samedi 29 novembre 2008

L'année courte de Vélo'v

Chez Vélo'v, l'année ne fait pas 365 jours, mais environ 4 à 5% de moins.
Je croyais avoir trouvé un contournement à cette aberration, mais j'ai échoué.
Je fais si peu de chèques que j'ai oublié de signer les deux que j'avais mis dans mon réabonnement. Glurp !
Tout est revenu à la maison, au bout de 20 jours. J'ai pesté, signé et réexpédié au service concerné. En faisant une petite modification sur la date du chèque par une transformation d'un 1 en 7.

Et puis, j'ai patienté. J'ai dû acheter une carte hebdomadaire bleue pour faire la jonction avec la réactivation de la carte rouge. L'achat s'est passé sans problème.



Enfin, j'ai reçu un mail m'annonçant la réouverture de mon sésame. Immédiatement, j'ai été consulter mon compte et là, comme je m'y attendait, l'abonnement durait bien moins qu'un an. Je pris la calculette à témoin : il manquait 16 jours.
L'an prochain, je ferai plus attention, je signerai les chèques et mettrai encore une date plus vieille de vingt jours.

jeudi 27 novembre 2008

On est ce qu'on est

L'autre jour je regardais une de ces faux documentaire basé sur l'échange des mamans de deux familles.
Rien de folichon dans cette production américaine.
Les deux familles étaient suffisamment différentes l'une de l'autre pour que les choses ne se passent pas pour le mieux.

La première étaient composées de gens de "bonne taille", vivant les uns avec les autres mais se tirant dans les pattes en permanence. La mère était surtout négative et, sans s'en rendre compte, tyrannisait tout le monde. Leur maison était simple, voire presque minable.
La deuxième famille était un quatuor de bobos californiens, adeptes du paraître et de l'individualisme. Leur maison était un véritable palace.

Dès le début, la première mère est passée à côté des gens, voulant commander à sa façon. Elle n'a pas eu la chance d'avoir en face d'elle un père de famille accueillant, il était même hostile. Elle n'a pas réussi à s'intégrer, sans comprendre pourquoi personne ne l'acceptait.

De l'autre côté, la deuxième mère a su écouter, regarder, comprendre et encourager. Une certaine réussite malgré les différences. Le père était accueillant, lui.

J'ai été touché par la première mère. Elle avait un regard clair dans un visage bienveillant. Elle était honnête, volontaire, généreuse. Mais ça ne fonctionnait pas. Elle ne savait pas aimer et ne recevait pas d'amour en retour. Elle pleurait. Les belles blondes bien pensantes et très langues de vipère l'avaient rejetée sans même lui accorder un essai. Elle souffrait.
Elle est repartie sans un au revoir des hôtes, tout comme elle étaient partie de chez elle quelques jours plus tôt. Elle est rentrée chez elle où personne ne l'attendait. Elle a ensuite repris ses reproches, ses directives maladroites, ses invectives.
Oui, j'ai été touché. Certainement parce que je me suis retrouvé "quelque part" dans son comportement, ou parce que je voyais qu'elle n'y arrivait pas et qu'elle ne s'en rendait pas compte en temps normal. Elle était touchante, j'aurais bien aimé l'aider.

Le salaire des plus de 45 ans

Depuis peu d'années, j'ai franchi le cap fatidique des 45 ans. Fatidique à plus d'un titre. Côté drague, pas question pour un "jeune" de se faire un "vieux", côté boulot, on vous regarde avec mépris.

J'ai l'immense chance de faire plus jeune que je ne suis, je m'en tire encore bien en chasse. Et je m'entretiens.

Je suis très bon dans ce que je fais et je donne toute satisfaction à mes clients et à mon employeur. Sauf que, je suis au delà de l'âge incroyable de 45 ans (comment ? tu travailles encore ?) et n'ai plus d'augmentation de salaire depuis plusieurs années. C'est vrai que la conjoncture économique n'est pas toujours favorable, et l'entreprise a tôt fait de ne plus contenter que les actionnaires ou les clients mais pas les collaborateurs.

Dernièrement, le CE a posé cette question sur le rapport entre âge limite et augmentation. Voici la réponse :
La Direction a assuré que les augmentations n’étaient pas décidées en fonction de l’âge des collaborateurs. Les augmentations dépendent notamment de la position du salaire des collaborateurs par rapport à ceux versés par les autres entreprises du marché.

Qu'est-ce à dire ? Les entreprises se communiqueraient-elles les salaires les unes aux autres ?
Ça ressemble à une entente sur les prix.
Plus certainement, cela signifie que je n'aurai pas d'augmentation. Même si je suis performant et efficace. Mais de moins en moins motivé.

Quand j'étais locataire, je m'étonnais de l'augmentation systématique du loyer, au centime près sous la limite légale. La régie interrogée me répondait : nous suivons l'évolution des loyers du secteur.

Même réponse pour justifier un refus injustifiable. Le marché, les entreprises, les salaires et les collaborateurs. Bref, que des éléments imprévisibles et incontrôlables, on n'en doute pas. C'est sûr, la direction n'y peut rien. Les actionnaires vont être rudement contents et les managers aussi (je doute qu'ils n'aient pas d'augmentation, eux, quelque soit leur âge).

C'est quand Noël ?

mercredi 26 novembre 2008

Pression

Aujourd'hui, j'ai vécu une grosse pression au boulot.
Pourtant, rien de très flagrant, mais j'ai tendance à facilement accuser le coup.
Tout a commencé par un mail d'un de mes clients me communiquant une trace de plantage.
Il a fallu que je récupère les données pour pouvoir reproduire le plantage sur ma machine et fouiller dans le code pour voir où et comment le bât blesse.
En plus, quand ça plante, c'est trop tard. Il faut remonter le fil d'Ariane pour trouver l'erreur générée qui posera problème bien plus tard.
Tricoter avec Ariane, j'adore et je me débrouille assez bien. Chercher les indices et être assez futé pour mettre la main sur le fautif. Puis ensuite, il faut trouver un remède et l'appliquer. Enfin, une batterie de tests est absolument nécessaire pour valider la correction. Que de la routine, en somme. Enfin, il faut livrer la nouvelle version.

Mais je reconnais que j'ai un peu flippé devant les dégâts occasionnés, même sans me sentir coupable de quoi que ce soit. J'ai bien senti que j'étais rouge et chaud et assez nerveux.
Pas de souci en fait, j'ai tenu le coup, mais ce fut rude. Il ne faut pas se laisser déborder par le stress pour ne pas se retrouver bloqué et ne pouvoir rien faire.
Le premier résultat demain matin. On verra bien.

Pauvre R, lui qui m'avait fait un super repas avec une langue de bœuf et plein de légumes !
Je suis arrivé plus tard et reparti plus tôt. Je ne suis pas sûr qu'il ait compris quand je lui ai dit que j'avais peu de temps pour cause de plantage sur le feu. Ce fut assez court. J'ai passé un bon moment de détente et j'ai pu apprécier cette délicieuse langue de bœuf, si amoureusement préparé.

mardi 25 novembre 2008

Crise

C'est la crise !
Ou plutôt les crises.
Tout se casse la gueule.
En attendant, les riches seront plus riches, les pauvres plus pauvres, les faibles plus faibles, le forts plus forts.
Faut-il applaudir ou siffler ?

"Y'en a marre ! " de toute cette injustice, de tout ce gâchis, toujours justifié par les lois de ceux qui en bénéficient.

Concrètement, les usines ferment, les gens sont licenciés, la consommation chute.
En même temps, les actionnaires reçoivent encore plus, toujours plus, de revenus.

Demain, j'aurais perdu mon emploi, parce que les financiers auront trouvé d'autres personnes à faire travailler ailleurs, payées bien moins que moi, pour faire encore grossir leur bas de laine, s'envoyer en l'air dans des voyages extra-planétaires, se baigner dans des piscines de diamants.

C'est quoi ce monde ? C'est quoi cette humanité ?

Plus de bol

Plus de bol, pas de bol !
Ce matin, j'étais particulièrement vaseux, j'avais les yeux sous le menton.
Arrivé dans le cuisine, je passe au petit dej' directement, sans m'arrêter sur la case télé ou pc.
J'attrape mon bol dans le placard et fais le geste tant répété de le poser sur le plan de travail.
Mais mon bras a dû raccourcir pendant la nuit, par ce que le bol me saute de la main et vient s'écraser avec grand bruit sur la surface blanche. Il se fracasse et les morceaux giclent dans plusieurs directions, certains atteignant le sol.
Je suis encore dans le cirage, je n'ai pas esquiver le moindre geste pour essayer de rattraper le bol dans sa chute. Je ne râle même pas. Je vois tout ça se passer au ralenti, immanquablement, inexorablement, avec fatalité.
Et puis, je constate, je ramasse, je mets dans la poubelle.
Le pouls s'est à peine accéléré.

Mince, j'ai cassé mon bol, à moins que ce ne soit lui qui s'est cassé. Oui, c'est ça, il s'est cassé tout seul, il devait en avoir assez de partager mes petits dej' depuis tant d'années. Déjà il avait reçu un coup anonyme qui l'avait ébréché, lui donnant un sourire d'édenté. Je l'aimais bien ce bol, pour sa légèreté, sa finesse, sa belle décoration délicate, son pied tenant bien dans la main.
Je ne sais pas par quoi je vais le remplacer, ce sera dur.

lundi 24 novembre 2008

Épluchons


Ahhhhh ! Voici un instrument très utile pour la cuisine, dont je ne peux me passer.
Tout le monde connaît cette merveille d'avancée technologique, rencontrée sur chaque bonne foire dans la main d'un débonnaire bonimenteur.
Les modèles de cette photo sont ceux tirés de mon tiroir de cuisine.
Mon préféré est celui de gauche, pratique et si efficace pour faire de fines lamelles.
Le couteau, lui s'appelle un Économe, marque déposée.

Tous ces bons outils n'ont qu'un nom : ÉPLUCHOIR.

D'aucuns veulent les nommer "éplucheurs", mais ceci n'est pas possible. Je m'en explique.

Un éplucheur est une personne qui épluche, par exemple vous et moi avec une banane, à main nue.
L'instrument servant à éplucher et un épluchoir.

D'ailleurs, d'une manière générale, les personnes portent des noms qui se terminent par "eur", les choses par "oir", comme dans "trotteur" et "trottoir" ou comme dans "mangeur" et "mangeoire" ou "fumeur" et "fumoir" ou "raseur" et "rasoir".
Vous pouvez en trouver d'autres facilement.

Alors, faites passer le mot : ce sont des ÉPLUCHOIRS.

dimanche 23 novembre 2008

Fruit d'automne

J'aime les cardons et les céleris, le fenouil et les aubergines.
J'aime les escargots, les grenouilles, la tétine, la langue de bœuf.
J'aime les grattons, le pâté de tête, le tablier de sapeur, la cervelle de canut, les paquets de couenne.

Et tout le monde n'aimant pas, je n'ai pas souvent l'occasion d'en avoir dans mon assiette.

Heureusement, ma femme, qui s'occupe des courses et de faire presque tous les repas, aime les châtaignes.
Elle les fait tout simplement au four, juste ouverts au couteau pour qu'elles n'éclatent pas à la chaleur.

Et j'aime les châtaignes.
J'aime qu'on puisse partager ces fruits si farineux, à peine sucrés, chauds. Chacun y va de son épluchage du bout des doigts, soufflant et mâchonnant.
J'aime ce moment, car c'est un des rituels que j'ai pratiqué tout au long de ma vie. Il me relie à mon enfance et, par delà, à mes parents et grands-parents qui faisaient exactement le même festin.

samedi 22 novembre 2008

Transports

Hier, vendredi, j'aurai pu prendre la voiture pour aller au boulot, d'autant que je savais qu'il allait pleuvoir en soirée. Mais j'ai préféré faire bouger mes cuisses et poser mes fesses sur un vélov.
Lorsque je suis parti du bureau le soir, j'ai entendu une forte pluie qui tombait sur l'oculus de l'escalier. Dans la rue, j'ai mis ma capuche et j'ai rasé les murs pour éviter le plus gros de la saucée.
J'aurais dû prendre la voiture.
Là, pas question de monter sur une vélov, je me résigne à prendre le métro.

La foule est dense sur les trottoirs, noire dans le noir de la nuit qui vient de se ramasser un billet de parterre dans la ville sans lumières. Seuls les phares des voitures et des bus éclairent l'asphalte brillant.
Je me dépêche, tout comme les autres, pour m'engouffrer dans la station des Charpennes.
Je peine à mettre la main sur mon ticket que j'introduis dans le lecteur, puis sur le quai je patiente en regardant les gens.
La rame qui arrive est assez remplie, je reste debout. A la station suivante, quelques personnes descendent et je peux m'asseoir. Les portes se referment, puis s'ouvrent, puis se referment, puis s'ouvrent. La rame ne part pas. Mon voisin de siège porte un bas de survet rouge, écoute de la musique et tient dans une main une cigarette roulée. Le jeune fille en face joue du pousse sur un petit appareil.
La rame ne repart pas, nous sortons sur le quai de la station.

Commence une longue attente, ponctuée de messages avertissant qu'une panne technique à la station République interrompt le trafic pour 3 minutes. A la quatrième annonce, le temps passe à 5 minutes, les voyageurs s'esclaffent, je m'assoie sur un siège contre le mur.
Certains partent, d'autres arrivent, les gens discutent, même moi. Mon ex-voisin va du côté de l'entrée et fume son pétard. Ma voisine de siège discute avec son fils. Un jeune rouquin sous une capuche se pose à ma droite.

La rame suivante attend juste avant le quai. Comme rien ne bouge, elle avance de quelques mètres. Le chauffeur, un jeune, sort de sa cabine et ouvre la cabine de la rame en panne. Il touche des boutons. De retour dans sa cabine, il farfouille sous le tableau de bord. Finalement, il avance sa rame jusqu'à l'accoupler avec celle de devant. Puis il essaie de la pousser, mais rien ne bouge. Je dis alors à ma voisine que le frein est certainement bloqué. Après plusieurs essais, le premier chauffeur vient voir le deuxième et touche quelque chose dans une boîte. De suite, un fort gémissement de décompression se fait. Les freins viennent de se relâcher.
Le chauffeur repart, puis les deux rames avancent enfin. Les passagers sont priés de descendre sur le quai, puis, les deux rames vides filent dans le tunnel. Tout le trafic de la ligne A est bloqué depuis 30 minutes et je n'ai fait qu'une station depuis mon départ. Pendant tout ce temps, nous avons été tenus au courant, ainsi que tout le reste de la ligne, par des messages réguliers. C'est au moins rassurant, même si ce n'est pas ça qui résout les problèmes.

Il m'a été impossible de prendre la rame suivante ni celle d'après, car elles étaient bondées. Comme toutes les rames sur la totalité de la ligne, puisque les gens se sont accumulés sur les quais. Même le quai d'en face ne se vide pas malgré les rames qui passent.
Pas de doute, je dois prendre un vélov.

Il pleut moins fort. Il fait encore plus nuit. En Trois quart d'heure, je n'ai fait que 500 mètres.
Je trouve un vélov en état de marche à la station toute proche. Je suis heureux de rouler dans les rues, sous une pluie fine. Les voitures sont très nombreuses, trop.

mercredi 19 novembre 2008

La dinde et les boules

Il est évident que Mr Bean est d'une maladresse peu commune.
Il n'empêche qu'il ose s'attaquer à la dinde pour la fourrer de petits pois. Regardez donc par vous-même, moi, j'en ris à chaque fois :



Si d'aventure, il vous prend l'idée de fourrer une dinde, enlevez vos accessoires, comme une montre, un bracelet, des bagues.
Mettez des gants jetables et assurez-vous que la dinde est vidée et propre.
N'ayez pas peur si elle a de belles boules, un peu violettes à cause de l'anneau.
Ah ! les belles boules !



Placez la dinde sur un support confortable qui lui permettra d'être à la hauteur de vos espérances et vérifiez bien qu'elle soit entièrement nue et plumée.
Prenez le temps de huiler votre main gantée, puis de l'enfoncer délicatement dans le ventre de la bête. Si elle gémit, c'est qu'elle est encore vivante, ne lui gâchez pas son plaisir ni le vôtre et poursuivez votre travail avec une douce fermeté.
Évitez de faire comme Mr Bean, ne mettez pas votre tête dans la dinde ! Mais si le cœur vous en dit, vous pouvez goûter si la farce se marie bien avec la peau de la dinde. Dans ce cas, le mieux est d'y aller par petits coups de langue.
Si vous vous y prenez bien, vous verrez la dinde s'épanouir et en redemander.

Attention tout de même, une dinde, c'est gros. Peut-être vaut-il mieux la partager avec d'autres convives.
La dernière que j'ai fourrée, pas plus tard que mardi, était tapie au fond d'un couloir, dans une pièce aux rideaux fermés. Elle avait élu domicile sur un fauteuil tendu d'un tissu rouge. Elle était accueillante et pas farouche, bien équipé en accessoires. Les seuls inconvénients étaient une forte odeur de fumée et, malgré un réel nettoyage, un intérieur insuffisamment immaculé. Après tout, ce n'est qu'une bête. Une autre fois, elle sera mieux apprêtée, c'est sûr !

Vous êtes bien

L'annonce du téléphone de R me surprend à chaque fois que je l'entends.
R, d'une voix assurée dit "Vous êtes bien au ...", avec une insistance sur le "bien".
La surprise vient de ce petit mot appuyé, comme pour dire "vous y êtes, pas d'erreur !", mais comment pourriez-vous être ailleurs, ça n'aurait pas de sens !?
Car R aime rassurer. Car R est rassurant.

Et puis, encore, ce "bien" mis en avant m'invite à être bien, à être à l'aise. Tout le bonheur est contenu dans cette syllabe. On se sent "bien", bon, au chaud.
Encore une caractéristique de R que de rendre les autres heureux.

Et il termine par "... et je me ferai un plaisir de vous rappeler.". Ce qui va bien au delà de toutes nos espérances.

Pas seulement les lapins

Il n'y a pas que les lapins qui ont le cul blanc.
Celui-ci était très agréable à suivre.
Sans pour autant aller jusque dans son terrier.


Pédagogie

Pédagogie ou soins capillaires.
A force qu'on me dise que je ne suis pas pédagogue ou pas très pédagogue, je me sens de moins en moins patient.

La pédagogie est la technique qui permet d'enseigner quelque savoir à un ... enfant.

J'ai déjà donné des cours, à des enfants ou à des adultes. Je ne me suis jamais senti à côté de la plaque et les échos étaient plutôt positifs. Alors, de quoi s'agit-il ?

Assez fréquemment, lorsque je dois expliquer quelque chose à quelqu'un, c'est parce que la personne n'arrive pas à faire une action. Très souvent sur un stupide ordinateur. Et devant les réticences des secourus, alors qu'ils affirment des "je ne comprends pas", des "je n'y arrive pas", et "je ne vois pas" ou "comment tu as fait ?" pour les plus curieux, je perds patience. Tout simplement. Parce que je ne supporte pas vraiment le refus et la négation. Je peux donc devenir aussi coupant qu'un couteau tranchant, au grand déplaisir de tous, et de moi.

Je ne viens pas faire ici un mea culpa, je suis tranchant mais pas coupable.
Je me pose juste quelques questions, peut-être pas les bonnes, peut-être ne sont-elles pas visibles.
Et je me dis que je dois me recouvrir d'une chape de patience et, pour m'aider, considérer que la personne (parce qu'il n'y en a qu'une à la fois) est comme un enfant de cinq ans qui veut apprendre à faire du vélo (ou qui ne veut pas mais qui dois).

Transformer mon impatience en soins capillaires, voilà qui devrait arranger les choses, à moins que cela n'empire et se mue en crêpage de chignon et autres cheveux tirés.

mardi 18 novembre 2008

Qui peut dire ce que c'est ?

Qui peut dire ce que c'est ?

Petit quizz : donner le nom de ces trois objets.

Pour départager les gagnants : où se trouvent-ils ?

lundi 17 novembre 2008

Le vœu

Vendredi soir, sur la place Bellecour, je discutais avec S et JE² en attendant le départ de la rando.
Il était entre 21h et 21h15.
Je regardais en direction du nord quand je vis passer une superbe traînée blanche que j'associais immédiatement à un météore.
Cela ressemblait tout à fait à ça :



Je ai été le seul à le voir, car le passage fut fugitif et j'en suis resté médusé. Impossible de réagir immédiatement, j'ai savouré le spectacle.
Quand j'ai annoncé avoir vu une étoile filante, JE² m'a dit de faire un vœu.
Ce qui m'a rappelé un autre météore.

J'ai donc fait un vœu.
Le dernier s'étant réalisé, il n'y a pas de raison que celui-ci ne le soit pas.
D'autant que c'est le même. En plus précis. Expérience oblige.

samedi 15 novembre 2008

Sucré-salé



Décidément, en ce moment je parle souvent de nourriture.
Mais, c'est une composante essentielle de nos vies, alors pourquoi s'en priver ?

Je viens d'adapter la tarte de S. A la place de la courge et du sucre, j'ai mis des pruneaux dénoyautés, des fines tranches de lard, de l'ail, du sel et des herbes de Provence. C'était très bon et toutes les personnes qui en ont mangé aujourd'hui l'ont apprécié.

Mais pourquoi aujourd'hui ? Eh bien , parce que j'avais une journée de répétition avec la chorale. Chacun devait apporter du salé ou du sucré, et comme j'hésitais entre les deux, je me suis dit que je ferai du sucré-salé.
Grâce à la formidable recette de S, j'ai pu mettre en œuvre, de façon simple pour un repas partagé, une galette aux pruneaux et au lard. Miam !

Mais, vous vous en doutez, ça ne s'arrête pas là, pas à une question culinaire.

Pendant l'échauffement, peut-être pour essayer de faire mieux connaissance, il nous a été demandé de nous promener dans la salle et de nous arrêter au signal, puis, à la personne la plus proche, de dire une de nos caractéristiques personnelles.
Voyons voir... Je suis grand, barbu, svelte, râleur, homo, marié... rien de tout cela ne m'emballait.
Et puis, j'ai repensé à ce que j'avais amené pour manger. Alors j'ai su quelle caractéristique je partagerai : sucré-salé.

En y pensant, c'est comme si je disais que j'étais à la fois marié et homo (peu importe l'ordre), comme si je disais : ce que vous voyez n'est pas tout ce que je suis et je ne suis pas ce que vous pensez. Par ce jeu de mot, j'ai eu le sentiment de donner quelque chose de profond sur moi-même. Tout en restant énigmatique, ce qui fait aussi partie de mes caractéristiques.

Par le plus grand des hasards, le premier à qui j'ai dit "sucré-salé" à été E, jeune homme dans la trentaine, blond aux yeux bleus. Lui m'a dit "goinfre", et je me serrais bien laissé manger. Sa femme, aux yeux bleus aussi, m'a dit "gourmande", ce qui m'a bien amusé.

Du sucré-salé, j'ai de plus en plus l'impression d'en être. Sans déplaisir, je constate et assume. Je choisis aussi, quand j'en ai la possibilité.

Chacun laisse une trace



En cette belle journée ensoleillée, le parquet brille de mille feux.
La lumière rasante, composée de photons véloces, révèle des indices de moments éphémères.
Le père : "viens voir, fils !"
Le fils rejoint le père sur le parquet miroitant. Le père s'assoit par terre, le fils fait de même.
Le père : "tu vois là ? regarde bien" montrant un endroit devant eux deux, directement en face des rayons incidents.
Le fils : "oui".
Le père : "tu sais ce que c'est ?"
Silence du fils qui réfléchit, puis il dit "oui".
Le père, rassuré que la lumière soit faite :"au moins, efface tes traces avec un essuie-tout à peine mouillé", et n'étant pas avare de conseils enfonce le clou : "une autre fois, prends l'essuie-tout avant plutôt qu'après".

Le fils va prendre une feuille gaufrée immaculée et humidifiée et frotte comme pour éteindre le soleil qui le nargue de ses révélations.
Le ménage est une activité simple, à la portée de tous.

vendredi 14 novembre 2008

Galette à la courge / tarte à la courge

Un grand merci à S qui, dans un commentaire, m'a offert cette recette de galette à la courge.
Je mets sa recette ici telle que, puis j'indique mes variations.
Cette galette à la courge est sucrée et se mange froide.

Ingrédients :
•2 œufs
•3 cuillères à soupe de sucre
•3 cuillères à soupe de fromage blanc battu
•1 cuillère à soupe de crème fraîche
•25g de beurre fondu
•4 grosses cuillères à soupe de farine
•1 jolie tranche de courge (1 kilo)

Préparation :
•Peler le morceau de courge et le couper en petits dés.
•Mélanger tous les ingrédients
•Ajouter la courge et mettre dans un plat à tarte beurré.
•Préchauffer le four sur therm 250°
•Mettre au four pendant 20 à 30 min.

Variations, aménagements :
- on peut faire précuire la courge dans un auto-cuiseur, pendant 5 minutes.
- on peut couper la courge en petites tranches.
- on peut faire une variante salée en ne mettant qu'une cuillère à café de sucre et en salant. Dans ce cas, un peu d'ail et de muscade, du poivre. Cette tarte salée à la courge peut alors se manger chaude en plat accompagnant une viande.

Et puis, on peut remplacer la courge par autre chose, mais j'en reparlerai lorsque je l'aurai fait.
C'est vraiment bon, même pour ceux qui n'aiment pas trop la courge. :)

jeudi 13 novembre 2008

Montez donc !

Aujourd'hui, le vent fort du nord a réussi à chasser les nuages, permettant au soleil de redonner de belles couleurs à l'automne en feuilles.
Vers midi, j'en ai profité pour partir me balader. D'abord en vélov, puis à pied. Une fois le Rhône traversé, j'ai avisé une rue sans voitures puisqu'uniquement en escaliers, qui grimpait jusque sur le plateau de la Croix-Rousse. La pente est d'abord raide puis s'adoucit, donnant aux marches une hauteur plus faible et une largeur plus grande.



J'étais en train de remarquer les immeubles bordant la rue, lorsqu'une voix me dit "bonjour". Je levai les yeux pour voir une homme déjà âgé, en chemise ouverte sur une poitrine glabre, fumant une cigarette à une fenêtre située au deuxième étage d'une maison. Je lui rendis son bonjour et lui demandais si la vue était belle de chez lui. Il me répondit immédiatement "montez voir", accompagné par le code de la porte.

Une fois la porte du palier ouverte, je découvris un appartement très bien tenu et rempli de meubles, de bibelots, d'objets d'un autre temps. Une musique classique déversait des décibels depuis la chambre. Avec son autorisation, je pus faire des photos de son intérieur. Rapidement, il alla éteindre sa cigarette et n'hésita pas à me mettre doucement la main aux fesses pendant que je prenait des clichés. Je m'y attendais.
Et comme Annie, il aimait les sucettes.
J'étais très gêné par l'odeur de cigarette et ne voulu pas rester bien longtemps.
Je le laissai donc, non sans remarquer combien son regard avait changé entre le début et la fin, passant de mielleux à torturé.
Bien sûr, il voulait qu'on se revoit. Bien sûr, je ne voulais pas.

Je suis ressorti après qu'il m'eut baisé... la main.


Mon voisin de bureau

Cela pourrait être le titre d'une chanson ou d'un roman : "Mon voisin de bureau". Mais non, c'est "juste" une personne.
Et même un homme, de 60 ans environ, qui travaille dans le bureau "dans mon dos".
Cet homme est le plus casanier des hommes. Quand il a des vacances, il ne sort pas, il reste chez lui. Tout juste s'il va faire ses courses. Malgré sa proximité avec le parc de la Tête d'or, il n'y va jamais.
La seule sortie qu'il s'autorise est celle qui l'amène de chez lui à son boulot et réciproquement.

Voilà quelques années en arrière, il me parlait de "bibiche". Puis il a divorcé, il ne parle plus de sa femme. A peine de sa fille et de sa chatte qui vivent avec lui.
Quand il est chez lui, il ne regarde pas dehors s'il ne doit pas sortir. Par contre, il lui arrive souvent de prendre son parapluie. On peut le voir marcher sur le trottoir d'un pas lent et lourd, la tête légèrement en avant.

Il n'a pas le permis de conduire, il fait tous ses trajets à pied, éventuellement en transport en commun. Naguère, quand il était bien plus jeune, il avait les cheveux longs et ressemblait à Topaloff. Un vrai baba-cool. Il a commencé sa vie professionnelle comme instituteur. Et puis, il a bifurqué, je ne sais pourquoi, dans l'informatique. Ce qui l'amuse beaucoup et nous moins quand il se met à hurler de rire à faire tomber les plaques du plafond.



Lorsqu'il habitait très loin de son travail, il mangeait avec nous à midi. Chaque fois, il prenait son quart de vin rouge, du beaujolais ou du côte. Maintenant, quand il revient de son repas pris chez lui, puisqu'il habite tout près, il sent le vin. Pourtant il n'est pas tâché.
Il sent aussi la clope, fortement, jusqu'à la nausée. Ses dents sont jaunes et noires. Ses doigts sont aussi jaunes. Régulièrement pendant la journée, il prend une pause clope devant l'immeuble. Avec le vin, cela semble être son seul plaisir. Quand il parle, une haleine de cendrier pas lavé et baignant dans l'eau s'exhale de sa bouche aux dents maculées. Il doit s'en rendre compte, parce que parfois, il met la main devant sa bouche quand il parle. Les femmes lui font encore la bise.
Dernièrement, son bureau sentait la tanière de rongeur mouillé.

Par manque de chance, il est attaqué par une sorte d'eczéma qui lui ronge régulièrement le visage, le marquant de plaques rouges inscrites en creux dans la peau. Son ventre est mou sous la chemise et repousse quelque peu la ceinture sans toutefois déborder du pantalon, lui donnant une silhouette qui s'avachit de plus en plus.

Ce matin, point de voisin de bureau. D'habitude, il est très ponctuel. Personne n'avait de ses nouvelles. Je me suis inquiété et en ai fait part aux autres. Sa responsable a finalement téléphoné chez lui, mais cela sonnait occupé. J'ai pensé qu'il avait eu une panne de réveil. Ce qui était bien la raison qu'il a invoquée quand il est enfin arrivé vers les 11 heures du matin.
Pour une panne de réveil, c'était une belle panne ! Il n'avait pas l'air bien en forme et a avoué avoir besoin de deux heures et demi pour se réveiller le matin. Bigre !

Avec le temps qui passe, je le vois qui décline, entre clopes et alcool. Son aspect physique se dégrade de plus en plus. Il n'a pas de vie sociale, pas de vie familiale, il est seul, sans activité autre que son travail et la télé.
Mais cela lui convient, il est comme ça mon voisin de bureau.

mercredi 12 novembre 2008

Sans stress

Ce soir, comme presque tous les mercredi soirs, je suis allé à la chorale.
Pendant l'échauffement, nous avons fait quelques exercices corporels pour faire partir le stress de la journée.
Je me suis tourné vers ma voisine de droite et lui ai dit "je n'ai pas eu de stress aujourd'hui". Elle non plus, car elle avait passé sa journée à dormir.

C'est vrai que tout a été calme pour moi, à commencer par les trajets en voiture où je n'ai invectivé personne.
Mais j'aurais pu me sentir mal à l'aise ce midi, quand R voulut savoir pourquoi je refuse qu'il m'embrasse comme nous le faisons avant le mois d'avril.
A vrai dire, je pense savoir pourquoi, mais c'est plutôt confus, alors je ne lui dit pas. Ce qui le frustre, l'enrage presque. Et ça, je le comprends. Mais je ne peux donner de raison, je sais que j'ai dû dire non, avec déchirement, en avril.

R me demande pourquoi sans que je puisse lui donner une réponse.
C'est vraiment injuste, déplacé.
Je suis injuste.

Mais pas stressé.
Ce qui cause du stress pour moi, c'est ce que je ne peux maîtriser et qui fait pression sur moi. C'est ce qui me force contre mon gré.
Comme quand je suis coincé dans un embouteillage.
Comme quand on décide à ma place de ce que je dois faire, de ce que je dois être ou non.
Rien de bien original, en somme.

Rempotage

Je ne sais pas si c'est le bon moment, mais j'ai rempoté une de mes plantes qui se trouvait vraiment à l'étroit dans son pot. Cette belle tribu de spathiphyllum n'en fleurissait plus, au grand dam de toute la famille.
Avec l'aide de S², j'ai délogé la grosse touffe de son pot. Mais, la drôlesse ne voulait pas s'extirper. Un large disque de fines radicelles s'était formé sous le pot, bien accroché au reste des racines. J'ai donc dû couper cette crêpe de racines et nous n'avons pas été trop de deux pour arriver à sortir la plante du pot. Nous avons alors découvert le beau treillis de radicelles qui avait tapissé le pot depuis quelques années.



Quand on voit ce pot à l'intérieur du pot, on se dit qu'il ne doit plus y avoir un brin de terre. Et bien non, la terre est à l'intérieur de ce deuxième pot qui sert essentiellement à aller chercher l'eau.
Ce ne fut pas facile de défaire l'amas de plantes pour permettre un tri des moignons secs et des plantes actives.
J'ai gardé les plus grosses pour les remettre dans le pot d'origine, que j'avais préalablement lavé à l'eau. A défaut de terreau universel, j'ai pris la terre que j'avais sous la main, terre pour géranium. Je sais qu'il aurait mieux valu quelque chose de plus léger, avec de la tourbe par exemple.
J'ai pu faire un autre pot, que je réserve pour ma fille M².
Maintenant, j'espère bien que les fleurs blanches, du genre de celles de l'arum, vont réapparaître d'ici le printemps.

mardi 11 novembre 2008

Un homme perdu


Canal de Jonage, Rhône, France.

Non, ce n'est pas un titre que je me donne, même si, quand je ferme les yeux, je ne sais pas toujours où je suis. En me couchant hier soir, j'ai même percuté gentiment le mur du couloir alors que je bayais dans le noir.

Dimanche, ma femme et moi finissions une balade à pied dans les environs et arrivions devant la piscine de Cusset, lorsqu'une petite voiture bleue fit un large demi-tour devant nous. "Tiens, quelqu'un de perdu." dis-je en voyant la plaque d'immatriculation de la Loire. Un jeune homme conduisait la voiture. Il se gara à cheval sur le trottoir, ne gênant pas la circulation inexistante à cet endroit.
Nous poursuivions notre chemin lorsque le jeune homme sorti de sa voiture et nous adressa la parole. La radio marchait encore. Il était grand, filiforme, avait un visage très allongé illuminé par deux beaux yeux bleus. A croquer, quoi. Très poliment, il nous demanda comment aller à la salle Raphaël de Barros. Je plaisantais un peu en lui disant qu'il avait de la chance puisqu'il était dans la bonne ville. Et puis nous avons enchaîné les explications, rajoutant des gestes pour soutenir nos paroles. Et quand je dis nous... Je me demande ce qu'il a pensé de notre duo et s'il a réussi à capter l'itinéraire.

Ayant aperçu son écran gps, je lui demandai s'il y avait une carte et qu'est-ce qu'indiquait ce outil. Et bien, ce joli joujou était incapable de donner l'emplacement demandé, même avec l'adresse exacte. Il avait indiqué le début du cours Emile Zola, cours qui est coupé par le boulevard de ceinture de Lyon (ndlr : le périphérique). Il lui disait de sa voix de femme : "vous êtes sur le cours Emile Zola". Bonne info, mais mauvais endroit. Et impossible de lui faire entendre raison ni d'avoir une carte simple. Tant pis.

Idéalement, nous aurions dû lui proposer de monter avec lui dans sa voiture, puis de lui indiquer où aller, car si c'est tout droit dans l'idée, c'est plutôt tout en courbes en réalité. Mais je n'ai pas osé en parler, certainement parce que ma femme était là. C'est idiot, d'autant qu'elle y avait pensé aussi. Bref.
Il nous a remercié, il est remonté dans sa voiture et nous a laissé où il nous avait trouvé.
Espérons qu'il a abouti, au bon endroit.

Station vélo'v en souffrance



Mes deux appels à vélo'v n'ont pas donné de résultat puisqu'hier soir la station n'était toujours pas utilisable. Cela fait donc une semaine maintenant que personne ne peut prendre de vélo puisque le lecteur de carte ne reconnaît plus les cartes.

Mais dès dimanche matin, chacun pouvait constater que certains avaient trouvé une solution pour prendre des vélo, sans carte. Trois bornettes n'avaient plus que le moignon du système d'accrochage du vélo, deux vélos étaient en mauvaise posture, un vélo (au moins) était crevé.
Bilan des plus déplorables.

Maintenant, je me pose des questions.
Pourquoi avoir vandalisé cette station ? Qui fait cela ? Personne n'a rien vu ?
Est-ce que le fait que la station soit pleine depuis plusieurs jours n'a-t-il pas encouragé les vandales qui sévissent habituellement en ville ?
Des questions qui vont rester sans réponse, j'en ai bien peur.

Dans la tannière



Depuis, le temps a passé.

J'y ai rencontré un mec vivant à Marrakech qui m'a dit que je ressemblais à un acteur, mais il ne savait plus son nom. Nos regards s'étaient accrochés dès le début. Et nos corps se sont croisés plusieurs fois. J'aime bien cette impression de liberté.

J'ai enfin compris comment on pouvait se servir des cabines aux parois de verre. Et j'ai apprécié d'être massé par un mec aux yeux bleus au milieu du grand matelas. Ce qui en a attiré d'autres...

Et puis, il y a eu ce jeune de 27 ans, trop insistant et bien membré. Et aussi, ce bear qui m'a fait penser à Gonzo. Un vrai bear, tout poilu partout, aux tétons généreux, aux baisers goulus, au c_l savoureux. Et encore ce grand gabarit qui s'est laissé caressé, et cet autre qui a joué à la dinde. Et celui qui m'a félicité pour ma douceur. Et cet "autre" qui m'a ravi par ses muscles et qui veut bien que je le photographie, un jour. Et ce moment dans le hammam avec un asiate bien foutu et accueillant qu'un troisième larron taraudait.

Toutes ces rencontres d'un instant, comme une parenthèse dans les jours qui passent, que m'apportent-elles ? Elles ne sont, en ce lieu, que des passades, du divertissement, du sport. Elles peuvent, éventuellement, se retrouver plus tard et se transformer. Éventuellement. Plus tard.

lundi 10 novembre 2008

Le métro de Lyon a 30 ans


Le métro de Lyon a 30 ans. C'est vrai et faux à la fois puisque la ligne C est en service depuis 1974. Mais la ligne C est spéciale.
En avril 1978, deux lignes de métro furent ouvertes simultanément, donnant une dimension de grande métropole à la ville de Lyon et à sa voisine Villeurbanne. Pour plus d'informations, lire cet article.

En avril 78, j'étais à Lyon au moment de l'inauguration, mais je n'y ai pas assisté.
Par contre, j'ai délaissé mes cours de matheux pour aller tester cette nouvelle installation lors de la journée portes ouvertes. Ce devait être un samedi, mais je ne sais plus.
J'ai pris ma première rame à Perrache, sur la ligne A.
La foule était compacte, joyeuse, excitée et calme à la fois. La station de Perrache a la particularité d'être au niveau de la surface, de plain-pied, et ne donne pas l'impression de descendre dans les entrailles de la ville.
Tout était sujet d'émerveillement et de commentaires.
La rame à quai était complète, j'ai attendu la suivante, et comme tout le monde en voyant arriver une rame vide à quai, je trouvais que c'était naturel et extraordinaire à la fois. J'ai tout de suite aimé ces rames, larges, colorées d'un orange vif, confortables sur leurs pneus et aux sièges si généreux en mousse.
Mais sur les sièges, seuls quelques privilégiés ont pu y poser leurs fesses ce jour-là. Je suis resté debout, coincé au milieu des autres dont certains agrippaient les lames des grilles du plafond pour se tenir. Nous ondulions à chaque démarrage et à chaque arrêt. Peu de gens descendaient, peu de gens montaient.
Je ne sais plus exactement ce que j'ai fait comme parcours, mais je pense avoir fait la ligne dans les deux sens, entre les deux stations de tête. Dans une cohue formidable, digne des parisiens.
Les portes automatiques s'ouvraient et se fermaient toutes seules. Magiques ! J'ai été surpris par ces tûuuut! sonores et cadencés qui précédaient la fermetures des portes. Aucune voix n'annonçait à quelle station on se trouvait, il fallait donc suivre le trajet sur le plan affiché en hauteur et lire le nom sur les murs.

Par la suite, j'ai pu prendre le métro dans des conditions normales.
J'ai longtemps ressenti une impression de liberté dans le métro grâce à une absence de portiques et devant poinçonner le ticket comme dans une gare de train.
Le seul gros défaut de ce métro, au moins les premières années, était le bruit abominable qu'il faisait quand il freinait. Un truc à m'arracher les oreilles, me forçant à les boucher.
Ce métro, tant décrié pendant les travaux pour leur nuisance, fut vite adopté et personne ne peut plus s'en passer aujourd'hui.

samedi 8 novembre 2008

Crevaison

En prenant la voiture mardi soir pour aller chercher ma femme à la gare, je me suis rendu compte que j'avais crevé.
Cela ne m'était pas arrivé depuis... je crois bien 30 ans.
J'ai remis la voiture dans le garage et j'ai pris celle de ma femme, car les trains n'attendent pas.
Puis chaque jour, je me suis dit "ce soir je change le pneu" et chaque soir, j'y ai renoncé. J'ai donc fait du vélo et de la marche à pied toute la semaine, sans déplaisir.
Et puis ce matin, je m'y suis mis.
J'ai confiance en mes capacités, même si les opérations de mécaniques ne m'intéressent pas.
J'ai sorti la voiture du garage sous une lumière du sous-sol. J'ai trouvé le cric et la manivelle, le boulon à dévisser pour la roue de secours. Je ne savais même pas où était cette roue de secours, c'est pour dire !
J'ai réussi sans problème à changer le pneu à plat par la roue de secours recouverte de poussière. Mais Dieu qu'elles sont lourdes !
Mercredi, j'irai porter le pneu chez un réparateur.

Anniversaire, vélo, roller

Hier vendredi, c'était l'anniversaire de R.
Je suis toujours un peu gêné par ce genre d'événement, mais pourquoi ?
Bref.
En rigolant, j'avais dit à R que son cadeau commencerait par un F, comme fleurs, mais que ce ne serait pas de fleurs.
J'ai trouvé ce que je cherchais à Go Sport. Je n'ai pas eu la chance de discuter avec le moindre vendeur, alors que R, lui, se démerde toujours pour avoir les sourires les plus ravageurs de ces messieurs.
Je n'ai pas emballé le cadeau, je n'ai pas amené des fleurs, mais comme assez souvent, nous nous sommes retrouvés l'un marchant vers l'autre dans la rue.
Le repas a été simple : salade + tomate + betterave rouge, godiveau + purée millésimé 2005, fromage, fruit, café + chocolat au caramel (miam !).
Comme il n'y avait pas de gâteau, il n'y a pas eu de bougies soufflées, pas de photos (elles viendront plus tard, j'en reparlerai peut-être).
R était impatient de connaître ce cadeau qui commençait par un F.
Mais je n'en savais rien moi-même, je cherchais un terme qui convienne pendant qu'il me serrait dans ses bras et qu'il me posait des questions de ses yeux brillants.
J'ai vite trouvé. R m'a proposé des "fellations", "fist-fucking" et un autre dont je ne me souviens plus. Ce n'était pas ça, bien sûr.
Alors, je le lui ai fait deviner en mettant la chose dans mon dos. Il a tâté avec une main, puis deux qui passaient autour de moi.
Il a réussi a trouver ce que c'était mais comment cela s'appelait. Pour cause, j'avais un peu inventé le mot, enfin détourné à vrai dire. "Fourre-tout". Ça se met au bras et dedans on peut y fourrer ses clés et son téléphone pendant qu'on fait son jogging.
R court souvent avec ses clés à la main. Il suffit qu'il les pose quelque part et il risque de les oublier.
Puis, il a absolument voulu me masser. D'accord, j'adore les massages et ce jour-là j'aurais dû le masser, mais j'ai eu tôt fait de me retrouver en chaussettes allongé sur son lit.
Ses mains étaient chaudes et douces, ses bisous papillonnaient sur mon dos. C'était bien agréable.
Tout bonne chose ayant une fin, R m'a accompagné à la station vélo'v, m'a fait un smack et au revoir de la main.

Le soir, la rando roller s'est passée dans les rues de Lyon sous un ciel qui a heureusement gardé ses gouttes pour lui. S et moi n'avons pas arrêté de discuter et je l'ai fait mariner un peu quant au cadeau de R. Un bon quart d'heure, je crois. Il a finalement donné sa langue au chat pour le nom du cadeau. Tout le monde aurait fait de même.

Quand je suis passé en vue des fenêtres de R, les volets n'étaient pas fermés, il ne devait pas être rentré de son restaurant avec les collègues de travail. Sûrement en train de charmer ses dames et ses messieurs.

vendredi 7 novembre 2008

Vélo'v & cie

Dans la série des pannes vélo'v, je veux celle du lecteur de carte qui ne marche pas.
...
Bonne pioche !!!

Depuis hier matin, impossible de prendre un vélo à la station. Le lecteur de carte ne lit plus les cartes. Les vélos peuvent être posés mais nullement pris.
Hier matin, il ne restait que 3 places vides.
J'ai donc appelé immédiatement le faux numéro vert de vélo'v, faux parce qu'en finale on paye la communication. Une brave jeune femme a bien pris note du signalement de l'anomalie.
Je suis allé bien plus loin trouver un vélo.
Hier soir, j'ai pris la dernière bornette disponible pour poser mon vélo'v. La dernière.
Et ce matin, j'ai vu ma charmante voisine qui passait rageusement sa carte devant le lecteur et, n'ayant pas de succès, s'en aller d'un pas vif vers une autre station.
Fort de l'échec de ma voisine, je n'ai pas tenté la lecture de la carte, mais j'ai pris des photos et je suis allé à la station suivante.
Ce soir, j'ai posé mon vélo'v une station avant, avec raison, car en arrivant j'ai bien vu que tout était plein.



19 vélo disponibles sur 20 visibles, mais rien à faire pour en avoir un. Un comble ! C'est exceptionnel de voir la station pleine.



Une fois à la maison, j'ai appelé vélo'v et suis tombé sur une nénette à qui j'ai expliqué toute l'histoire. Elle a même voulu connaître mon numéro de carte, comme si ça pouvait faire avancer le schmilblick. Seulement voilà, je pense qu'elle s'en foutait complètement de ce que je pouvais lui raconter car elle ne m'a pas confirmé l'adresse de la station et ne m'a pas sussuré "vous êtes monsieur Jahovil". Bien au contraire, elle m'a affublé d'un "madame" auquel j'ai répondu immédiatement que ce serait pour une autre vie, puis d'un deuxième juste avant de raccrocher.
J'ai reposé le combiné et ai balancé un "conasse" sonore au téléphone. Dire qu'on paye pour parler à une femme et ce n'est même pas un téléphone rose !
A quoi ça sert de les appeler ? A quoi ?

Pourtant, j'aime bien discuter avec les jeunes qui s'occupent des vélos. D'ailleurs, celui avec qui j'ai parlé ce soir était des plus charmants. Quand on pense qu'il a 40 stations à maintenir ! C'est certain qu'il ne peut pas les voir tous les jours, au mieux une fois par semaine. Lui, n'a pas fait la grève d'hier, comme à Paris ou à Toulouse. Dommage qu'il ne soit pas dans mon secteur (enfin, je veux dire : moi dans son secteur).

Dire que je n'ai toujours pas mon abonnement annuel ! Je vais attendre encore. Patience.

jeudi 6 novembre 2008

N'oubliez pas son anniversaire

Rappel à tous les lecteurs de R : demain, c'est son anniversaire !



Bon anniversaire R !

Au fait, ça te fait combien ? Gros bisous. J

mercredi 5 novembre 2008

Soit clair et surfe !

Quand Microsoft veut être opaque, il ne fait pas dans la dentelle.

Depuis une mise à jour de son logiciel word sur son pc (pas par moi), R ne pouvait plus ouvrir ses anciens documents .doc.
Un chouette message indiquait que le document était dans un version non autorisée par la stratégie de sécurité.
Bigre !
R ne savait quoi faire de ce message mais il ne pouvait plus travailler.
Du coup, sitôt arrivé chez lui ce midi, il me demanda de résoudre ce problème.

Une petite recherche dans gougueule amena une réponse sur un site de Microsoft.
Tout y était, cela correspondait pile-poil au message.
Ce premier article ne contenait pas la solution, mais renvoyait, à un autre article. Qui renvoyait à un autre, qui renvoyait...
Bref, d'articles en articles, pas de réponse précise, que des renvois.
Jusqu'au dernier article qui contenait un fichier à télécharger pour mettre à jour le registre. Quel beau jeu de piste !
R n'aurait jamais pu y arriver, en tout cas pas avec les explications de Microsoft. Le petit mou est joueur.

Alors, qu'est-ce qui clochait sur le word de R ? Tout simplement, ses documents avaient été enregistrés avec word 2 et word 2003 n'avait plus le droit de les lire, par sécurité.
Microsoft ne fait pas confiance à ... Microsoft et bloque ses propres fichiers. Ce n'est pas la première fois.

En attendant, merci qui ?

L'article intéressant est là pour word 2003 : http://support.microsoft.com/kb/938810/ (Informations relatives à certains types de fichiers qui sont bloqués après l'installation d'Office 2003 Service Pack 3)

Ils l'ont fait !

Bien sûr, il est impossible de passer à côté de l'élection du président des États Unis d'Amérique. Les médias ont vomis et revomis des flots d'image et de commentaires depuis des mois et encore plus en ce 5 novembre 2008, lendemain du jour de vote du 4 novembre 2008.

Bien sûr, on attendait depuis si longtemps que le président actuel s'en aille, pour tant de raisons diverses. "on", ce n'est pas seulement les habitants de cet immense patchwork d'états, c'est aussi toute la planète.

Car, ces dernières années, l'image des USA est devenu l'emblème des pays oppresseurs, perdant complètement tout rapport avec la liberté. Terrible glissement.

Mais plus que la liberté, qui peut disparaître dans certaines circonstances, ce qui manque aujourd'hui à "l'Amérique" c'est la justice. Et aussi la fraternité.
Exit le rêve américain, bonjour le cauchemar. Oui, ce rêve américain, ce qui fait que tout est possible, ce rêve n'existe plus. Le monde entier le voit. Le monde entier attend le changement.

Ce qui m'a frappé en voyant les images des foules en liesse et en entendant les témoignages (principalement de personnes noires) c'est la joie vraie sur tous les visages. Quelle belle clameur que celle de l'Amérique qui attendait et souhaitait le temps du changement. Quelle belle unanimité que celle de de toutes les couleurs de peau qui dessinent un avenir pour l'humanité.

Le satisfecit est général. Nous voulons tous que Obama réussisse comme jamais personne avant ne l'a fait. Je suis de tout cœur avec Thom, et avec lui je me réjouis.

Un mur, un peu comme celui de Berlin, vient de tomber. Place à la construction. Place à un nouveau rêve.

C'est dit !

Entendu ce matin au café, suite aux élections étasuniennes et à la victoire de Barack Obama :
- Obama a la baraque !
- Mac Cain n'a pas la frite...
- Baraque à frites !

Bon, ce n'était pas du grand art, mais c'est ce que disent les collègues de travail. Et le plus important, c'est qu'ils en rient.

Par ailleurs, je reconnais qu'un frisson de plaisir électrisait l'air ce matin. Personne ne semblait indifférent à cette nouvelle qui était classée comme bonne.

Le roi du monde

Quand je suis assis sur la selle du vélo et que je sillonne les rues de la ville j'ai parfois l'impression d'être le roi du monde.
Et quand je suis roi, je fais ce que je veux.
Comme ce midi, du côté de la cité administrative, lorsque j'ai traversé une rue puis un passage piéton sans m'arrêter. Mais logiquement, j'aurais dû m'arrêter puis mes feux étaient rouges.
Je suis donc passé assez près d'un groupe de piétons et juste devant une dame aux cheveux grisonnants qui traversait sur les bandes blanches, au feu vert.
Je l'entends dire "et les piétons passent quand ?". Je me retourne sans m'arrêter et lui dit "quand ils veulent", tout en lui souriant. Mais elle, elle ne souriait pas.
J'aurais pu lui dire "quand ils sourient", c'aurait été plus de circonstances.

De toute façon, le roi, c'est moi !

mardi 4 novembre 2008

Soirée entre amis


J'ai passé une très bonne soirée avec R et S, hier.
Ma femme n'étant pas là, non seulement j'avais droit au grand pour moi tout seul, mais je pouvais aussi inviter la terre entière. Non pas que ma femme soit une gêne, mais une soirée entre mecs, c'est exceptionnel.
Donc, dimanche soir, rendez-vous est pris pour un repas entre hommes. S² était de la partie, enfin la partie repas.
Mais ce n'est pas le tout d'inviter des personnes à manger, il faut que le frigo soit un peu rempli. Là, je n'avais rien. Donc, en rentrant du travail, j'ai fait des courses, puis je le suis jeté sur la cuisine. J'ai fait une adaptation de la tarte à la courge de S, un plat assez savoureux pour qui aime la courge. De sucrée, ma tarte est devenue salée et aillée.

S est arrivé avec trois roses à la main et son sourire légendaire illuminait son visage noirci par une barbe naissante. R était là depuis une bonne demi-heure, me soutenant de ses bras forts dans mes efforts culinaires. Moi qui ai besoin de coudées franches pour faire la cuisine, j'étais comblé ! Il m'a accompagné dans mes derniers préparatifs.
Nous avons pris l'apéro tous les quatre dans le salon. Les mashmalows concurrençaient les noix de cajou.
Pendant le repas, la discussion a roulé sur des sujets variés. La galette de courge et le poulet au citron ont filé tout droit. Nous n'avons pas tout fini, j'avais un peu vu grand.
Une fois la vaisselle, nous nous sommes installés pour une discussion détendue, S² reparti dans sa chambre.
J'ai bien aimé ce temps à trois, simple et naturel. J'ai réalisé que S et moi partagions beaucoup de choses pendant nos randos roller du vendredi. Je n'en raconte pas la moitié à R. De toute façon, ça prendrait trop de temps. Et puis, R et moi avons tant de sujets à nous raconter que toute la place est prise :)).

Tout le monde est parti assez tôt, S devant récupérer un ami à la gare et R ayant des tonnes de copies à corriger.
A quand la prochaine ?

Noël au balcon

Forcé de prendre le métro puisque je n'ai pas de vélo, je profite pleinement des joies de ce moyen de transport mythique.
Assis confortablement sur la banquette, j'avais une vue plongeant sur les deux roberts (oups !) de ma voisine d'en face. Elle lisait une de ces feuilles de choux gratuite, penchée en avant sur le puits de la culture. Elle portait un chemisier dont le premier bouton n'était pas visible recouvert d'un blazer croisé sur le devant au niveau du nombril. Les deux morceaux de tissu étaient aussi baillant l'un que l'autre et ne cachaient en rien l'entre-deux seins.
Point de soutien-gorge qui aurait donné une touche de couleur ou, plus pratiquement un soutien aux deux mamelles flasques de cette femme. L'avant ainsi exposé, la pauvre se mouchait dans un papier froissé menu. Elle semblait enrhumée.

Le plus dommage, le plus charmant en même temps, c'était la dissymétrie de sa poitrine. A moins que ce ne soit la mini-jupe en jean et les talons pointus.

Le coup de la bague trouvée

C'est la deuxième fois qu'on me fait le coup de la bague trouvée par terre. Une belle et grosse bague d'une jaune brillant.

J'étais en train de photographier la gare des Brotteaux lorsqu'une femme, d'aspect Europe de l'est, vient vers moi et me montre une bague, un gros jonc doré. Elle me dit qu'elle vient de la trouver la par terre (elle fait un signe en direction du sol) et voudrait savoir si c'est de l'or.
Pas de bol pour elle, j'ai reconnu tout de suite cette bague que j'avais vu l'été dernier dans les mains d'un homme. Du coup, je lui ai dit de suite que je n'étais pas intéressé. Elle n'a pas insisté et est partie chercher quelqu'un d'autre. Qu'elle a trouvé sans problème au milieu du parking.
Je l'ai vu se pencher vers le sol, tenir dans ses doigts un objet qu'elle montre à cet homme et engage la discussion. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit, mais l'échange, courtois, n'a pas abouti, le monsieur est parti laissant la femme un peu décontenancée, cherchant une autre proie.



En fait, cette bague n'a jamais été par terre. C'est un habile stratagème pour obtenir quelques euros ou un ticket restaurant.
Je ne m'en était pas rendu compte la première où un homme m'a fait le coup. J'ai commencé à discuter avec lui et il me disait qu'il ne pouvait porter cette bague car sa religion le lui interdisait. Cela m'avait paru étrange.
Puis il m'a demandé si je voyais le poinçon. Sans lunettes, je ne peux plus. Alors il a voulu me donner la bague. Puis, comme j'acceptais sans comprendre, il me demanda si j'avais un ou deux euros à lui donner pour ses enfants, ou un ticket restaurant. Je lui ai dit non, je sais, je suis dur en affaire et je lui ai retendu la bague. Il n'en a pas voulu, et sans animosité, nous nous sommes séparés. J'ai donc ramené la bague chez moi.

Voilà une façon originale de faire la manche. Les deux personnes qui m'ont abordé ont été polies et n'ont pas manifesté de mécontentement devant mes refus. Je ne ferai plus l'erreur d'accepter de prendre un objet qu'on me tend, cela pourrait être source de vrais problèmes.
Un conseil donc, restez sur vos gardes devant un inconnu et ne vous laissez pas embobiner ni apitoyer.

dimanche 2 novembre 2008

Répétiteur

Je suis vanné ! Vanné d'avoir joué au répétiteur avec mon dernier fils S².
Je vous épargne le refrain bien connu maintenant, mais j'ai pris le taureau par les cornes, autrement dit le cahier de textes (très désavantageusement remplacé par un agenda bourré de blagues journalières) et tourné les pages à la recherches de ces petits morpions que sont les indications de devoirs à faire. Sales bêtes, va !
Ensuite, je me suis tapé les maths (c'est vraiment une matière que j'adore), puis de l'allemand (ça aussi j'aime), puis de l'anglais (pas mal non plus), puis de la chimie (beuh, je préfère la cuisine), puis de la physique (je ne suis pas si fort que ça).
Résultat des courses, le français (tiens, une nouvelle matière ?) n'a pas été touché d'un poil de souris mouillée, les langues sont à revoir (tu parles, tu causes, mais tu ne sais pas de quoi et les verbes irréguliers sont barbants), la physique et chimie sont faites à l'arrache (un ds sur 5 chapitres dans une semaine). Et rien, mais rien sur l'histoire géographie, rien ! Heureusement, il reste isi qui n'a pas l'air de demander un effort quelconque à S².
En fin d'après-midi, j'en parle à ma femme et à ma fille aînée (de passage ce samanche) qui rigolent un coup puis secouent la tête en coeur : rien de nouveau.
J'espère que le message passe auprès de ma femme, parce que pour mon fils, je sais que dès que je tourne le dos, il en profite pour se disperser.
En tout cas, moi, je crois que je progresse car je n'ai pas une seule fois élevé la voix. Par contre, qu'est-ce que j'ai pu faire comme remarques, indications, explications, encouragements. Mais je n'ai reçu aucune réponse à mes questions. Pas le moindre son.
Si je fais la morale ? Non. Je dis des évidences qui ne deviendront réelles pour S² que dans quelques années. Ah ! Quelle puissance a été déposée dans la parentalité ! Être capable d'entrevoir le futur !
Je suis de plus en plus impatient de voir mon fils S² avoir ce déclic qui va le transformer de petit banbi en jeune cerf.
En attendant, je suis vanné. Vous allez dire : assume. D'accord. Souris ! D'accord.

Quelqu'un pourrait-il m'aider ? me soutenir ? me donner une tape amicale sur l'épaule ?

samedi 1 novembre 2008

Balade au bord des eaux

Certains jours sont gris et pluvieux, même froids.
Ce jour était gris, pluvieux et venté. Un vent chaud du sud soufflant en rafales jusqu'à 40km/h, chaud mais insuffisamment puisque l'anorak était nécessaire.



J'ai fait le chemin à pied jusque chez R. J'avais trop chaud en marchant si vite.
J'ai pris le début de la rue Paul Bert pour ... rien. La moto était garée à sa place. Rien.
A l'aplomb de la place ronde, j'ai compris que je n'étais plus loin de R, mais je me suis laissé distraire par un homme tenant son chien en laisse. Ils marchaient tous les deux devant moi, d'une allure plus calme que la mienne. Lui tenait la laisse d'une main nerveuse et jetait quelques coups d'œil à droite et à gauche, protégé par ses lunettes de vue en guise d'œillères. J'ai dû ralentir pour attendre de pouvoir les dépasser, les talonnant de près. Arrivés à un feu, l'homme s'est poussé sur la droite, me laissant le passage. Il avait senti ma présence. Je l'ai donc doublé en allongeant le pas et j'ai traversé la rue.

C'est là que j'ai vu sur le trottoir, à une vingtaine de mètres, R qui venait en face, un grand sourire illuminant son visage.
Les choses, toutes les choses ont repris leur place.
Il était là, pour moi, devant moi.
Nous avons échangé un baiser genre "smack", non sans avoir négligemment jeté un œil complaisant sur les alentours.
Puis tout s'est enchaîné trop vite, parce le temps n'attend pas, lui.
Nous avons bu ce si bon café dans la cuisine, R à califourchon sur mes genoux.
Le temps était gris et pluvieux.
R, dans un souffle contenu entre deux parenthèse, m'a dit qu'il ne voulait pas m'embêter avec "ça" et qu'il allait arrêter d'en parler. Rien ne m'embête quand il s'agit de la vie de R. Il faut bien qu'il en parle, qu'il m'en parle, sinon à quoi bon ?
Nous avons rebranché la prise verte des hauts-parleurs dans le trou vert à l'arrière du pc. Le test du son était concluant.
R voulait aller visiter le cimetière de Loyasse. Un jour de Toussaint, j'ai trouvé que ce n'était pas le meilleur moment à cause de la foule et ses chrysanthèmes. J'ai failli lui demander d'aller voir la tombe de Pierre, mais le vent... soufflait trop.
R a finalement eu la bonne idée de penser au confluent qui s'est fichtrement féminisé en confluence. Nous avons pris sa voiture et roule ma poule !
Nous nous sommes garés à la Sucrière, endroit plutôt désert en cet après-midi. Les photos se sont bousculées, autant pour l'un que pour l'autre. Nous nous sommes un peu entrelacé sur une plateforme de béton posée dans un décors non fini. La dame sur le quai a dû nous voir, qu'importe.
Nous avons descendu la Saône, parfois en se tenant la main.
Nous avons parlé de nous, des autres, de quelques uns.
Nous avons pris et repris des photos, passé des barrières, marché dans la terre mouillée, passé sous les ponts. Le quai était désert.



Puis ce fut le confluent.
Partie nue qui conserve les traces d'une autre époque, partie habillée de bleu qui subit la transformation, le bas et le haut entourés des deux bras qui se mélangent. Les cormorans s'en fichent, tranquillement installés sur les poteaux bariolés qui marquent la frontière des deux mondes.
Le vent me gèle un peu les mains.
R me réchauffe une de ces mains dans la sienne.
Nous remontons d'un grand étage pour atteindre le flot des voitures qui traversent le pont. Un vieux pépin s'aère les baleines appuyé contre un fond bleu.
Les prostituées attendent et ne regardent pas les familles qui viennent à la séance du cirque. Les familles pressent le pas dans les feuilles mortes, elles croisent ce beau jeune homme qui entre et sort de l'enceinte des chapiteaux.
La voiture est toujours là, insensible à ces autres qui cherchent un endroit reculé pour consommer ce qui a été payé sur le boulevard d'à côté.
R me ramène, assez proche de chez moi, et nous passons devant cet endroit où il est allé ce matin, seul avec son sourire et les fleurs achetées à l'unique marchand posté devant l'entrée.
Il part rejoindre sa mère, il part après un dernier coup de klaxon-main qui s'agite-regard dans le rétro.

La pluie ne va pas tarder à tomber, à nouveau, lavant les traces de nos pas sur les galets du Rhône. Les poumons ont pu respirer un grand bol d'air, assez grand pour tenir encore une apnée jusqu'à lundi.

Vélo Vache, la suite

Je suis en train de renouveler mon abonnement à Vélov. Plutôt qu'un prélèvement automatique pour couvrir la caution, j'ai opté pour le chèque.
Mais voilà, je ne sais plus faire de chèques... j'ai oublié de les signer !

Mon courrier est parti le 7 octobre et le retour a été posté le 27 octobre, soit 3 semaines plus tard.
Là, j'ai une preuve concrète du temps de traitement d'un renouvellement d'abonnement.
Il ne faut pas être pressé et donc s'y prendre à l'avance. Sans oublier de mettre une date éloignée sur le chèque de caution parce que l'abonnement commencera de cette date ! J'avais mis le 21 octobre, je l'ai changé en 28, mais je vais être perdant si le traitement de mon nouveau courrier prend encore trois semaines.

Ne pas être pressé, ça c'est sûr ! Cet après-midi, je vais devoir prendre ma voiture ou mes pieds pour aller chez R.