vendredi 23 septembre 2005

Partir

Dimanche soir, je prends le train. C'est bien banal, non ?
En fait non. Car je pars avec Ludo voir Ric d'abord puis X ensuite. Cinq jours d'escapade.
Un peu en amoureux. Un peu, car ce sera une occasion de plus de partager du temps et des plaisirs avec Ludo.
Avant, je faisais ce genre de voyage tout seul. Maintenant que Ludo est là, je ne suis plus seul.

Le premier mec à qui j'ai rendu visite a été James.
Un très bon moment, un mec très bien. Après un ou deux mois de cam, j'ai mis le pied dans son domaine.
Il m'attendait à la gare avec une rose rouge. Je ne suis pas resté indifférent à ce genre d'attention.
Le premier vrai baiser s'est échangé dans le parking...
Son deux pièces était très propre et impeccablement rangé. Un peu trop pour moi, mais cette garçonnière débordait d'objets les plus variés.
Un fin cordon bleu, en plus ! Et roller par dessus le marché ! De quoi prendre des kilos et faire de belles balades sur les pistes cyclables.
Je suis retourné le voir une deuxième et dernière fois. Il m'a emmené visiter les endroits qu'il aimait. Et j'ai aimé aussi.
Puis la rupture a été nette, sans vagues. Je n'étais pas amoureux, je ne voulais pas l'aimer. Je crois qu'il en a souffert.
Je n'ai plus de ses nouvelles et je le regrette.

Le deuxième mec visité a été Ric, chez qui je retourne.
On s'était dit qu'on s'embrasserait sur le quai de la gare, le baiser a été très rapide.
Avec ses chats, il m'a reçu comme un roi. Beaucoup de connivence entre nous, sans aucune promesse de ma part.
Les visites m'ont enchanté, je me suis souvent senti en accord avec lui, malgré une perception très différente des choses.
Deux mois plus tard, c'est lui qui est venu me voir. Entre temps, j'essayais qu'il ne s'attachât pas à moi.
Je ne souhaitais pas le voir souffrir et ne pouvais lui donner ce qu'il était en droit de recevoir mais ne demandait pas.
Je sais qu'il a beaucoup pleuré, sa voisine m'en a parlé. Et puis les choses se sont calmées, il a rencontré le gentil mec avec qui il est.
Et je vais le revoir dimanche soir, très très tard.

Le troisième était P (bisou P !), je n'en dirais pas plus.

Je reste malgré tout un grand solitaire, même si j'aime être avec d'autres. Je vais me surveiller pour ne pas mordre ou bouder.

Quelques jours avec Ludo... J'espère que les seules frites seront celles des moules !
Je ferai des photos, lui aussi.
Ce sera une bonne occasion pour mieux se connaître et s'apprécier.
Je lui présenterai Ric, il me présentera X.
Je suis serein, tout ce passera bien. Et j'adore les nouveautés et les découvertes !

Bises à ceux qui lisent, à ceux qui commentent, aux autres.

lundi 19 septembre 2005

Le 'petit' a 20 ans

Samedi, anniversaire de mon fils.
20 ans ont passés depuis ce jour si magique de sa naissance.

2 heures du matin, réveil. Les contractions sont fortes et rapprochées.
Nous voilà partis dans la ville déserte pour la clinique.
Ce n'est pas une fausse alerte. J'appelle Claire pour qu'elle nous rejoigne. Elle avait accepté d'être la maraine.
Tout se passe pour le mieux. Et c'est un garçon. Je suis heureux, bien sûr, et content que cet événement ait pu être simplement partagé avec une célibataire.

Je me souviens parfaitement de ma joie et de ma fierté de papa.
Un garçon !
Enfin quelqu'un qui pourra me prolonger, en quelque sorte. Peut-être un autre moi-même, pareil et différent à la fois.
Il fera tout ce que je n'ai pas su faire. Il sera ce que je ne suis pas. Il.

En 20 ans, il s'est passé tant de choses. Beaucoup m'ont laissées déçu, désapointé, voire blessé.
Surtout ces 5 dernières années.
Aujourd'hui, sa vie se fait sans moi. Ses joies et ses peines me sont presque inconnues.
comme s'il était parti. Mais il est là, tous les jours ou presque.
On se croise, sans vraiment se rencontrer, on se parle sans discuter. On se cotoie.

La magie du jour de sa naissance ne s'est pas réalisée pour moi. J'espère qu'elle l'est pour lui.
Les 20 ans qui viennent donneront une autre couleur à notre relation.

Il paraît que c'est dur d'être un fils. C'est dur d'être un père.

jeudi 8 septembre 2005

Le coup de l'artichaut

J'adore les artichauts ! C'est très décoratif et tellement bon !
Pour ceux qui veulent en savoir plus, cliquer sur l'image.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Artichaut

Jusque là, rien de très palpitant... Pourtant si ! Juste avant !

Prenez un gentil mec bien poilu : pas de prise de tête en perspective, pas de partie blanche sur le torse ni sur les fesses.
Il achète trois artichauts, sachant que sa cocote ne peut en contenir que 2, et vous invite à venir les effeuiler avec lui.
Acceptez !
Et repoussez le rendez-vous... Attention, ne prenez que des raisons valables, indiscutables, pas une migraine ou une tante de passage inopinément !

La tension monte, les artichauts commencent à flétrir.

Le soir, dites "demain je t'appelle pour te dire, blablabla...". Le lendemain en fin d'après-midi, dites que c'est rapé pour le repas. Trop tard, les dicotylédons cuisent dèjà ! Il faudra les manger plus tard dans la soirée, ces astéracées survivant pas trop bien dans le frigo.

Et le soir venu, juste avant d'effeuiller les composées, effeuillez donc le gentil mec !
Lentement, avec délicatesse. Laissez le boxer se gonfler de désir, caressez ce torse si bien velu, passez vos mains sur ces cuisses fermes posées sur les vôtres.
Titilez les tétons, l'entre-jambes, massez les pecs.
Passez au plat de résistance en vous régalant de la tige dressée et dure que le boxer a découvert une fois retiré. Glissez plus bas et en dessous des burnes pour atteindre ce qui étonne de douceur.
Insistez, sans lasser, aspirez le vit si beau et juteux.
Laissez venir, si aucune contre-indication médicale ne s'y oppose (ne jouez pas avec votre santé ou celle de vos rencontres !!!!).
Dégustez à loisir.

J'avoue que l'artichaut était exquis !

Heureusement qu'il reste le troisième artichaut... Je ne crois pas que je vais le faire attendre aussi longtemps.

lundi 5 septembre 2005

Rando

Comme chacun le sait (pardon, je commence très mal !) je fais du roller le vendredi soir, en longues randonnées urbaines et joyeusement accompagnées.
Accompagnées, car je ne suis pas le seul. Quelques centaines de filles et de garçons.
Et depuis 5 mois (voir 5 mois de toi), Ludo m'accompagne. Et j'adore ça !
J'adore quoi ?
J'adore faire du roller et j'adore que Ludo soit là, compagnon fidèle et précieux.

Je faisais du roller bien avant que Ludo ne soit là !

Par chance, nous avons la même vision des "choses" pendant ces randos.

Voilà :
- il regarde les plafonds des appartements cossus ou modestes, côté premier étage,
- je regarde les trottoirs et le goudron qui défile, à droite, à gauche et devant,
puis on en discute tous les deux.

Je traduis :
- il regarde les mecs à poils derrière leur fenêtre. Il a un chic pour les trouver !!!
- je reluque les mecs dans la rando, voire les piétons innocents. C'est à ma portée. Surtout les fessiers.
puis on en discute tous les deux !

Et j'adore (je me répète, mon vocabulaire est pauvre !!!) discuter de tout ça avec Ludo.
Pour les mecs à poil, c'est toujours raté pour moi, je n'arrive jamais à les voir. Aurait-il des visions ?
Pour les randonneurs, c'est plus tangible : ils sont là et on peut les toucher (sauf qu'on ne le fait pas, bien sûr !).

Vendredi dernier, le beau noir avec des pecs 'comme ça' avait enlevé son tshirt.
Merci les nuits chaudes d'été !

Et au détour d'une rue, en plein virage, j'accroche un regard qui me le rend bien.
Le mec est arrêté sur le trottoir, rollers chaussés. Woua les yeux !!!
J'en parle à Ludo, bien sûr. Il ne l'a pas vu.
En pleine descente, un peu après, ce roller me dépasse.
Il a dû ralentir car je le rattrape sans problème. Il sait que je suis bientôt à sa hauteur.
Ludo est à côté de moi, je le lui montre "Tiens, regarde, c'est celui dont le regard...".
Le mec se tourne vers moi, cherche mes yeux. Et comme Ludo est entre nous, il le voit.
Et hop ! "Tiens, bonjour !". Ludo et lui se connaissent !!!
C'est vrai qu'il a un regard très expressif et que de toute évidence je lui plais.
Et blablabla et bise à Ludo et moi nada.
"Aurevoir". Mouais, à une autre fois.

Pour une fois que je faisais une touche !

M'en fiche, j'ai mon Ludo, je ne tiens pas à l'échanger avec qui que ce soit, même pour un regard aguicheur.

Avec tout ça, ne me demandez pas par où on est passé : j'ai quelques blancs dans le noir de cette rando nocturne.

dimanche 4 septembre 2005

Rendez-vous là-bas

Premier juin 2002, Aix-en-Provence.

Ma femme et mes enfants arrivent à la gare TGV d'aix. Bien belle cette gare.
Un de mes fils n'est pas venu, il avait un engagement prévu depuis longtemps. Son absence est un crève coeur pour moi.
Dans la voiture, je leur donne les dernières nouvelles, et j'explique ce qui est sensé se passer au cours de cette journée. J'essaie de préparer les enfants à cette confrontation douloureuse avec la mort et la souffrance de la séparation.

Tout doit commencer par la célébration des funérailles de papa.

Papa avait une dent contre l'Eglise. Mais je n'en sais pas la raison réelle. Il avait été en institution religieuse et n'en disait rien de mauvais. Il respectait les "croyances" des autres, et je ne l'ai jamais entendu pester et dénigrer.

Avec Paulette, nous avons préparé cette célébration la veille, et pour chaque instant, je lui demande ce que papa aurait approuvé. Il aurait tout approuvé.

Je gare la voiture dans le sous-sol payant de l'hôpital, elle sera au frais pour cette matinée qui s'annonce très ensoleillée.
Nous retrouvons Paulette et sa famille au funérarium.
Paulette est bien entourée, mais je sais qu'elle est intérieurement écroulée. Je n'en suis pas loin.

Le cercueil est dans la pièce, non fermé. Choc pour moi de revoir papa, choc que mes enfants le voient et en même temps approbation. La mort ne doit pas être masquée.
Le cercueil est ensuite cellé. Le prêtre arrive. La célébration va commencer.
Bougies, portrait de papa sur le cercueil.
La petite pièce est vite trop remplie. Que de personnes !!!

Ma demi-soeur est là, mon demi-frère aussi.

Les gestes et les paroles se succèdent, je pleure.
Le prête dit les bonnes paroles, je suis soulagé.
Nous écoutons la vie en rose et l'avé Maria que papa aimait tant chanter.

Voilà, c'est déjà fini.
A l'extérieur, je retrouve ceux qui sont venus pour papa et pour Paulette. Je n'en connais pas beaucoup. Ces gens qui pleurent et racontent certains événements qui les ont marqués me touchent beaucoup. Papa avait su se faire aimer de toutes ces personnes. Et cela me fait du bien, complète l'image que j'avais de lui.

Papa ne voulait pas être enterré mais incinéré.
Le cortège de voitures suit le corbillard pour un trajet jusqu'à Manosque où se trouve le crématorium. Je suis calme et tranquilisé. Pour moi, le plus important est passé.
Le soleil tape fort.
Nous devons attendre dehors puis dans la chapelle en béton.
Pas de discours, pas de geste. L'attente est celle d'un hall de gare, anonyme.
Peu de gens ont fait le déplacement, ce qui est normal.
On nous invite à entrer dans une petite pièce au fond de laquelle est suspendue une télé.
Le cercueil entre dans la fournaise, Paulette pleure, j'ai mal au coeur.

Nous suivons ce que papa souhaitait pour ce moment : personne ne doit être là, personne.
Alors nous repartons.
Je me sens apaisé, avec cette impression que tout est accompli.

Le repas rassemble les plus proches et se passe à raconter ce que papa aimait ou n'aimat pas faire. Que de souvenirs qui ne m'appartiennent pas tous.

Je remène ma femme et les enfants à la gare TGV, je reste plusieurs jours encore avec Paulette pour faire les démarches administratives.

Et déjà je me demande ce qu'il restera de tout ça dans quelques années, ce qu'il restera du passage de papa. La réponse, je l'ai déjà.
J'arrive à voir ses traces en moi.

"Quand il me prend dans ces bras" ce sont ceux de mon père, je crois bien que je l'aime.

jeudi 1 septembre 2005

5 mois de toi

Ton sourire me charme, me ravit et continue de m'attirer à toi.
5 mois de ce régime, dont je ne me lasse pas.
Des questions et des doutes, très rarement, me rappellent que ceci est la réalité.
Avec toi je suis réellement à l'aise.

Tu aimes mon odeur, moi aussi.
Tu aimes me caresser, moi recevoir tes caresses, sans cesse ni fin.
Tu aimes me photographier, moi regarder ce que tu as vu.
Tu aimes quand je viens en toi, moi te pénêtrer glisser dans le plaisir commun.
Tu aimes me faire à manger, moi savourer.

5 mois, c'est peu et beaucoup.

Tout se fait de façon si simple.

Tu m'apportes toi et c'est tout ce qu'il me faut.

Me serrer dans tes bras, passer mes mains sur ta poitrine, englober tes fesses, aboucher ta vallée poilue et glisser dans ton puy.

Délices !!!