse au vert. Elle bosse de temps en temps dans le quartier, je vais lui écrire et on se fera une bouffe ensemble un de ces quatre.
Je traîne un peu à lui écrire, on ne se refait pas, et elle me répond qu'elle est hyper occupée et que ce ne sera pas possible avant janvier. Soit. c'est vrai que décembre est une période chargée.

Hier, pas très décidé sur ce que je devais faire de ma pause repas où je ne mange pas, je résolu finalement à aller acheter les oligo-éléments qui me manquaient. En sortant de la pharmacie, l'indécision ne m'avait pas quitté et le vent me raccompagna enfin au boulot. Dans une petite rue en cours de chemin, je vis une voiture se garer. Une femme aux commandes. Bon, rien de folichon. Mais si, mais si, c'était Christine. Toute guillerette, heureuse d'avoir réussi une inspection dont elle sortait tout juste. Après les félicitations d'usage, nous sommes partis manger au restaurant un carpaccio de bœuf. Et nous avons profité de l'occasion pour se donner quelques nouvelles. Elle qui ne pensait pas pouvoir me voir avant un bon mois, elle fêtait en premier sa réussite avec moi ! Et toujours avec un si grand sourire et ses yeux coquins de bonheur. Pour le coup, elle nous offrit un café gourmand, car elle est généreuse Christine.

Voilà un rendez-vous non prémédité qui nous a bien plu.

C'est bien comme ça aussi que certaines rencontres se font, juste sans les avoirs cherchées, juste parce qu'on est là et qu'on garde un œil entrouvert ou qu'on se laisse attirer par une image ou un son.

On y retourne

Souricette
Après mon intermède avec Max, je me suis mis au vert. Mais depuis cet été, j'avoue être en manque d'une relation sérieuse. On ne peut jamais vraiment recommencer sur une page blanche, même si on arrache les pages déjà écrites pour ne plus les voir, elles restent et demeurent. Me voici donc, encore, en état de "un jour mon prince viendra". C'est douloureux et déprimant.

De toute façon, je ne voudrais même pas de moi, même si j'estime que je suis gentil et intéressant. Je ne désire donc pas un autre moi-même, la différence est bien plus exaltante.

lundi 12 décembre 2011

Lumières dans la ville

Il paraît que c'était la treizième édition de la fête des lumières en ce mois de décembre 2011 à Lyon. Soit. Mais je tiens à dire que cette fête n'est qu'une extension de ce qu'on appelle ici "le 8 décembre", soir où les lyonnais, au sens très large, mettent des lumignons sur leur fenêtre en l'honneur de Marie, la mère de Jésus.

Des fois que le cheval s'envolerait !
Que retenir de ces quatre soirs de ferveur populaire ?
En tout premier, le peuple, justement, dans sa forme la plus sympathique et bon enfant. Du monde, oui, de partout et en chaque endroit. Souvent les gens viennent de loin et il est fréquent d'entendre parler toutes sortes de langue. La foule remplit tout l'espace des rue et des places, marchant et piétinant les hectares de rues lyonnaises. Pour moi qui ne suis pas agoraphobe, c'est toujours un sentiment de puissance qui m'habite quand je me trouve au milieu de la place des Terreaux "noire de monde". Mais j'apprécie moins quand certains passages sont impraticables car justement bloqués par tant de personnes.

Ensuite, et les gens viennent pour ça, ce sont les animations lumineuses qui parsèment le centre ville sur les lieux stratégiques et emblématiques et les autres quartiers. Chaque année a son cru que chacun apprécie... ou pas. Cette année, ce que j'ai vu ne m'a pas toujours fait rêver. Il faut dire qu'à force de voir et de revoir, je deviens plus exigeant et moins réceptif.

J'ai aimé la partie de flipper géant sur la façade du théâtre des Célestins. C'était une nouvelle fois une belle animation mettant en valeur les éléments architecturaux et, pompon du marin, interactive. Un vrai régal de suivre les va et vient de la bille sur un des trois plateaux mis en œuvre !

Au bout de quelques heures et kilomètres, on prend plaisir à monter dans le métro bondé malgré une fréquence augmentée.

Je te vois, je te regarde
Comment interpréter ce petit fait : j'ai croisé R deux fois dans la même soirée. La première fois, un de ses compères m'a repéré suite à mon regard appuyé, mais R n'a pas daigné faire plus qu'un bref demi-tour sans chercher à me voir. La deuxième, je les ai doublé tous les trois dans une rue étroite. Là, je ne me suis pas retourné, j'ai juste entendu un bribe de conversation.
Tout "le monde" sait que "le monde" est petit. C'est comme ça que j'ai aussi croisé deux collègues de travail, deux rollers, une choriste, et vu un mec qui... de quoi ne pas rester anonyme, moi qui passe inaperçu assez souvent.