mercredi 29 septembre 2010

Marquise, c'est la crise !

Je n'ose même plus le signaler, passez votre tour, je ne parlerai pas de la marquise.

Je ne suis plus sûr de pouvoir suivre les méandres de cet homme. C'est normal, car au bout de la semaine, la somme d'information est faramineuse et plurielle. Il n'empêche, j'aime vraiment certains aspects de sa personne, comme sa cuisine, son activisme, ses yeux bleus et sa peau douce, son propre sur soi, ses goûts artistiques. Je n'adhère par contre pas à ses douches d'une demi-heure (l'eau chaude est pas chère, peuchère !), beaucoup de ses moyens pour atteindre ses objectifs et ses choix destructeurs. Sa recherche religieuse est en plein essor, ce qui m'a beaucoup intéressé.

Je ne lui ai pas parlé de tant de choses de ma vie. Il faut dire que j'ai l'impression qu'il fait feu de tout bois et qu'il n'hésite pas à utiliser tout ce qui passe à sa portée. Je ne tiens pas à me faire manipuler.

Nous sommes allés boire un chocolat et un café dans le coin d'un grand bar. Auparavant, j'avais poireauté (!!!) en essayant vainement de le joindre. Nous avons pu aborder bien des sujets et je continue à penser qu'il est sincère mais dangereux, ce que je lui ai dit. Nous avons ensuite mangé le repas qu'il avait préparé la veille puis congelé, un mélange de nouilles asiatiques et de cœurs d'artichauts accompagné d'un steak haché. Très bon. Puis il m'a montré de morceaux de son boulot et je lui ai montré quelques unes de mes photos. Ce qui ne l'a pas laissé indifférent et il m'en a de suite proposé un dérivé. Oups ! Ce n'est pas dans mes cordes. Je suis parti tard, ai attrapé un dernier métro et dodo (dur dur). Ah si, je lui ai envoyé un sms. Et lui aussi.

Et ce soir, il m'appelle. C'est moi qui ai demandé quand on pourrait se voir et je n'ai pas entendu "tout de suite" ni "tu me manques". Deviendrait-il sevré ? On verra.

lundi 27 septembre 2010

Marquise entre prise

Si marquise vous appelle, dites-lui que vous ne la connaissez pas.

Lanterne de l'escalier
Le musée des Beaux Arts de Lyon est un endroit étrange à bien des égards, mais c'est la première fois que j'y avais des instants câlins avec un homme. Nous avons déambulé dans les salles, ayant chacun des attirances particulières pour telle ou telle œuvre. Il est resté normalement critique sur ce qu'il n'aimait pas et a su s'extasier d'une façon très personnelle sur ce qui le faisait vibrer. On ne peut pas dire qu'il soit un homme froid, insensible, indifférent. Je me suis laissé à l'admirer lorsqu'il partageait sa réflexion sur ce que nous voyions. Nous nous sommes assis plusieurs fois pour mieux regarder une œuvre, jamais quelque chose qui m'attirait hormis lui. Sa vision du monde m'est toujours étrangère, mais je suis preneur de ce qu'il dit sur moi. Cela donne un éclairage nouveau.

Le bar à tapas est un endroit agréable jusqu'à ce que le nombre de personnes dépasse un certain volume. Comme il le dit, cela revient vite cher, mais nous y avons bien mangé. Le seul point négatif pour moi, ne riez pas, c'est le tonneau sur lequel nous avons mangé, suffisamment rond et plein pour que ce soit le seul et unique pied que les miens touchaient. De toute façon, je ne suis pas sûr que cela l'aurait intéressé.

Âneries étrusques

Dimanche, en fin d'après-midi, je lui ai passé un coup de fil, juste pour l'entendre et lui dire que j'étais là. Il était, comme très souvent, occupé à bosser. Et moi, planté au milieu d'un carrefour bruyant, je ne comprenais pas tout ce qu'il me disait. Quand ce fut plus calme, plus tard, je le rappelais pour lui proposer de venir lui faire un petit coucou. Pas possible. Bon.

Aujourd'hui, je n'ai pas appelé, j'ai pensé à lui. La journée a commencé en retard, car je me suis réveillé seul dans la maison à 8 heures et demi.

Il m'a envoyé deux sms vers 18h30 et j'ai pris le temps de lui répondre. Lorsque j'ai vu les sms, les mots gentils qu'il me disait, mon rythme cardiaque s'est accéléré. Lorsqu'il a reçu mon sms, il y a répondu par trois autres sms, réalisant au passage que je lui avais écrit, ce que je ne fais pas (c'est le tout premier sms que je fais sur un téléphone). Son dernier message a été "Je t'adore" (il écrit très bien ses sms). Il faudra que je lui donne la signification de "adorer". Demain, nous devrions nous voir, en fin de journée peut-être, je ne sais pas.

Essuyer et éponger
C'est un homme complexe, ayant fait des choix que je n'aurais pas fait et que je n'approuve pas tous forcément. Est-ce que je fais bien ? C'est un homme en pleine recherche, peut-être en pleine renaissance. J'ai envie de l'accompagner. Il m'a déjà parlé de tant de choses importantes de sa vie, me laissant comprendre que je suis quelqu'un de spécial pour lui.

En l'état, la vigilance reste de mise.
Certainement, un lumignon brûle quelque part chez lui.

Lugdu, quand tu me tiens

Dernière édition en date de ce Lugdu annuel.

Ce fut donc, pour moi, un dimanche station debout entre la place Bellecour et le Rhône. De nouveau responsable de mon secteur, j'ai eu l'inestimable chance d'avoir des coéquipiers génialement disponibles et motivés. Ce fut trois mecs le matin et deux femmes l'après-midi. J'en ai encore des étoiles dans les yeux ! Tous gentils et efficaces, un régal.
Le temps était froid avec les 12,5 degrés affichés sur la croix de la pharmacie, et certains moments devenaient glaciaux sous les rafales de vent du nord. Deux gouttelettes sont venues nous faire lever les yeux au ciel, du côté de Notre Dame de Fourvière. Nous en sommes restés là.
La police municipale est toujours aussi présente et n'hésite pas à mettre la main sur les barrières à déplacer. Un grand merci à eux aussi. C'est avec eux qu'on explique aux pauvres automobilistes qu'ils doivent poireauter encore ou faire demi-tour. Mais certains conducteurs n'écoute personne. Heureusement, cette journée fut assez calme et les impromptus peu nombreux et tous solvables avec le sourire.

J'ai, comme souvent, ressenti une grande joie en bord de piste, que ce soit devant les bouts de choux cahin-caha ou les pros de la roulette qui soulève toute la poussière du sol. Joie aussi de voir JE² en responsabilité 200 mètres plus loin et ma femme en bénévole assidue et souriante.

Deux moments sont particulièrement délicats : la fermeture et l'ouverte de la rue. Au top reçu par talkie, on met les barrières au milieu de la rue, bloquant définitivement ou presque la circulation. Cela va vite, car tout le monde s'y met. L'ouverture est plus délicate puisque les voitures bouchonnent depuis quelques heures et qu'on est sollicités vivement pour laisser passer les personnes. D'ailleurs, ils n'attendent pas l'enlèvement des dernières barrières pour passer, du coup nous zigzaguons entre eux les bras bien chargés.


Rendez-vous est pris pour l'année prochaine.

samedi 25 septembre 2010

Marquise, à vos marques !

Elles s'en bat les bacchantes, la marquise !

Il y a longtemps que je n'avais pas dormi aussi longtemps. Alors, en plus chez un mec, ce fut assez étonnant.

Globalement, les choses vont trop vite, et j'en suis en partie responsable, et trop lentement. Découvrir une nouvelle personne est un exercice difficile, et je ne suis pas très bon. Je suis souvent maladroit, voire lourdaud, je me sens bête et constamment sur mes gardes.
J'ai couru un peu dans tous les sens, dépassant deux ou trois limites naturelles qui m'ont donné quelques nausées. Ici, je ne peux en dire plus, pas encore.

Là où il fonce, tel un cheval fougueux, c'est dans ce qu'il ressent pour moi et, par conséquence dans sa logique, la façon dont il me considère : je suis son "mari". C'est comme ça qu'il parle de moi aux autres, à moins que ce ne soit qu'à moi. Toujours est-il qu'il a annoncé avoir un copain. J'en suis flatté, bien sûr, mais trouve cela non seulement prématuré mais aussi trop à sens unique. La discussion que nous avons eu à ce sujet n'a pas abouti à un consensus. Ludo m'avait habitué à une perception différente de la mienne, que je ne pouvais que voir d'un œil tout à fait extérieur. Avec lui, c'est à la fois compréhensible et à la fois inaudible. Je ne sais pas si je vais réussir à garder mon calme. Je me sens chaud et froid, demandeur sans réponse, un étranger dans un pays étranger. Je sais, il me l'a dit, que je n'aurai pas ce que je demande, je n'aurai peut-être même pas demain ce qu'il m'aura donné aujourd'hui. Et pourtant, je suis attiré, séduit, curieux.   

Est-ce seulement une question de logique ? Non, il est d'un monde vraiment différent, il est un extra-terrestre, il est amoureux de moi.

En très peu de jours, il m'a montré son univers et dépeint quelques moments clés de sa vie. Il n'en reste pas moins un réel danger pour moi dans la mesure où il peut atteindre mon humanité. Mais, il est près à changer des choses dans sa vie pour moi, à s'adapter pour que nous nous croisions plus souvent. On verra. Il ne voulait pas que je parte, après ces 24 heures passés ensemble. Seulement demain, j'ai beaucoup à faire, et je l'ai laissé très certainement malheureux sur le pas de sa porte. Nous avons, dans la journée, mangé du magret de canard que j'ai cuit dans la cuisine, visité le musée des beaux arts, mangé des tapas et déambulé dans les rues du centre de Lyon sous un ciel lourd et un vent froid. J'avais l'impression que chaque personne que nous croisions se demandait qui nous étions et nombre de mecs se sont visuellement attardés sur... moi, ce qui nous stupéfiait. Il a voulu me montrer des choses peu connues que je connaissais, j'ai dû trop parler de ce que je savais, peut-être un peu pédant comme souvent. J'ai adoré ses mimis dans le cou, indifférent aux regards des autres, son bras sur mon épaule, ses trop rares baisers, son regard de braise. 

Je suis là, à respirer son parfum, à contempler ses beaux yeux bleus à chaque image que j'ai de lui. Et j'ai hâte de le revoir, sans savoir quand. Un week-end est prévu en octobre pour visiter des endroits alpins. Il faut que j'en parle.

C'est sûr, ce sera très très différent de tout ce que j'ai connu. Très. Si cela a une suite.

vendredi 24 septembre 2010

Croisés

Mardi matin, j'allais patienter devant le feu piéton, les mains serrées sur les freins du vélo. Une femme vint se placer à ma gauche, pour attendre aussi. Du coin de l'œil, je vis qu'elle pleurait. Des larmes coulaient sur ses joues, silencieusement. De temps en temps, elle les essuyait d'une main, sans remonter jusqu'à ses yeux protégés par des lunettes.

Mardi soir, un couple se consolait, assis sur le sol devant le commissariat de police.

De l'une aux autres, je fus touché par cette tristesse incomprise et par cette détresse pudiquement aperçue.

jeudi 23 septembre 2010

Marquise sera-t-elle admise ?

La marquise, vous ne savez même pas qui c'est !

J'ai bien retenu la leçon d'hier, je n'ai pas appelé aujourd'hui. C'est lui qui m'a téléphoné à 17h, alors que je montrais des choses à Sébastien. Des choses du boulot, hein !?
Je n'ai pas résisté, j'ai enfourché un cheval rouge et j'ai débarqué chez ce qu'on va appeler "chez lui". Il était seul, ou presque, mais je n'ai vu personne.

Table 8 à "La menthe"
Il devient de plus en plus certain que le couteau a deux tranchants et qu'il faudra le manier avec prudence. Il me promet des révélations qui ne devraient pas me plaire au point de me faire fuir. Je sais que ce n'est pas un meurtre. Est-ce que c'est son auto-destruction qui le pousse à me dire cela, pour qu'il n'y ait pas de suite ? Il sait qu'il va me faire du mal, je sais que je vais lui en faire. Ce qui est somme toute assez classique dans une relation.
Il se refuse à moi, enfin, il dit que plus j'en demande, moins j'en ai. C'est vrai que je demande, surtout des câlins de mec, mais c'est très naturel chez moi. Je vais donc me réfreindre et le laisser venir vers moi. De toute façon, je vais prendre mon temps, cela va être dur...

Ce qui me surprend et me déconcerte, c'est lorsqu'il me dit que j'aurais pu me faire jeter, que j'ai dit les mots qui l'ont conquis ou convaincu. Je ne suis pas du tout réceptif sur ce genre de choses, qui pour lui sont importantes, et ça je le comprends. Par contre, je ne comprendrais pas tout de sa personnalité, mais ce ne sera pas la première fois.

Là, maintenant, je veux voir un peu plus, goûter un peu plus et passer à l'étape suivante. Bien sûr, la première étape n'est pas encore finie. Une nuit avec lui devrait, j'y aspire, m'apporter des réponses. Et le contredire, parce qu'il pense que dimanche il sera à ramasser à la petite cuillère après ma fuite.

Le temps prend son temps, mais j'ai hâte de le presser.

mercredi 22 septembre 2010

La marquise est requise

Mais elle fut très difficile à dégotter.

Je lui ai laissé deux messages et plein d'appels en instance. Mais je savais bien qu'il bossait comme un dingue et, puisqu'il me l'avait dit, il se concentrait sur son boulot. Plus prosaïquement, il n'avait pas remis sa sonnerie. Je suis allé jusqu'en bas de son bureau, je savais qu'il y était, mais je n'ai pas sonné ni téléphoné à son secrétariat. J'ai poireauté tout en l'appelant toutes les cinq minutes.
Je suis finalement rentré sur un vélov et j'ai traversé le parc de la tête d'or pour mater les coureurs ou les flâneurs. Il faisait encore beau.

Finalement, il m'a rappelé en fin de journée alors que je m'apprêtais à manger un sandwich rue de la Ré. Ce fut sympa et nous avons convenu de passer une sorte de mini week end entre vendredi soir et samedi soir, avec un tour au musée d'art de Lyon. Sa voix au téléphone est plus aiguë qu'en réalité et j'arrive bien à visualiser son regard ravageur. Il me dit que "je suis beau" et que cela le rend beau aussi. Je le conçois sans problème.
Passer une première nuit avec lui promet de ne pas dormir beaucoup, mais de discuter un maximum. Quant au sexe, on verra, ça va se mettre doucement en place, ... ou pas. Mais, c'est inhabituel pour moi, il souhaite que je sois dominateur, ce que j'essaie de faire. D'habitude, c'est plutôt égalitaire, pas de dominé ou de dominant. Je crois que cela le met en confiance.

J'ai maintenant sa voix dans un message, histoire de l'entendre quand il ne répondra pas.

Je ne comprends pas pourquoi nous nous attirons, ni pourquoi je lui plais à ce point. D'ailleurs, je m'en fous des pourquoi, comme je l'ai déjà exprimé, je savoure. Pour le moment, je ne vois pas de blocage de mon côté, mais beaucoup beaucoup de différences. C'est déjà ça. Il me plait aussi. Je vais faire attention à ne pas me faire manipuler ni me laisser déborder par mon empathie.

La marquise est exquise

Et ce n'est pas elle qui me le dit.

Soirée improvisée, juste après une réunion à la mairie du premier.
Que penser ? C'est assez confus dans ma tête et, ce matin, mon corps est fatigué d'une nuit bien trop courte est presque sans sommeil.

Comme à chaque fois que quelqu'un s'intéresse à moi, je me demande pourquoi. Là, c'est encore plus vif pour des raisons dont je ne dirai rien. Il me kiffe (sic). Il est beau, sexy, très différent de moi et il me dit déjà "tu me manqueras" (quand, un jour, fatalement, nous ne nous verrons plus). Deux choses, me semble-t-il liées entre elles, sont remarquables : son milieu professionnel et de vie et la conscience de son égocentrisme. Mais, je ne sais pourquoi, il me plait. Il me rappelle, par ses refus et les protections dont il s'entoure, les débuts de mon périple avec Ludo. J'écoute, je réponds et essaie surtout de comprendre, ce dont il est très préoccupé.

Pour le moment, je n'obtiens pas tout ce que j'attends de lui. Et il a déjà, sans aucune difficulté, mis le doigt sur mes nombreuses contradictions. Quand même, j'aime les discussions que nous avons ensemble, j'aime quand il me serre contre lui sur le trottoir de la rue de la Ré, j'aime son rire dont il s'excuse presque à chaque fois. Il a pas mal souffert, il souffre certainement encore. Je n'aimerais pas lui faire de mal, mais je sais que je lui en ferai malgré moi. Pour l'instant, je profite de ce temps des prémices, je le savoure pleinement.

Hier, un peu plus que dimanche, il m'a fait connaître son univers. D'abord pour le lieu que j'étais à mille lieux d'imaginer et qui m'a tout de suite plu, puis pour son histoire qui ressort plus douloureuse qu'heureuse. J'aime entrer chez quelqu'un, comprendre, admirer, questionner. J'aime ce que j'ai entraperçu, comme dans une contrée étrangère. J'aime ce qu'il a pu donner par dessus ses barrières. J'en suis flatté, et il n'est pourtant pas un flatteur.
Au moins deux fois, il m'a dit vouloir connaître ma famille. Cela arrivera. Je ne sais encore rien de la sienne.

C'est grisant d'avoir une relation. Et je suis très demandeur.

Photos non contractuelles prises durant cette soirée dans les rues de Lyon.

lundi 20 septembre 2010

La marquise a les cheveux qui frisent

Si vous ne savez pas qui est la marquise, passez votre chemin.

10 minutes avant 22h, il appelle pour dire que le projet sur lequel il est lui prend tout son temps, nuit et jour. Je le crois, sans l'ombre d'un doute. Donc pas possible de se revoir tant que tout ne sera pas terminé, au plus tôt jeudi soir, au plus tard lundi prochain. Pour quelqu'un qui voulait me revoir le plus vite possible, je pense qu'il prend très à la lettre que je lui dise de se laisser du temps.
D'autant qu'il me dit qu'il vient de réaliser que nos horaires ne concordent pas vraiment. S'il n'y avait que ça... Je vais quand même tenter ma chance demain soir puisque je suis "en ville" avant 20h. Peut-être y aura-t-il un œil dans ce cyclone ?

Il se disait stressé, je l'entendais marcher. Comme je le lui ai dit : je fais confiance de prime abord et je ne passe pas mon temps à chercher à comprendre ce qu'on voudrait me cacher. Par contre, je veux la vérité. Pas moins, pas plus.

Comment va la marquise ?

Si vous ne savez pas qui est la marquise, ce n'est pas la peine de le demander.

Depuis quelques semaines, je vais au boulot en vélov. Ça fait froid le matin et chaud le soir.
De temps en temps, je croise sur un trottoir quelqu'un que je connais. Si nos regards se rencontrent, on se dit bonjour, sinon tant pis.
Certains feux rouges ont le don de m'agacer, alors je les grille. Non sans m'assurer qu'il n'y a pas de voiture de police dans les parages. Il faut dire que ces feux sont spéciaux, soit qu'ils ne servent qu'à des piétons, soit qu'il n'y a pas de rue à droite. Mais il faut faire attention, ce matin j'ai failli rentrer dans une nana... en fauteuil roulant. La prochaine fois, je ferai beaucoup plus attention.

Je lui ai laissé un message ce matin, mais pas de réponse de la journée. Ah ! j'aimerai bien voir la suite, surtout pour quelques aspects qui enrichiraient ma culture particulière. Et comme toujours, je n'aime pas attendre, mais je me soigne.

Les mecs d'aujourd'hui étaient tous charmants, photogéniques et souriants. Vive le beau temps ! J'ai pu constater que l'eau du Rhône n'était pas froide, mais je n'y mets que les pieds.

Si tout va bien, je déjeune avec Sylvain la semaine prochaine. Mais pourquoi ne veut-il pas que nous mangions chez lui ? Je saurai tout dans huit jours.

dimanche 19 septembre 2010

La preuve par 8

Que pouvais-je faire d'autre pour les aider ? Sourire et compter de un à huit pendant qu'elles dansaient. Et prendre des photos.

Car le défilé de la biennale de la danse de Lyon, version 2010, est passé. Passé par la rue de la République, en grande musique et immense foule attentive et palpitante.

Nous avons eu beau temps, une chance. Les robes des filles s'envolaient et nous roulions fiers dans nos costumes de flics (avec lunettes). Tout est allé très vite. D'abord dans les loges empruntées à une école maternelle, où nous avons dû pisser à genou. Puis le trajet jusqu'aux Terreaux, traversant des rues réveillées par nos cris. Je ne ratais aucune photo. Sur la place, d'autres attendaient déjà. J'en fis le tour et discutais avec certains. Puis nous sommes partis.

Le stress ne m'habitait pas, juste une grande joie et un sentiment de plénitude. Je me sentais très bien.

Nous avons roulé, défilé, dansé, ri, tiré la langue. Nous avons été applaudi et beaucoup de sourires nous ont encouragé à continuer. Tour après tour, la rue avançait, irrésistiblement. De rares personnes connues (grosses bises à celles qui se sont manifestées) dans cette marée humaine.

Le bout de la fin fut vite là. Une fois revenu sur le plancher des vaches, je repris les photos de ceux qui défilaient et des spectateurs. Puis nous avons tous dansé au milieu de la place Bellecour, soulevant de la poussière. Ce fut géant.

A dans deux ans pour un nouveau spectacle. Que serons-nous devenus dans deux ans ?
Je tiens à dire combien j'ai été heureux de la présence de tous mes enfants sur cette édition. Ce fut un grand plaisir de les voir évoluer en liberté et de le faire avec eux.

25 ans

Ouais ! JE² vient d'avoir 25 ans.
Il a toujours de beaux yeux bleus et je le trouve de plus en plus en accord avec lui-même.
Pour le fêter, la maison était pleine de monde, à commencer par la fratrie, puis les amis (houlàlà, Pierre !). Nous nous sommes retrouvés pour goûter et JE² a pu ouvrir ses cadeaux. Pour ça, il a toujours 3 ans.
Nous sommes allés ensuite faire une partie de laser game. Je n'ai pas gagné, mais je n'ai pas perdu, et nous nous sommes vraiment bien amusés. Ça m'a plu.
Moins plu quand il a fallu mettre un mot dans le carnet de correspondance, j'avoue avoir du mal à exprimer de simples sentiments d'amour paternel.

Toujours est-il que j'étais très fier de les voir tous dans la salle-à-manger.
JE² a soufflé ses 25 bougies d'un seul grand coup (il a bien appris la leçon). Nous nous sommes régalés de la crème anglaise des îles flottantes (je ne me rappelle pas en avoir mangé une de cette finesse) que ma femme avait fait (elle avait fait des tas de bonnes choses). Puis tout le monde est parti, d'un seul homme.

Voilà un bel après-midi avec mon fiston. Bon anniv', mon garçon. Ton papa qui t'aime.

Rencontre inattendue

Il était occupé avec deux hommes, là, au milieu d'un chemin de drague. Le tableau ne manquait pas de piquant grâce à ces trois culs nus dans le soleil.
Je comptait bien m'arrêter, mais juste après être passé près d'eux. Mais le plus exposé me harponna au passage et ne me lâcha plus.
Il ne vit plus les deux autres, je ne m'en souciais guerre non plus. Ils partirent, tous les deux en souriant, quand leur affaire fut terminée.
Nous restions tous les deux, discutant et essayant d'exprimer ce que nous ressentions. Enfin, surtout lui, parce que cela semblait le dépasser et presque le submerger. Nous avons bavardé et j'ai vite compris qu'il n'était pas un homme simple, d'ailleurs il ne s'en cachait pas. Comment reconnaître la vérité dans toutes les circonvolutions de ce qu'il disait ? Et cette façon de généraliser ou de solliciter mon accord à ses propos.

Nous avons encore parlé, il a jeté un peu le masque et laissé tomber le personnage, puis nous sommes allés chez lui pour boire un coup.
J'ai dû insister pour qu'il me parle de lui, et je crois qu'il l'a fait.
Même s'il se dit schizo, il est attirant à plus d'un point de vue. Nous savons tous les deux qu'il peut être dangereux, du coup, nous hésitons à aller plus loin. Nous devons nous revoir dans deux jours. Enfin, je crois.

mercredi 8 septembre 2010

Sourires

Alors que d'autres battaient le pavé trempé, je fis un séjour rapide dans un des lieux clos de la presqu'île.
Bien m'en prit, car ce ne fut pas qu'un vidage de tête. Un instant sportif, dans un décor bleuté ou rougit suivant les endroits.
Mais surtout, oui surtout, ces deux sourires, l'un blond, l'autre brun. Deux sourires francs, ravageurs, masculins en diable. Portés par des corps aux attraits irrésistibles et aux atouts indéniables. Pourtant si différents.

Ah, oui, aussi, des hommes mariés, cela va de soi.

Le pavé disparaissait sous l'eau qui ne s'écoulait plus, je suis arrivé détrempé au bureau.

mardi 7 septembre 2010

Le défilé de la biennale

C'est pour dimanche prochain, en plein cœur de Lyon.
Couleurs, mouvements, mélanges des genres et des formes, tout sera là pour faire voyager et ravir les yeux.

Je n'ai été spectateur qu'une seule fois, et j'en ai été très frustré. Depuis 2002, je roule au milieu des rues, suivi (ou pas) par des milliers de paires d'yeux. Et je m'éclate.
Pas tout seul.

Que dire sur le cru 2010, après la générale de dimanche dernier ? Il reste bien des mises au point à faire et des pages blanches à noircir. Nous n'avons même pas pu faire un cycle complet avec tous les éléments. Il reste les distances à tenir et... à bien s'amuser ! Nous allons faire un carton ! Surtout s'il ne pleut pas.

Plus que trois répètes et les chemises à repasser.