lundi 28 janvier 2008

Paris première

Et bien, voilà, j'y suis.
Là, présentement, je suis dans une chambre d'hôtel, entre la gare Saint Lazarre et la place de Clichy. Le lit est grand, la télé est petite, la cour est calme. Je sens que ça va bien se passer.

Et je viens de réussir à me connecter à un réseau sans fil gratuit. D'accord, il n'est pas sécurisé, mais il marche. Orange vend l'heure à 4,5 euro.

Je viens de terminer la première des cinq journées de formation au langage java. Un peu foutra comme démarche pédagogique.
A midi, j'ai mangé avec trois autres stagiaires qui m'ont semblé sympathiques.

Et ce soir, pour m'aiguiser l'appétit, je suis parti me balader dans cette ville où tout est plus grand.
Je reste assez mal impressionné par la foule omniprésente, grise et triste.
J'ai poussé jusqu'au jardin des Tuilleries, en passant par la place Vendôme, puis j'ai découvert le Palais Royal et sa grande cour.
J'ai bien aimé le passage Vivienne tout enguirlandé de lumières.
En parisien confirmé, j'ai aidé un homme à trouver son chemin.
Après avoir eu une tentation pour le Marais, mes pieds on décidé qu'il fallait se mettre au repos.
J'ai longuement hésité pour savoir où j'allais manger et si j'allais manger. Finalement, un quick m'a permis de mieux découvrir la faune locale.

En fait, ce soir, j'aurais dû voir Gonzo, mais c'est remis à demain.
En attendant, je crois que je vais bien dormir, avec un cours qui ne démarre qu'à 9h30 juste dans le même pâté de maisons.

lundi 14 janvier 2008

Oh les mecs !

[Après Ah]

Ce matin, j'ai tiré un roi, tout seul dans mon bureau.

Cette après-midi, j'ai vidé deux extincteurs avec deux pompiers dans un coin du porche de l'immeuble.

Ah les mecs !

Vendredi, journée de travail avec les clients, chez le client.
Après avoir récupéré les deux voyageurs en provenance de Paris, nous avons filé vers les monts d'Or.
A peine mis les pieds dans les locaux, S nous a salué.
Je l'avais entr'aperçu à Paris, par hasard. Et là, j'ai pu le voir et l'entendre bien plus longtemps puisque nous avons mangé avec lui.
Je sais que lorsque je vois un mec, je pense souvent qu'il pourrait être homo, non pas pour faire quelque chose avec lui, mais pour se sentir en osmose.
Car S a un regard absolument radieux et appuyé. Et pourtant, et pourtant.

Dans ce cas, je préfère rester sur mes impressions et juste apprécier ce genre de regard et de personne.

Et puis, il y avait G. Alors là, pas du tout le même genre, tout en étant très jovial et enthousiaste.
Il a quand même réussi à placer dans la conversation ce qu'il mettait en tête de sa liste des choses à faire avant de mourir. Devinez ce qui arrive en premier !
Avoir une expérience sexuelle avec un homme. Il a dû dire "homosexuelle", car sinon il dit pd.
Car G va souvent faire son jogging dans les bois de ces monts d'Or, qui sont, d'après ce que j'ai compris, sont très fréquentés. Alors, qu'attent-il ?

Donc, pour moi, pas de doute, S sort du lot, et joliment.

Chantons

Samedi, nous étions une centaine pour une répétition de l’oratorio des Canuts, de Cosma.
C’est beaucoup et peu à la fois.
J’ai apprécié de pouvoir me retrouver avec d’autres pour une chanter une œuvre qui ne se joue pas dans la catégorie chanson populaire.
Cosma n’y est pas allé avec le dos de la cuillère quand il a composé cet oratorio. Pratiquement aucun morceau n’est musical, les notes se suivent très souvent à un demi-ton près, les voix sont toutes dédoublées et elles se frottent en permanence, y compris pour une même tessiture. Et pour être sûr de corser l’interprétation, la tonalité est repoussée vers le haut d’au moins une demi-portée, ce qui fait que toutes les voix chantent dans leur extrémité supérieure.

Ma gorge souffre un peu, et il m’arrive de sortir un son tout riquiqui lorsqu’on grimpe au fa dièse. Comme je ne suis pas le seul, je ne me sens pas déphasé.

Cette journée s’est déroulée dans un très bon climat et nous avons été plus productifs que la dernière fois.
Peu à peu, je discute avec de nouvelles personnes, apprenant à apprécier, même les différences.

Les concerts sont prévus début avril, en espérant que le budget sera bouclé.

Cette semaine, je suis sensé avoir trois soirs de répétitions de chant. Ca risque d’être dur.
Samedi nous avons le premier concert de l’année 2008, le premier pour moi avec cette chorale. Je ne sais toujours pas comment je m’habille… ce ne sera pas en maillot de corps.

Année 2008 chargée. Biennale, chorale. Et j’en passe.

Démarrage

Ce samanche a eu lieu la première rencontre de préparation de la biennale de la danse pour le groupe de Villeurbanne.
Je n'ai pas pu y aller le samedi car j'avais déjà chorale, je n'y suis donc allé que dimanche. Et quand je sens mon petit corps douloureux ce matin, je pense qu'une journée est bien suffisante !

Mes enfants y sont allés le samedi et nous en avons parlé au repas du soir. Ils étaient contents, bien que la partie propre aux rollers n'avait pas été abordée.
Dimanche matin, nous étions à peine une trentaine avec le chorégraphe et ses deux assistantes. Nous avons enchaîné les exercices, au gré des idées du trio, découvrant peu à peu les différents mouvements et les interactions entre danseurs.

Cette démarche de travail est intéressante et avait pour titre "atelier d'écriture".
Pour ma part, je n'ai pas tenu une heure, les arrières de mes cuisses se sont peu à peu tétanisés. Heureusement, j'ai pu reprendre l'après-midi des mouvements moins excessifs.

Le chorégraphe a pris du temps avec nous pour voir ce que nous pouvions accomplir avec nos rollers. Comme les autres chorégraphes que nous avions eu, il ne connaît pas ce que des rollers peuvent faire ou ne pas faire, ni ce qui est simple ou difficile. Nous ne sommes pas très forts en technique acrobatique et j'espère bien que d'autres viendront nous rejoindre. Alors il n'est pas question de mettre la barre trop haut.

Le prochain rendez-vous est en mars pour la suite des répétitions, pour ma part.
D'ici-là, je recrute d'autres rollers. Qu'on se le dise !

jeudi 10 janvier 2008

Pression

J'avais prévenu R, cette semaine j'ai beaucoup de travail.
Donc moins de temps pour se voir tous les deux.

Mardi, j'ai fait journée non stop ce qui n'était pas prévu. Heureusement, j'avais dit à R que je ne viendrais pas ce jour-là, encouragé par le fait qu'il rentrait pour la première fois à midi de son boulot en vélov. Ne sachant pas combien de temps cela prendrait, j'avais préféré renoncer.

Et puis, mercredi, j'avais la voiture. Et toujours peu de temps. J'ai donc mangé avec R.
Aujourd'hui, j'y suis allé en vélo, après qu'il m'ait appelé lorsqu'il avait posé ses miches sur une selle pour rentrer chez lui.
Mais je suis arrivé plus tard que ce que je pensais, et notre temps ensemble fut très réduit.

Cela ne serait rien si je n'avais pas passé cette semaine sous pression, me mettant dans un état d'énervement et de stress difficile à gérer.
Une des nuits en a pâti, avec un sommeil en tranches, agité au possible.
Et aussi une petite boule au ventre qui absorbait tout mon oxygène.

J'avais aussi prévenu R de cette pression.
Il a été attentif et prévenant, câlin comme a son habitude.
Il est bien, ce R, si je ne me retenais pas, je vous le présenterais.

Un doigt

Comment ne pas réprouver ceux et celles qui utilisent leurs doigts à de mauvaises fins ?
Je ne parle pas du doigt dans le nez qui rabat les poils et va chercher la petite bête qui s'y cache. Non pas ce doigt-là.
Je parle de l'autre, de celui qui s'érige tout seul entre les autres et dessine dans les airs un mouvement ascendant.

Repartant au feu de la rue Moncey, je m'avance au milieu du cours Lafayette, presque droit sur les pédales du lourd vélov.
Une voiture s'est hélas immobilisée au milieu de la chaussée, pourtant nullement gênée par un obstacle.
Le scooter à ma gauche klaxonne.
J'y vais de mon concert vocal pour réclamer la libération de la chaussée.
La passagère me regarde d'un oeil torve alors que le conducteur cherche mollement s'il doit avancer ou ... avancer.
Le mètre qui nous sépare lui permet d'entendre ce que je crie.
Elle tord alors la bouche et me montre son majeur droit.
La voiture dégage enfin.

Je passe et la gratifie d'un "pétasse ! " qu'elle n'entendra pas.

Ce geste ne m'a pas atteint, je la plains d'être aussi grossière avec son corps.

Quoi ? Et moi ? Mais je dis "pétasse" plusieurs fois par jour.
Je me soigne, je fais du vélo, de la voiture, de la marche à pied, tout ça en ville. J'ai un très bon entraînement.

mercredi 9 janvier 2008

La balance

Nous possédons une belle balance électronique qui permet de peser au gramme près. Elle est aussi très forte pour faire la tare, ce qui est super pratique pour la cuisine.

Ce soir, lors du repas, ma femme l'a sortie pour montrer à ma fille ce que trente grammes de fromage représentent. C'est peu, mais il paraît que c'est "la portion" nécessaire et suffisante pour ma fille.

Seulement, elle ne veut pas de cette portion, elle préfère y rajouter un fromage sous emballage, ce qui donne un total de quarante huit grammes. Et le plus formidable, c'est que pour elle, c'est exactement la même chose que trente grammes.
Au vu de sur quoi elle est assise, il semblerait que toutes les portions qu'elle avale sont dans ces mêmes proportions : 60% en plus.

Quel dommage de tant aimer le fromage !

Ma mère disait souvent, quand je ne l'écoutais pas :

parle à mon cul, ma tête est malade.
Ma fille applique bien cette maxime. Mais pas avec le sens que je lui donnais.

Le vélo et la voiture

La pluie a finement goutté toute la journée, pour, une fois le jour au déclin, laisser la place à ce ciel tendu de robe d'archange.

Il a pris un vélo sur une des bornes en presque libre-service, en haut de la colline.
Il a pris sa voiture dans le sous-sol de son boulot, coincée entre deux piliers de béton gris.

Les retrouvailles sont encensées par un magret de canard barbotant dans sa graisse.
Oeil rieur, yeux coquins. Baisers furtifs, mains câlines.

Les endives citronnées font place au fromage, remplacé par le café et le chocolat au caramel.

"Tu es bavard". Devant le flot ininterrompu de paroles, cette évidence ne peut être niée. Un besoin de partager, de se dire. Un prétexte pour se dissimuler derrière un rideau de mots, une cataracte de sons.
Les yeux dans les yeux, si proches que le regard se trouble, n'osant loucher.
Si proches, que les peaux se collent, se frottent, se complètent.

Comme le temps est compté, l'épisode sera bref, intense, nouveau. La routine n'est pas encore lovée, la découverte reste invitée.
Le départ se déroule en plusieurs paliers, sorte de stations d'un chemin qui sera repris demain, ou un autre jour. Le hall, les escaliers, le trottoir, et enfin la voiture. Et même lorsque le coin de la rue est tourné, le piéton et le conducteur ont ce sourire de Joconde.

J'y vais

A la fin du mois, je passe une semaine de formation à Paris. Exactement du lundi 28 janvier au 1er février. Soit cinq jours et quatre nuits.

Alors, comme un bouchon dans l'eau, je lance cette idée : et si je rencontrais certains de ceux qui me lisent ? De ceux qui vivent les marathons parisiens, de ceux dont j'aime l'image reçue à travers leur prose.

Et je compte bien me faire un sauna et me balader la nuit, prendre des photos, terminer les soldes.

lundi 7 janvier 2008

Gavage

Les primaires pour les élections américaines viennent de commencer.
En parler, c'est bien.
Mais en parler à tous les journaux télévisés, c'est rasoir.
Ce n'est plus de l'information, c'est du radotage médiatique.

Rois

Ce dimanche, les rois mages sont arrivés à la crèche.
Leur parcours a été très réduit dans la maison.

Ceci dit, pour tirer les rois, il faut une galette, et fi de galette, nous n'en avions pas.
Sur les conseils de ma femme, mon fils et moi avons fait cette galette.

Deux rouleaux de pâte feuilletée, un paquet de garniture prête à l'emploi, un oeuf.
S² a pratiquement tout fait. J'ai surveillé la cuisson.

C'est donc de bon aloi qu'il tira la fève, non ?

Au suivant

En quittant mon bureau ce soir, dans le couloir, j'étais à un peu plus d'un mètre derrière A.
A est un homme sympathique et, justement, le matin il est passé me voir pour me saluer. Nous en avons profité pour mieux connaître sa religion. Il a un adorable accent qui roule les R et il se porte plutôt bien.

Bref, il a senti, du coin de l'oeil et à l'occasion d'un coude dans le couloir, qu'il était suivi.
Il se retourne à moitié, me voit et me dit :
"On dirait que je suis suivi".
Au même moment, arrivant à son bureau, je le dépasse. Je lui souris et continue mon chemin.
Il rajoute dans mon dos :
"En gros".

Je n'ai pu retenir mon rire lorsque les mots ont produit les images correspondantes.

Perçage

JE² n'a pas attendu la fin de cette année pour se faire percer l'oreille gauche.



D'après ce qu'il m'a dit, il avait envie de cela depuis longtemps.
Les frères et soeurs ont réagit positivement, faisant remarquer qu'il allait en parler souvent. Je ne suis pas de leur avis. Il en parlera lorsqu'il faudra le faire. Là, il était plutôt content de lui. Sa fiancée nous a raconté l'épisode de la tête qui tourne, mais c'est une réaction très classique.
Ensuite, mais quand ?, il pense se faire tatouer. Pourvu que ce ne soit pas une sirène en écailles avec la phrase "A Lulu pour la vie" !

Quand je pense qu'on s'est donné un mal fou pour les préserver de toute dégradation physique !
Le voilà qu'il se fait un trou de plus !

dimanche 6 janvier 2008

La pluie fine faisait briller les trottoirs dans la nuit froide.
Juste derrière la vitre du restaurant, il était assis seul à une table, mangeant et buvant discrètement, pour ne pas se faire remarquer. Son visage parcheminé montrait la frugalité de ses repas coutumiers.
Sous la tale était couché un épagneul breton de petite taille, tout aussi discret que son maître, il ne bougeait pas.

Je n'ai pas vraiment observé cet homme, mais, lorsque je suis revenu à ma table, il n'était plus là. Son chien est resté un long moment immobile, puis, le temps passant, il s'est levé. Au bout de sa chaîne, son corps fragile et son regard disaient toute son inquiétude et l'envie de revoir son maître. Toujours sans bruit, sans attirer l'attention.

Alors que nous nous habillions, je vis l'homme dehors pas la porte vitrée du restaurant. Le patron des lieux lui parlait et ce n'est que lorsqu'il ouvrit la porte que j'entendis ce qu'il lui disait. "Si tu voulais manger, il fallait le demander, mais il ne fallait pas le faire comme ça.". Il était mécontent mais ne semblait pas en colère. Il l'a forcé à rester dehors en bloquant la porte et en le lui demandant, puis, en deux pas, est venu ramasser le sac placé sous la table ainsi que la laisse du chien. L'homme attendait, résigné, devant la porte. Une fois en possession de ses biens, il a encore dit "mais ma carte... !?" à quoi le patron dans son tablier a répondu "je m'en fous de ta carte" en lui montrant la rue pour qu'il parte. Et il est parti, penaud.

Sur la table restaient une ou deux tasses à café et plusieurs facturettes. Apparemment impayées. Dans ce restaurant restait un instant de la vie d'un homme sans vie et d'un chien, compagnons d'infortune l'un de l'autre.

La pluie avait cessé, la nuit ne faisait que commencer.

samedi 5 janvier 2008

Disjugaison

La langue française a de ces bizarreries !
Hier, tout en discutant avec un collègue de travail, j'en ai découverte une.

Prenons les verbes INCLURE et EXCLURE.
On pourrait croire qu'ils se conjuguent de la même façon, mais pas complètement.

Il suffit de regarder du côté du participe passé :
- exclu, exclue
- inclus, incluse.

Inclure demande un S au participe passé, alors que exclure s'en passe.

Étrange, non ?

Tradition

Je ne m'étais pas rendu compte comme certaines choses que l'on fait peuvent devenir des traditions.
Mes enfants me l'ont bien montré au premier jour de cette année.

Nous étions en route pour la montagne et, dans la voiture, ma fille M² me dit que le concert du nouvel an a dû commencer.
Je mets France musique, partout accessible, et la musique de Strauss envahit l'habitacle. Justement, cette année, c'est un chef d'orchestre français qui dirige.
Et tous de chanter sur les airs connus.
Assurément, cela nous donne de l'entrain et le paysage montagnard apporte sa touche de grande beauté.
A distance, je l'apprendrai plus tard, mes deux autres enfants regardent et écoutent le concert du nouvel an de Vienne.

Arrivé à destination, le concert n'est pas fini lorsque je gare la voiture.
Je mets le son plus fort et la musique résonne sous les sapins dans un décor entièrement blanc de neige et de glace.
Deux couples de danseurs s'élancent sur une valse des plus classiques.

Magie de la musique, magie de la danse. Cette année encore, toute la famille était à l'écoute, même dans des lieux différents.
Les traditions naissent tout simplement.

Après la ripaille

Il faut se rendre à l'évidence, tout ce qui entre doit ressortir.

Après le voeux du suprême PdG de notre boîte, voeux réduits à une simple phrase tenant sur une ligne, ce qui n'augure rien de bon pour cette année, après ces voeux, donc, il a bien fallu constater que la nouvelle année commençait avec quelques lacunes.

Bien sûr, je me suis laissé avoir en beauté, ce que je vais raconter derechef ici. (entre parenthèses, cher R et autres lecteurs, si un des mots de mes textes vous est inconnu ou obscur cliquez deux fois dessus pour obtenir une belle définition et même une traduction, vous verrez, c'est amusant).

Un matin, ce devait être jeudi vers dix heures, j'ai dû interrompre mon travail pour exprimer un besoin tout naturel.
Comme toujours dans ces cas-là, je prends un livre et depuis quelques temps mes lunettes de vue. La lecture sur un trône est des plus intéressante, c'est connu, je la pratique à tous les coups.
Mais avant, je vais prendre à la sortie de l'imprimante la feuille A4 qui contient le résultat de mon travail récent, résultat rempli de chiffres à contrôler.

Les wc sont propres et clairs, libres. Je prends celui de gauche et attaque ma lecture, qui cette fois-ci est sur les prémices de JAVA, un langage informatique.
Arrivé au terme de ma principale occupation, je cherche le pq (pq = papier cul = papier toilette). Oups ! le dévidoir est vide ! Pas de pq !
Je jette un oeil au chiotte d'à côté, espérant que personne n'entrera, et constate que le pq y est aussi absent.
S'en suit un moment de stase pendant lequel j'envisage différentes solutions pour pouvoir essuyer ce qui doit l'être, comme par exemple utiliser mes doigts, mais je ne suis pas porté sur la scatologie.
Je regarde alors ce qui est en ma possession et je ne vois que le livre et la feuille de papier.
Bon, ce sera la feuille de papier.
Je la déchire en plusieurs bandes et constate, à l'usage, que c'est moins doux que du pq et moins efficace. Il faudrait que Gawoul puisse me dire si c'est mieux que du pq de sncf.
Mes pensées se perdent alors dans cette idée : voilà ce que j'en fais de ces chiffres !
Compte-tenu de l'inadéquation de la feuille pour l'essuyage, tout y est passé. Je suis quitte à la réimprimer.

Le lendemain, je me suis fait confirmer par la femme de ménage que l'année 2008 commençait sans pq.
Je sens que cette année va être faste et généreuse !

Passe-temps

Le monde est rond

Les fêtes sont passées, bien passées.
Bien, car tout a été réussi, dans la simplicité et le bonne humeur.
Bien, car j'ai repris le boulot cette semaine. Trois jours de production intensive.

Le 31, nous étions chez des amis à Grenoble. Grands sportifs, nous sommes allés faire des raquettes dans le Vercors. Dans la voiture, je n'étais pas très rassuré par la route mouillée dans les passages à l'ombre, la température étant négative. Heureusement, à partir d'une certaine altitude, le soleil inondait le paysage enneigé.


Tout au bout d'une petite route, nous avons laissé les voitures et chaussé les raquettes. L'air était glacial, et le temps de me préparer, j'avais les doigts gelés. Et tout le monde sait que c'est récurrent chez moi. Ils ne se sont réchauffés qu'au bout d'une bonne heure. Le bout des pieds étaient presque dans le même état de congélation. Pour compléter le tableau, j'ai cru que mes hanches allaient se décrocher tellement elles faisaient mal. Plutôt que de m'arrêter, j'ai changé mon pas en l'allongeant et la douleur a disparu. Le chemin grimpait sous les arbres, laissant peu de point de vue dégagé. De toute façon, le ciel était encombré de nuages qui filaient à toute vitesse vers le sud et la méditerranée.


Je me suis même aventuré dans la poudreuse, et en voulant faire une photo je me suis retrouvé allongé dans la blancheur. L'appareil photo en a eu l'objectif tout embrumé.



Une fois le sommet du coin atteint, nous avons fait une pause goûter avec un Saint Genix du tonnerre et une infusion que j'ai refroidie en y mettant de la neige. Bonne ambiance détendue qui est restée tout au long de la descente.
Une ampoule au talon droit me rappelait que ce monde est fait de contingences piquantes.
Le retour dans la vallée m'a laissé une impression de parcours brumeux écorché par des phares de voitures dans la nuit noire. Le chauffage de la voiture ne marchant plus, les vitres étaient embuées et je ne voyais pas vraiment les bords de la route. Expérience intéressante.

La soirée s'est poursuivie avec les mêmes, nous étions huit.
Tout en grignotant, nous avons attaqué un jeu basé sur des ânes. Je faisais équipe avec L, un homme dans la quarantaine. Nous avons parfois gagné, parfois perdu, et beaucoup ri.
Le buffet était composé principalement de toasts au foie gras et au saumon fumé.
Minuit est arrivé très lentement alors que nous répondions à des questions d'une poursuite triviale. J'ai pu joindre R dans le cinq minutes, le réseau n'étant pas saturé, mais je n'ai pas entendu l'appel de mon fils car j'avais reposé le téléphone.

Le premier janvier 2008, je me suis réveillé sur un clic-clac dans une salle-à-manger.
Petit dej, douche.
Les raquettes de la vieille ayant laissé des douleurs bien réelles, j'ai décidé de ne plus en faire.
Nous avons rejoint des amis puis nous sommes partis vers les montagnes en quête d'un endroit sympa pour un picnique et une balade. Les nuages nous ont détourné de la Chartreuse pour nous diriger sur Belledone.
Après une bonne grimpette et la traversée de quelques villages de montagne, nous avons mangé au soleil en haut d'une prairie. La vallée du Grésivaudan baignait dans la lumière cotonneuse de ce premier jour de l'année. Le vent était tombé.



Les raquetteurs sont partis faire un petit parcours et je suis redescendu avec mes enfants. S² est resté lire une bd dans l'appartement des amis, et ma fille M² et moi sommes allés faire un tour en ville pour revoir les lieux où nous avions vécu lorsqu'elle avait sept ans.
Le principal changement que j'ai constaté est l'absence de voiture dans les vieilles rues de Grenoble.



Mais ce qui m'a de nouveau frappé, c'est la vision des montagnes à travers les maisons. Où que l'on regarde, l'horizon est une chaîne de montagnes.

Il a bien fallu rentrer à la maison, mais avec un certain soulagement à la pensée de retrouver son chez-soi.
La circulation était dense sur l'autoroute et j'ai pu tester avec succès que de sortir et rerentrer à une certaine sortie faisait gagner un euro cinquante sur les neuf vingt du trajet total. Pas mal, car le péage est vraiment très cher !

Le sapin nous attendait sagement, nous avons mis les rois mages en route pour la crèche.
Bientôt la galette des rois. En attendant, je soigne mon ampoule et un début de mal de gorge. Qui a dit que tout était sans douleur ?