dimanche 31 août 2008

Tiens, revoilà R2

Assis sur le goudron de la rue du Canal, je discutais, rollers aux pieds, avec mes compagnons de biennale. On papotais gentiment lorsque j'aperçois, trop tard, deux types torse nu qui remontent la rue.
J'identifie avec surprise l'un des deux : il s'agit de R2 qui court avec R à Miribel.
Il me reconnaît mais ne s'arrête pas. On se lance quand même un "bonjour" accompagné d'un sourire. Il a chaud R2, il dégouline dans son jean pas moulant.
S, qui était là aussi, a compris de qui il s'agissait puisqu'il a lu mon message précédent.
Voici donc la troisième fois de la semaine que je le vois. Marrant non ?

samedi 30 août 2008

Que d'R

Ma deuxième semaine de travail après mes vacances a été placée sous le signe de l'R.

Un grand bol d'air, par petites goulées.

Lundi, vers midi et demi, je pars au parc de la Tête d'Or pour faire mon tour et des photos. A la porte du lycée "je tombe sur" R qui fait des étirements contre la grille. Il me voit, et semble être accompagné d'un grand type filiforme et moutonnant. Il vient de finir son semi-marathon et dégouline encore de sueur. R pensait bien me voir là et je comprenais pourquoi je n'avais pu le joindre au téléphone le matin.
Tout souriant, les yeux pétillants, il poursuit sa course sur le mode verbal et pour ne pas l'arrêter en si bon chemin, je l'invite à manger au Verdi. Nous passons un repas bien sympathique à échanger des nouvelles et à mater le fessier bien rebondit du serveur. Incorrigibles, ces deux-là !
Puis retour au parc et petite balade digestive.

Mardi, R m'a concocté un repas crudités chez lui. Après un trajet sur un vélo rouge, je me pointe vers midi. Il y aura du poisson et une tarte au pomme que R pour laquelle R a payé de sa personne. C'est plutôt bon tout ça ! Quand R me serre dans ses bras, une douce chaleur l'envahit. A chaque fois, j'ai l'impression qu'il a mis la chaudière en route.
Nous sommes passés voir l'ordinateur qui semble donner des signes post-agression microsoftienne. Je lance un nettoyage des caches puis une défrag qui va durer des plombes (toute la sieste de R). Au grand dam de R, je ne vais pas m'allonger dans son lit, je retourne au taf.

Mercredi, je vais bronzer ma couenne à Miribel. J'y retrouve R qui a couru avec un autre R (R2) dont il m'avait parlé . Il a aussi donné rendez-vous à S que je connais déjà.
Lorsque j'arrive au point où je pense le trouver, je ne le vois pas. Seul R2 est là, mais ne le connaissant pas, je m'installe un peu plus loin. En fait, R est allé chercher S au parking. Ils ne tardent pas à revenir tous les deux. Je finis par me rapprocher du groupe et nous attaquons les discussions et le pic-nique. Un tour dans l'eau me rafraîchit le corps. R2 semble assez silencieux, comme en retrait, alors que S est d'un grand flegme. Quant à R, il tient le crachoir, cela va sans dire.

Jeudi, R me téléphone le matin pour me proposer de pic-niquer au parc tous les deux. J'accepte bien volontiers. A midi, il arrive en vélo rouge et je sais bien qu'il se retient pour ne pas me sauter dessus en public. Son grand sourire et ses yeux qui scintillent font passer un discours que je comprends très bien. Nous allons plan-plan nous installer dans l'herbe du jardin botanique, à l'ombre des diospyros dont les fruits verts commencent déjà à parsemer le sol. R me donne des nouvelles de sa famille, de ses amis. Il essaie de se remettre dans le bain du boulot, mais le calme qu'il a connu cet été est trop présent, il peine à monter ses séquences de latin.
Une fois les victuailles terminées, il m'offre un café à une buvette du parc. Le soleil, à travers le feuillage dense, baigne tendrement son visage, donnant à ses yeux un reflet coquin espiègle derrière ses lunettes.

Vendredi, je retourne à Miribel et je sais que R y est, se reposant après sa course autour du lac avec R2. Ils sont bien là, R nu sur sa serviette rose (non, ce n'est pas un cliché) et R2 en shorty noir. Cette fois, R2 est plus bavard, ce qui semble plus dans ses habitudes. Les cygnes se font plus discrets que la dernière fois (je n'aime pas ces bêtes irascibles). R2 nous quitte au bout d'un quart d'heure, puis R me partage son repas, comme toutes les fois. Une tomate, un oeuf, une orange. Que demande le peuple ? L'eau semble plus fraîche puisque nous ne nous y jetons pas comme des assoiffés. Le soleil tape dur et je laisse R continuer sa cramoison tout seul, car je repars au boulot.

Y a pas à dire (mais si, disons-le), j'ai passé de bons moments avec R et je n'arrive pas à trouver de réponse à cette question : mais pourquoi moi ? En attendant, je me dis que j'ai de la chance de l'avoir un jour rencontré tout mouillé de chaud au parc.

Gros bisous, cher R.

mardi 26 août 2008

La tyrolienne

Mais que fais-tu, monsieur Jahovil, pendant tes vacances ? (dernier couplet, pour ne pas lasser)

Les vacances, c'est fait pour se reposer. Donc, je dors longtemps en me couchant pas trop tard. Je fais aussi la sieste, le matin, l'après-midi. Je dors, je dors.

Et comme je dors bien, j'ai besoin de me dépenser.

Pas de quoi fouetter un chat, le coin est extrêmement tranquille pour la gaudriole. Non, sur la plage, je fais de longues marches dans le sable, espérant pouvoir observer une faune sauvage et quelques coquillages échoués. Les mouettes se sont bien marrées à me regarder passer dans le sable mou. Invariablement, je pars avec ma serviette sur les épaules pour me protéger du soleil ou pour me tenir chaud si le vent se lève. Plus rarement, je la noue autour de ma taille si je passe une zone où ma nudité ne serait plus de mise.



Et puis, nous avons fait du roller, trois fois sur la même piste cyclable que les aiguilles de pin avaient partiellement recouverte. Une piste sympathique dans la campagne.



Nous avons croisé quelques cyclistes et des locaux qui allaient chercher du pain. Un aller-retour d'un peu plus de 15 kilomètres.

Une autre activité amusante qui permet de crapahuter plus haut dans les airs est l'accrobranche. Une fois les fesses fermement attachées dans le baudrier et les consignes strictes de sécurité entendues, nous voilà partis à la conquêtes des cordes et câbles qui relient les arbres entre eux. La hauteur est vite oubliée quand il faut se livrer des exercices de contorsionniste ou d'équilibriste. En tout cas, je ne m'en préoccupe qu'au début. Le parcours que nous avons fait comportait un certain nombre de tyroliennes, et j'en ai même rajouté pour franchir quelques passages trop éprouvant pour mes bras musclés. Je veux bien faire des efforts, mais je n'aime pas avoir mal pendant les jours qui suivent.


Un petit pas de danse à quelques mètres du sol me permet de patienter.

Aucun vrai bobo n'est venu assombrir ces quelques heures de bonheur arboricole. J'ai même été content de sentir mes abdos le lendemain.

jeudi 21 août 2008

Films de vacances

Mais que fais-tu, monsieur Jahovil, pendant tes vacances ? (air déjà entendu)

Cette année, comme les autres années d'ailleurs, je suis allé au cinoche. Et pas n'importe lequel, non, celui du village où nous avions planté la tente.
Ce ciné est tenu par une association de jeunes et passe un film par soir. Rien que des nouveautés, à un prix abordable. La salle est d'un seul tenant avec un petit balcon. Invariablement, nous arrivons le plus tôt possible pour pouvoir choisir les places sur ce balcon qui nous met directement à la hauteur de l'écran.

Ecran

Juste derrière les sièges se trouve la cabine du projecteur. On peut y voir l'appareil de projection à travers la vitre.

Le projecteur

Un fois la bobine rembobinée, le projectionniste (c'est toujours un jeune homme, jamais une jeune fille) passe la pellicule dans divers recoins et referme l'objectif.
Lorsque les glaces et bonbons sont vendus à toute la salle, parfois par une jeune fille, le film peut commencer.

Cette année, j'ai pu voir :
- ragnagna et le prince casse-pieds : houuuu des longueurs et plus de gentil faune, snif
- walle : j'ai rigolé comme une baleine. Les dessins sont beaux et l'histoire est mignonne tout plein.
- voyage au centre de la terre : mortel et pas convainquant. On est loin de Jules Verne. Il paraît qu'en relief, ce qui est presque bien est le ... relief. A éviter.
- kung fu panda : sympathique et rigolo, même si la baston s'impose
- la momie : j'ai aimé lorsque le yack se lâche, mais rien à voir avec l'épisode précédent. Une série qui s'épuise malgré le support de l'actualité des JO
- hancock : j'aime pas ws avec sa gueule de blasé. J'y suis allé parce que j'avais des places à finir. C'est brutal et idiot.



J'ai évité d'autres films qui ne m'ont pas accroché, on peut en juger sur cette affiche.

Les séances en soirée sont toujours l'occasion de bonne rigolades avec mon fils et nous ne manquons pas de commenter les faits et gestes des voisins. Cette année, la palme est remportée par un jeune garçon. Il était généralement accompagné par ces parents et sa grande sœur. Le premier soir, il s'est fait offrir un glace au chocolat en forme d'esquimau. Sa vitesse d'absorption était tellement lente que fatalement, l'esquimau a fondu par le bas, laissant couler sur les vêtements le chocolat. La mère était désespérée. D'autant que la fin du léchage s'est fait pendant la projection. Les autres soirs, l'esquimau fut remplacé par un cône. Ouf ! Mon fils et moi prenions des paris sur ce qui allait se passer ensuite. Nous avons gagné à chaque fois. Même sur le tour au pipi-room dans le noir que fit le jeune imprudent chaperonné par son père. Ha, jeunesse !

Ce cinéma m'en rappelle un autre, lorsque j'étais minot et en vacances, dans les landes aussi. Nous étions chez des amis qui tenais un cinéma du même genre. J'étais en extase devant les appareils à rembobiner et le projecteur.

mercredi 20 août 2008

Lecture de vacances

Mais que fais-tu, monsieur Jahovil, pendant tes vacances ?

Je glande un max, je bronze et j'essaie de m'ennuyer en troisième semaine. De quoi se reposer, donc.
Comme il n'y a pas de radio et pas de télé et pas d'électricité, je me rabats sur la lecture. En première activité, nous nous inscrivons à la bibliothèque la plus proche et nous faisons des razzias régulières dans les rayons.
Cette année, nous avons emprunté 51 documents en moins de trois semaines. Beaucoup de bd et aussi des romans.

Pour ma part, je choisis préférentiellement les romans de science fiction, dont j'apprécie les parties scientifiques et les approfondissements ethnologiques.

Comme la bibliothèque est toute petite, le nombre de livres est très restreint, et j'ai vite fait le tour de tous ceux qui sont estampillés RA sur leur tranche.
J'ouvre une parenthèse que je n'écrirai pas. RA est sensé vouloir dire "roman anticipation", mais on trouve de plus en plus des romans de fantasy ou d'horreur dans cette catégorie, ce que je réprouve énergiquement. J'en ai longuement discuté avec la bibliothécaire qui a reconnue être contrainte par la norme de codification qui date d'un autre siècle. Flûte ! Je ferme ce que je n'ai pas écrit.

En ratissant donc les romans, j'ai fait une bonne pioche en lisant "Sans parler du chien" de Connie Willis, dont je ne connaissais rien. Après un début un peu difficile dans les décombres de la cathédrale de Coventry en 1940, l'histoire nous promène sur les bords de la Tamise en 1888, en pleine époque victorienne. Plongeon dans un véritable tourbillon anglais, ce livre m'a ravi par ces détails historiques et son vocabulaire fourni. Un vrai régal.

Autre bonne pioche avec le livre "Griots célestes - Qui-vient-du-bruit" de Pierre Bordage. Indiqué comme space-opéra, il décrit le périple d'hommes qui voyagent sur les planètes où l'humanité s'est développée, avec pour mission de propager la mémoire de l'histoire humaine sur chaque monde. On assiste à un combat entre les forces du mal et les forces de la vie, à travers des personnages et des situations très variées. Les valeurs développées sont l'amitié, l'acceptation de la différence, l'amour de la vérité. Il me reste à lire le deuxième tome : "Le dragon aux plumes de sang".

Le seul inconvénient de ces livres, c'est qu'ils sont volumineux, donc lourds pour les emmener sur la plage. Moins lourds qu'une télé, et tellement plus vastes.

Reprise

Me voici de retour.

Au boulot, c'est plutôt calme, même si mes premières tâches consistent à gérer des problèmes. Dans le fond, aider les autres me plait bien.

Les vacances se sont bien passées, famille et plage au programme. Il paraît que je suis bronzé.

Je vais me remettre à écrire, après une longue absence, et poster de nouvelle photos sur Flickr.