samedi 31 décembre 2005

Alors en deux milles cinq

Après Fred, il y a eu Ludo.
Après Ludo, il n'y a encore personne.
A se demander ce qu'il fait ! Il a peut-être lu mon blog... gasp...

Bisous à tous. A l'année prochaine. N'oubliez pas de rajouter une seconde après 00:59:59.

vendredi 30 décembre 2005

GlaGla

Voilà le troisième jour que la neige tient au sol et dans les arbres.
La température est bigrement basse, il gèle pour de bon.
Je décide donc d'aller voir le lac de Miribel dans sa parure blanche.

Sitôt la vaisselle de midi faite, je prends la voiture avec mon plus jeune fils et zou ! On est parti.
Je n'ai pas oublié de mettre double épaisseur de chaussettes, ni les gants, ni le bonnet, ni les chaussures de marche. Et un gros anorak !

Il n'était pas enchanté de venir se balader avec moi, mais j'ai l'habitude. En fait, il préfère rester au chaud, ce n'est pas moi qu'il voudrait éviter (heureusement).

Sur l'autoroute (on est à dix minutes du lac), un accident est signalé. Effectivement, un gars tout seul a joué les autos tamponneuses et sa voiture reste plantée sur le côté droit. Passage au ralenti.
Un peu plus loin, sur la voie d'en face, une voiture est sur le flanc, les personnes en sortent encore. Et si on ralentissait encore ?
De toute manière, on arrive. Je prends le virage de la bretelle de sortie à petite vitesse, je ne souhaite pas finir dans le décor !

Ho bin ! L'accès que je voulais prendre est fermé pour tout l'hiver !
Je me contente du chemin qui mène au parking. La neige est tassée, je roule prudemment jusqu'à ce que j'ai plus de place pour faire un tête à queue au frein à main. Timide, mais réussi. Mon gone rigole bien. Ca y est, il est de nouveau de bonne humeur.

Sur le parking, un mec attend dans sa voiture. Je lui fais un sourire, je sais très bien pourquoi il est là.

L'air est glacial. Nous descendons au bord du lac recouvert en grande partie par de la glace. Les oiseaux ont trouvé refuge au milieu, là où l'eau reste libre.
Prudemment, je monte sur la glace : elle tient. Un léger crac me fait reculer.
Le regard porte loin, jusqu'après l'autre rive. Les ombres ont disparu. Pas le moindre vent pour faire voler les flocons. La neige est légère et blanche, si blanche !
Nous remontons le long de la berge dans ce paysage immaculé. Quelques traces de pas montrent que nous ne sommes pas les premiers à passer. Je gèle malgré les épaisseurs. Nous retournons nous mettre au chaud dans notre auto (alexandrin).
Un autre mec attend dans une autre voiture. Il lit. Plusieurs voitures sont garées vers la sortie. Il faut bien que les rencontres se fassent. Un coureur passe et nous nous regardons.

Les pompiers sont venus secourir la voiture renversée. Il fait -5.

Je ne suis pas fâché de rentrer.

Justin qui ?

Pour ne pas vous laisser dans l'ignorance des chats torides de cette fin d'année, voici le copier / coller d'un dial sur msn.

Ce garçon m'avait envoyé auparavant, au mois d'octobre et ici-même, ce petit mot :
salut cmmt va tu
je mapel justin je vis au benin en afrique et toi je veux lier una mitier avec toi puisse que jai pas de parents.je fs 1m 65 58kg yx marons
jai 19ans
mon msn
jutinos202@hotmail.com ou
jutinos202@yahoo.fr

auquel j'ai répondu en rajoutant son adresse dans ma liste de contact msn. Bien sûr, et pour l'occasion, j'ai créé un compte msn : antichambre@hotmail.fr. J'ai hésité avec poubelle ou naifadonf ou conpourlavie.

Et voili voilo la conversation de ce soir :
Ne communiquez jamais votre mot de passe ou votre numéro de carte bancaire dans une conversation sur messagerie instantanée.
schrevens justin gigi du benin dit : salut
H dit : salut t'es qui ?
schrevens justin gigi du benin dit : justin
H dit : bridoux ?
schrevens justin gigi du benin dit : justin du benin
H dit : ha ! d'accord !
schrevens justin gigi du benin dit : tu te rape
schrevens justin gigi du benin dit : rapel
H dit : heu non ça doit faire trop longtemps
schrevens justin gigi du benin dit : oui
schrevens justin gigi du benin dit : tu fs koi ds la vie
H dit : je m'ennuie ferme
schrevens justin gigi du benin dit : alors dire moi tu connais le benin??
H dit : non, je ne suis jamais allé aussi loin
schrevens justin gigi du benin dit : et tu pense venirun jour ??
schrevens justin gigi du benin dit : venir un jour
H dit : non je n'ai pas encore envisager de voyager

Le message suivant n'a pas pu être remis à tous les destinataires :
non je n'ai pas encore envisager de voyager

H dit : non je n'ai pas encore envisagé de voyager

schrevens justin gigi du benin dit : allo
H dit : tu étais parti ?
schrevens justin gigi du benin dit : non cest la
schrevens justin gigi du benin dit : connexion
schrevens justin gigi du benin dit : tu pense venir un jour au benin ??
H dit : non je n'ai pas encore envisager de voyager
schrevens justin gigi du benin dit : ok
schrevens justin gigi du benin dit : tu fs koi ds la vie ??
H dit : je bosse dans une banque alimentaire
schrevens justin gigi du benin dit : ok
schrevens justin gigi du benin dit : tu es homo
schrevens justin gigi du benin dit : ??
schrevens justin gigi du benin dit : tu vie seul ???
H dit : pourquoi tu demandes si je suis homo ?
schrevens justin gigi du benin dit : appel moi sur 00229 93 20 52 64 je mapel justin

Et là, coupure, je l'attends encore.

Pour les plus curieux, je vous déconseille d'appeler ce numéro sous peine de lourde facture téléphonique.

J'ai encore deux camerounais en attente...

mercredi 28 décembre 2005

Repas de Noël

Comme assez souvent, Noël est jalonné de repas. Classiquement deux. Un le soir, l'autre le jour de Noël.

Cette année, maman a pu venir avec son mari. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas venue, très longtemps. Nous n'habitons qu'à 25 minutes l'un de l'autre, je sais.

Je craignais un peu ce temps, car je n'aime pas jouer ou me retenir.
Faire bonne figure, serrer les dents, ne pas lever les yeux au ciel. Brrrrr.

La voilà, une grande boîte de chocolat à la main, lunettes sur le nez.
Bisous, bonjour.
Parfum, tonalité de la voix. Il me faut redécouvrir ce que j'ai oublié.
Son visage a changé, je dois me le réapproprier.
Est-ce bien elle ?

Assise en face de moi, elle parle de choses et d'autres, je lui pose des questions.
A un moment, elle reconnaît qu'elle coupe la parole dans les discussions. Ce soir, cela n'est pas arrivé, elle a fait des progrès. Elle est tellement active, que tout le monde doit foncer aussi vite qu'elle. Ca, j'aime assez.

Elle a changé. Elle est plus calme, plus abordable. Je n'ai pas de haut le coeur ou d'envie de partir. La cuisine me permet de ne pas être là en permanence, de varier le décor.

Elle a droit a quelques bisous supplémentaires. Tout se passe bien.
Elle se tait quand je fustige les hommes politiques et les médias, je me tais quand son mari parle de sa réprobation du mariage homo.
J'essaie de voir, d'entendre. J'ai l'impression de faire un parcours découverte, de réapprendre à la connaître.

Quand l'heure de partir est venue, je me sens calme, pas du tout énervé.
A vrai dire, je ne sais pas s'il y aura d'autres repas de Noël, le temps lui est compté, comme pour chacun, mais j'espère que je la reverrai avant.

Au creux de la vague

Pour ce Noël, comme pour beaucoup d'autres en y repensant, j'ai ressenti ce vide en moi.
C'est une sensation d'absence, un manque, une vibration qui n'est plus.
Sans savoir de quoi il s'agit car je ne comprends pas de quelle absence je souffre.
Je me sents juste mal.
L'envie de quoi que ce soit disparaît, plus de plaisir, plus de sourire.

Malgré cela, il faut rester avec les autres, faire semblant ou bien ne pas laisser trop paraître.
Je me dis que je vais encore passer à côté de quelque chose, que je vais blesser quelqu'un par mon attitude.

Cette fois-ci, je l'ai ressenti deux fois, très fort.
D'abord en rentrant des courses le samedi matin. Faire les paquets m'a permis de ne pas y penser, de ne pas y séjourner trop longtemps. Et, le reste de la journée n'a pas été formidable.
Puis le matin de Noël, devant les paquets à déballer, devant le sapin, devant femme et enfants afférés.
Un moment joyeux qui n'a plus de goût, du sel qui n'est pas salé.
Plus d'énergie, sinon de me demander pourquoi, de m'osculter pour trouver le point à débloquer.

En recherchant où pouvaient être les bons Noël, j'en ai retrouvé. Loin, très très loin. Quand les cadeaux étaient des châteaux forts et des maisons en bois à construire.
Quand le Père Noël existait encore ou peut-être.
Quand le monde était un, sans même l'ombre de l'idée de la séparation.
Quand ils étaient là tous les deux. Je ne le savais pas.

Il va falloir que je casse ces instants figés pour redonner du mouvement, pour ne pas rester coincé sur mes instants de bonheur enfantin, pour ne pas priver les autres de ce que je n'ai eu que pendant si peu de temps.

C'est du poulet !

Voici donc un genre de chat qui semble se répendre ici. Je mets l'intégralité des dialogues, sans cacher le pseudo car je le trouve très explicite phonétiquement.


25/12/2005
mayass 23:48 salut

JaHoVil 23:49 salut

mayass 23:50 comt va tu as msn

JaHoVil 23:51 bien et toi ?

26/12/2005
mayass 10:40 bien tu as msn

JaHoVil 11:09 oui et yahoo aussi.

mayass 11:18 donne ton mail

JaHoVil 11:25 Heu, pas tout de suite.
Et si tu me disais ce qui t'amènes ?
Parles-moi un peu de toi et de ce que tu recherches.

mayass 11:32 sans te mentir je vais te dire que je cherche un pere pasque j'ai plus de parents et je ne sais qui va me nourrir et comme tu vient de dire de parler je vais te dire que je suis un jeune beninois ager de 20ans qui tt seul au benin je n'est meme pas d'amis tt les amis sont contre moi

JaHoVil 11:44 Tu fais bien de ne pas mentir.
Je ne peux rien faire pour toi. J'espère que tu trouveras quelqu'un pour t'aider. Désolé.

mayass 11:47 ok tu sais tu peut me faire parvenir un appareille foto numerique???

JaHoVil 11:49 Houlà ! Je sais que je pourrais, mais non, je ne le ferai pas.

mayass 11:54 pk tu sais je vais te dire je suis un orphelin je ne trouve pas a manger des fois pardon

JaHoVil 11:55 Je n'en doute pas, moi aussi je n'ai plus mon père.

mayass 11:59 mais tu sais je vais te dire au benin il y a dela soufrance

JaHoVil 12:03 C'est vrai, ici aussi. Il y a de la souffrance partout. Elle n'est pas pire ni moins forte. Elle est.
Comment fais-tu pour accéder à internet ?

mayass 12:05 tu sais comme je respecte le gerant il me laisse la connexion car il sache que j'ai plus personne

JaHoVil 12:11 Tu le payes comment ?

mayass 20:41 non je le paye pas comme il sache je vie ds un misere et il me donne koi a manger

JaHoVil 22:34 Il y a des gens sympas !

27/12/2005
mayass 12:00 oui moi je suis sympas et tu pense m'aider ??

JaHoVil 12:29 Heu, non, je ne peux pas, je te l'ai déjà dit

mayass 12:34 ok bay

JaHoVil 16:24 Au revoir.

mayass 17:28 ok


Je suis curieux de savoir ce que vous avez répondu à ce garçon.

lundi 26 décembre 2005

Chinage

J'avais fait un tour entre midi et deux dans le centre commercial de la Part Dieu mardi dernier. Mais je n'ai rien trouvé de bien, tout m'a paru noir, triste et moche. La foule ne m'a pas gêné outre mesure, j'y ai même trouvé des instants drôlatiques.

Alors, samedi matin, je suis allé à Auchan, pour dénicher l'indénichable.

J'ai trouvé :
- une écharpe et un bonnet en polaire pour mon plus grand fils
- une paire de chaussettes Simpson pour ma plus grande fille
- un pull pour ma deuxième fille
- un jeu pc pour mon deuxième fils
- un pyjama pour ma femme
- rien pour moi

L'après-midi, j'ai fait les emballages, plusieurs en forme de gros bonbons.

Pour les trois grands, j'ai rajouté à l'intérieur de chaque paquet, dans une enveloppe fermée, deux préservatifs. J'avais comme un os pas passé en travers de la gorge.

Tout a bien plu, tout. Et tant mieux.
Les enfants avaient d'autres cadeaux, j'avais envie de laisser quelques sourires de plus.

Le dimanche matin, trois ont essayé avec succès leur vêtement.

Ces objets paraissent simples, ils le sont.
Chacun est connecté à une histoire personnelle, à un épisode de la vie.

Prochain exercice du genre : les anniversaires.

Cadeaux

En ouvrant les cadeaux, j'ai trouvé ceci :

Un petit portable pour remplacer l'ancien qui ne voulait plus marcher.
Je suis en train de lire le mode d'emploi...

Et aussi ceci comme douceur :

J'adore ce genre de fraises tagada.

Ensuite le dernier cd de Stevie Wonder.
Puis un paquet de papillotes spéciales illuminations de Lyon.
Et une babale à pitrogner, en forme de mappemonde. Ecraser la terre dans sa main est un peu mégalo :)))
Un compte-tour pour mes rollers, je cours l'essayer ! (enfin, je roule :) )

Le plus important n'étant pas les cadeaux faits ou reçus, mais les gens qu'on aime et ceux qui nous aiment.

dimanche 25 décembre 2005

Méchant beauf

Chère belle-sœur est venue voir ses parents pour les fêtes.
Pas habillée Chanel, juste en bleu de travail une pièce. Un bleu bleu, dommage pour Noël et ses parents.

A table, elle s'asseoit en face de moi, non par choix, juste pour une question de place.
Elle : "On devrait pas faire un face à face, on va se bouffer le nez !"
Moi : "La table est large, mais ton cou est plus long que le mien."

Bien des simagrées plus tard, elle prend un coup de chauffe et enlève sa veste (bleu foncé).
Elle : "Tu verras quand ça t'arriveras. On dit même que ça peut faire changer de caractère."
Moi : "Ca pourrais te réussir."

Je sais, je sais. Je ne peux pas me retenir plus.

Sur Gulli

Oggy et les cafards !

J'adore !!!

samedi 24 décembre 2005

Abdos

Il faut que je me remette aux abdos !

Hier, ils m'ont rappelé à leur bon souvenir par quelques douleurs sub-sternales.

J'ai mis un moment pour comprendre ce que j'avais pu faire comme exercice physique sollicitant mes abdos.

Et une image m'est revenue. Image fort sympathique. Je vous laisse deviner :)

mercredi 21 décembre 2005

Et pourtant

Elle fait sonner mon téléphone, je la rappelle, elle voudrait passer me voir au boulot.
Ca me fait plaisir, très.
Elle revient du médecin. Encore six mois de piqures, mais elle arrête autre chose. Ce serait bien si elle pouvait gérer ses manques pour de bon.
Elle est belle sans ses yeux au beurre noir.
Elle a aussi demandé un test hiv. Sans attendre ma réaction, elle m'annonce qu'elle a eu des rapports non protégés.
S'en suit un énième et bref rappel sur les ist et le respect qu'on se doit.
Elle sait tout ça.
Je me retiens de demander avec qui.
Ce soir elle me montre sa nouvelle teinture, légèrement rousse.
J'aimerais tant qu'elle soit heureuse.

Hiver

Commence le solstice d'hiver.
Jour le plus court, nuit la plus longue, le jour plus court que la nuit, la nuit plus longue que le jour.

Le soleil s'est arrêté, comme gelé.

Demain, maintenant, aujourd'hui.

mardi 20 décembre 2005

Rêve de toi

Il s'approche doucement, sans bruit.
Se penche comme pour écouter sa respiration.
Il pose un baiser dans le cou offert.

Le dormeur soupire, bouge un peu.

Il écarte le drap, s'allonge, se couche contre lui, se colle, ferme les yeux.

lundi 19 décembre 2005

Arbre

Le sapin de Noël a fini par pousser dans le salle à manger.
La crèche arrivera demain.

Les enfants s'en sont chargés après l'avoir remonté de la cave. Il est artificiel, on l'aura compris.

Dire que je l'ai fait pendant si longtemps, maintenant je ne m'en occupe plus. Je ne fais qu'en profiter.

Merci les mômes :)

dimanche 18 décembre 2005

Du lard !!!

Miam ? Beurk !

En fait c'est une question de goût, j'exprime ici le mien, à vous de le partager ou non.

La biennale de l'art contemporain sévit cet hiver à Lyon. Après La Sucrerie, le Musée d'art contemporain, le Carré Bellecour, nous sommes allés au musée de Villeurbanne.
Le thème de la biennale est sur l'expérience de la durée.

Parmi les planches de BD en noir et blanc accrochées aux murs, on peut suivre les opérations sexuelles d'un maigrichon à lunette sur une géante plantureuse.
Sur un écran plasma géant (un mètre cinquante sur trois), des oiseaux piaillent, des chasseurs tirent sur les oiseaux, des quéquettes flottent au vent. En couleur, ces dessins restent difficiles à suivre.

Un mur tapissé d'affiches sur papier flaschi invite à la lecture, la tête penchée d'un côté ou d'un autre. Des peintures sympathiques leur font face sur l'autre mur.

De grande étampes racontes verbeusement comment cette femme a jouit. Ca se laisse regarder.

Une pièce est consacrée au sexe féminin (au sens propre). Des nymphades sont peintes en noir sur les murs blancs. La peinture a éclaboussé jusqu'au sol.

Des écrans plats présentent, en temps réel, la vie d'une fleur de chardon. On peut donc suivre la fleur à chacune des heures de la journée.
De grosses gélules médicales multicolores nous narguent (on se voit dedans, mais faut pas y toucher sinon la cerbère gueule).
Un gros rocher enchaîné retient des poissons pendant que le sexe érigé sur un dessin grandeur nature est sanctifié d'une auréole.

Nous ne ferons pas la queue pour rentrer dans une pièce au noir total. Au moins vingt personnes attendent...

Comme dit ma femme, s'il n'y avait pas le sexe, les artistes n'auraient pas grand chose à montrer. C'est en partie vrai.

L'impression est donc mitigée, mais plutôt négative.

Haaaa, l'art est devenu soit abscons soit vulgaire. Est-ce l'image de notre époque ?

Valeurs médiatiques

Ce matin, je regardais d'un œil distrait la 5 tout en faisant du taf.

Une émission sur les émissions de télé (ha ! les médias pour les médias par les médias... de quoi raconter des histoires palpitantes, non ?).

Le thème choisi était l'humour. De l'humour à la télé... on voit le genre et ça craint.

Bien sûr, puisque c'est la télé, les "dérapages" sont permis et il n'est pas question de ne pas en faire. D'ailleurs, si par mégarde on dérape et qu'on se fait tirer l'oreille, c'est de la censure !

Un producteur connu, dont je ne rapporte pas le nom, disait que les émissions enregistrées permettent de couper certains passages pour ne pas avoir d'emmerdements.
Eviter les emmerdements ? C'est donc ça ta ligne éditoriale ?

A l'inverse, tout est bon à donner en spectacle du moment que les spectateurs en redemandent. La justification par le nombre. Comme le national socialisme.

Jolie mentalité qui propose à des millions de personnes cette absence de valeurs morales et de bon sens. Aux heures de grande écoute et sans codage.

Ceux-ci n'œuvrent donc pas pour un monde meilleur, mais juste pour un audimat meilleur. Au passage, on écrase, éventre, on saccage allègrement dans la puanteur d'une fausse liberté dont ils se croient privilégiés.

On entre dans l'inversion : ce qui est bien est mal et ce qui est mal est bien. Et haro à ceux qui pensent différemment : on les supprimera.

samedi 17 décembre 2005

Noël approche

Et je n'ai encore fait aucun achat....
Et je n'aime pas faire des achats....
Et je n'aime pas la foule qui se presse dans les magasins en ce moment....

Et je viens de réaliser que je n'aurais que vendredi pour faire des achats....
Et je ne sais pas ce que je dois acheter....

Et ça me gave !

jeudi 15 décembre 2005

Au box office !

Grâce à mon nouvel équipement, je vais pouvoir regarder cet hilarant dessin animé :

Woua! l'ass et Grosse bite (c).

Je vais bien m'amuser :)

Je suis presse bite

C'est nouveau et excitant !

La doctoresse me l'a confirmé. On refera le point dans deux ans.

Rassurez-vous, ce n'est pas fort et pas douloureux.

J'attends avec impatience le matériel adapté à la situation.
Est-ce que certains le connaissent et pourraient m'en faire la description et me donner des indications ?

Mise à jour, trois ans plus tard : la suite est là.

dimanche 11 décembre 2005

Marché

Petit tour au marché ce matin, avec pour mission l'achat de mandarines, d'oranges et de pain.

J'ai pas vraiment envie. Pas vraiment.
Il fait froid et je n'aime pas piétiner dans la foule entre les étals.

Je me renseigne sur les prix à ne pas dépasser et le poids à trimbaler. Je vérifie que mon porte-monnaie suffira. Mets un bandeau sur la tête en prenant soin de le retourner pour que la publicité ne soit pas visible (ce qui laisse voir, en revanche, une petite étiquette).

Sur le trottoir d'en face, la voisine du troisième promène son chien. Elle me fait signe de la main. Je souris et incline la tête. Je l'apprécie, elle a cette élégance naturelle si lumineuse. A peine plus loin, je crois un autre voisin, trentaine célibataire, mignon. Bonjour, sourire qu'il a joli.

Le froid est bien là, je ne traîne pas en remontant la rue bordée de voitures garées en file continue. Au croisement, deux voitures de police forcent le passage en donnant de la sirène. Je ne peux m'empêcher de leur associer une idée de racaille bleue.
Beaucoup de monde, les gens traversent n'importe où, n'importe quand. La pagaille quoi. C'est comme ça tous les jours de marché et encore plus le dimanche.

Je plonge dans cet espace surpeuplé, jetant un œil aux fruits, aux prix, aux vendeurs.
C'est le début des enchères à l'envers. Le prix le plus bas gagnera.
Heureusement, la bise glacée a dû décourager les gens, car le flot reste fluide sous les auvents. Fleurs, fruits, poissons, poulets rôtis, légumes frais ou secs.

Ca y est, j'ai trouvé les oranges et les mandarines au même endroit. Le vendeur me gratifie d'un "jeune homme" qui me tire un sourire intérieur. Et je prends aussi des poivrons multicolores pour un euro. C'est si beau, luisant, lisse.

Le pain sera bio. Plus cher, mais bio. Comme ça, sans d'autre raison que sa présence.

Sur le retour, je jongle péniblement entre la main droite et la main gauche pour me soulager du poids, puis, en plein vent, pour me protéger la main du froid. Je n'ai pas pris de gants, fier que je suis.

Je remonte avec une autre voisine du troisième et dépose avec soulagement mes sacs sur le comptoir de la cuisine.

Mission accomplie.

samedi 10 décembre 2005

Bien sûr

La ville a revêtue sa parure de lumière pour cette semaine du 8 décembre.
Pour tous ceux qui ne sont pas de Lyon, et pour les autres aussi, jetez un coup d'œil à mes photos.

Il fait froid ce vendredi soir, le vent du nord a chassé tous les nuages et met les fumées à l'horizontal.

Dans ces cas-là je mets mon inénarrable bonnet pour garder le peu de cervelle que j'ai au chaud.

Nous voilà partis en métro et descendons à Hôtel de Ville Louis Pradel. Je n'arrive pas à passer les portillons à cause des personnes qui passent et repassent (aucun intérêt).
La place devant l'opéra est pleine de monde.
J'aime la foule sympathique et curieuse de ces soirées.

Nous allons contempler de près les grandes herbes vertes qui poussent à côté de l'opéra, puis nous filons vers les Terreaux.
On se croirait dans un couloir de métro parisien tant il y a du monde dans la rue Puits Gaillot. L'entrée sur la place devient plus difficile mais pas impossible. Sauf que j'ai mes rollers dans mon sac à dos et que je suis souvent percuté par des ().

Spectacle à 19h. Très réussi et très chaud (ça tombe bien).

Petit repas, ensuite, dans mon boui-boui favori. Normal, on est vendredi et je ne suis pas seul. C'est la première fois que ma femme y vient et la deuxième pour ma fille.
Vers la fin dudit repas, qui vois-je passer dehors ? Bien sûr Ludo. Je lui cours après dans la rue et le rattrape devant le magasin anglais. Bises dans la bise, il va manger chez un copain... Et ce n'est donc pas avec moi, pince-moi je rêve.

Retour au boui-boui, je paye avec mes tickets resto que j'oublie encore une fois sur le comptoir.

On dirait qu'il fait plus froid... St Nizier expose la naissance de Jésus en technicolor sur sa façade (pas mal, jolies musiques et beaux dessins style moyen-âge). St jean se matérialise et de redécoupe. Joli aussi, mais le vent me glace.
Bellecour est rouge plus que la place de Moscou, la grande roue est pleine de rires.
La colline se métamorphose en palette de peintre, même les fenêtres font des clins d'œil malicieux.

Il va être l'heure de partir pour la rando de roller du vendredi. Je me déchausse et me rechausse, les doigts gelés ont vraiment du mal à obtenir un résultat satisfaisant.
Yann est là, toujours souriant. Je donne mon sac à dos à ma femme qui va bientôt rentrer.

Nous partons sous les regards amusés des passants. Pas de voitures autour de la place, que des piétons.

"Ton copain n'est pas là ? " - "Non".

Non il n'est pas là, et ce n'est plus mon copain, enfin, pas dans le sens de petit copain. Mmmffffff.

lundi 5 décembre 2005

Chocolat

Je viens d'avaler une tablette de chocolat au lait, là, comme ça, tout en bossant sur un schéma de base de données.

Je crois que je suis en manque de ... magnésium.

dimanche 4 décembre 2005

Dimanche soir

C'est le seul repas de la semaine qui n'est pas préparé.
Chacun se fait ce qui lui plait, grignote ou sirote.

Ce soir, je me suis fait un lait chocolat cannelle sucre roux. Chaud.

samedi 3 décembre 2005

Pull amer

La chambre paraît en désordre.
Le lit n'est pas fait.
Le bureau est couvert de taches de couleurs non identifiables comme ça.
Sur la chaise, une écharpe pend accompagnée d'une chaussette.
Le cendrier déborde de grisaille et de mégots.

Juste devant la porte, là par terre, le pull agonise, cherchant encore une bouffée d'air à respirer. Sans la trouver il reste à plat, chiffonné, froissé d'être jeté comme une loque.
Il garde dans ses fibres l'image de l'empreinte du corps qui l'habitait, l'odeur des cheveux qui le caressaient.
Ultime écrasement, dans ce passage, il fait serpillère sous les pas des visiteurs.
L'attente prendra fin, la machine à laver effacera ses souvenirs en gardant pour elle le goût du neuf.
Une nouvelle saison commencera dans l'armoire, espérant des perspectives de gloire et de reconnaissance.

vendredi 2 décembre 2005

TT

Ha !!! Déjà le téléthon !

Je reviens d'une soirée concert dans une église.
En première partie, un groupe de quatre hommes pour de la musique andine. En deuxième, une chorale.
Je ne suis pas resté pour la chorale, j'ai eu peur de m'ennuyer et j'avais mal aux miches sur les bancs...

Et donc, les quatre mousquetaires m'ont bien plu. Un répertoire qui sort de l'ordinaire, des mélodies agréables, des arrangements audacieux. Un très bon moment en somme.

Demain, on ira acheter des babioles aux gentilles dames de la paroisse qui se sont données tant de mal pour les confectionner et pour mettre en place toutes les animations.

Heureusement qu'il y a des personnes qui se donnent gratuitement.

jeudi 1 décembre 2005

Accroche sur GA

vous avez un message

01/12/2005
(visiteur) :
22:48 cont moi par msn

Et toc ! Alors je lui demande "Pourquoi ?" en renvoyant la réponse...
Mais comme c'est un visiteur, il n'aura pas cette réponse, je m'en aperçois peu après.
Avec un message si court, j'ai bien peur que ce ne soit pas la discussion qui l'intéresse.

Qui d'autre a eu un message de ce visiteur ?

Etat de marche

Première pour moi ce soir : j'ai fait la marche du premier décembre.

Accompagné de mon ex, avec qui j'ai avalé des moules frites ensuite, lui-même accompagné d'un ami.

La nuit est doucement tombée sur le petit groupe rassemblé entre clocher et grande roue.
La fanfare a donné le tempo, les uns et les autres se disent bonjour, se font la bise.

Il fait froid, j'ai les pieds gelés, je regrette de ne pas avoir pris une écharpe.

Un jeune nous vend un pin’s, certains mettent un t-shirt par dessus leur vêtement.

Nous voilà partis sur le trottoir, en direction de l'opéra.

Quelques haltes permettent de lancer des slogans que je n'entends pas.
L'ambiance est détendue. Maman promène son enfant dans la poussette, mémé donne le bras à sa petite fille, des chapeaux roses clignotent en couvre-chef de quatre gars.
Boucles d'oreille, blousons de cuirs, cigarettes, appareils photos, caméras. Et toujours la fanfare en tête.

Je ne reconnais que deux ou trois personnes. Quelques personnes se mettent aux fenêtres pour regarder...

Un vin chaud à la cannelle nous attend à l'arrivée.

Encore quelques instants, puis nous partons. Aucun discours, pas de consignes, pas de foule haranguée ou chauffée. Ca change des rassemblements pour les stars : pas de supporters, pas de fans.

Tout est dit dans cette marche : simplicité et banalité.

C'est si peu, si rien, si inaperçu.
En même temps, dans les saunas, dans les backrooms, dans les fourgonnettes le virus progresse. Les jeunes se laissent avoir, les moins jeunes se laissent aller.

Protégeons-nous, protégeons-les.

Biennale de la danse 2006

Ce soir avait lieu le lancement de la préparation du défilé de la biennale de la danse.
Le groupe de Villeurbanne est un des plus grands, avec 250 participants attendus.

Les organisateurs ont invité mr le maire qui a fait un discours politiquement correct mais sans panache. Que des banalités et des tonnes de remerciements.

La responsable du centre s'est envolée sur des notions de vivre ensemble le bonheur. J'en ai retenu cette idée : certain prennent du temps pour fabriquer du malheur, d'autres pour donner du bonheur. On ne peut être que parmi ceux qui font le bonheur. Non ?

De toute façon, c'est vrai que ce défilé et sa préparation sont l'occasion de rencontres chaleureuses et de très bons moments collectifs.
Huit à neuf mois de travail pour un résultat éphémère mais magique.

Plusieurs ateliers sont proposés. Je me suis bien sûr inscrit à celui des rollers. Et surprise, cette année il est couplé avec les échasses. Deux mecs à moitié nus se sont baladés à plus d'un mètre de haut dans la salle, juste pour donner envie et montrer à quoi on peut arriver après des années de travail... Je sens que je vais être assidu aux séances...
Des déficients visuels apprennent déjà à monter sur des échasses. Ils ont du courage !

Le chorégraphe a bien sûr décrit son projet pour danser "Alger la blanche". Un très bon point pour lui : le schéma du défilé était affiché ! Les années précédentes, il avait fallu le faire nous-mêmes ou attendre le dernier mois.

Et pendant les discours, les diapos du défilé 2004 passaient en boucle...

Ceux qui veulent venir peuvent me contacter. Plus ont est de fous, ...

Ha ! Oui ! Le défilé aura lieu le 17 septembre 2006 à Lyon.