samedi 30 avril 2005

Demande au milieu de la rue

- Tu veux sortir avec moi ?
- Oui ! Et toi, tu veux sortir avec moi ?
- Ben oui, tu vois bien que je sors avec toi, on est déjà dehors !

jeudi 28 avril 2005

Rez de chaussée

Je n'appuie que très rarement sur le zéro de l'ascenseur, car je passe par le sous-sol où ma voiture est garée.

Mardi matin, je choisi donc le premier sous-sol (pour les lyonnais, je n'habite pas rue Puits Gaillot, pour les non lyonnais et pour ceux à qui ça ne dit rien regardez par ). J'introduis ma clé dans la serrure, ferme la porte et hop ça descend (dans un bruit d'enfer !)(et il faut un clé pour aller dans les sous-sols).

Jusque là rien de bien palpitant... Sauf que...
L'ascenseur s'arrête au rez de chaussée, à ma grande surprise, car cela n'arrive jamais. La porte s'ouvre, et je m'apprête à la refermer.
Ma main sur le bouton, je jette un oeil sur le palier et je vois un beau jeune homme brun devant moi. Haaaaa mais je ne le connais pas !
Bêtement (parfois, je me mettrais des baffes) mais par politesse, je lui dit que je descends encore d'un étage. Je me demande si je n'ai pas bafouillé un peu. Il est accompagné d'un chien jaune tenu par un harnais.
Coup d'oeil en haut, coup d'oeil en bas, l'oeil que j'ai jeté sur le palier sert quand même à quelque chose. Il me répond que ça ne lui fait rien. Haaa, je vous disais qu'il y avait un Dieu !
Je me recule, il entre, je le laisse aller au fond de la cabine, on se contourne dans la partie étroite. Il est grand, brun (je l'ai déjà dit), dans le 26 ans (...), visage rectangulaire, souriant.
Holala, holala, je deviens fébrile.
Comme je n'ai qu'un étage à passer avec lui, je vais à l'essentiel, ce sera court.

Mais non, je ne lui ai pas sauté dessus !!! Il a quand même un chien avec lui ! Je ne tiens à pas à me faire mordre par le clebs.

Je lui demande à quel étage il habite (mais pourquoi est-ce que je lui demande ça ???). Il est au 8ème. Et si son chien ne serait pas une chienne : et bien si. Je l'ai vu dans les yeux du quadrupède. Je lui souhaite une bonne journée, je sors, me retourne. Il sourit, je crois même qu'il a dû rire.

Mercredi matin, de nouveau dans cet ascenseur, pour le même trajet, je constate que le bouton du rez de chaussée est allumé. Je vais encore faire un arrêt pour rien, et peut-être rencontrer la mère hébétée de la voisine.

Que nenni !! Il est de nouveau devant moi ! En personne, avec le chien. C'est un signe !
Je crois bien que mon visage a dû changer de couleur !
Bien sûr, il sait que je descends, mais il monte quand même.
Panique à bord !!! Il faut que je fasse quelque chose de banal !!!
Ha le chien ! Sauvé ! je me baisse et cajole l'animal qui... remue la queue. Le contact est bon. Du bas, je lève mon regard vers lui : il est là, il sourit. Je demande le nom du chien, il me dit un mot que je ne comprends pas.
Une secousse annonce la fin du voyage, je sors en lui promettant une bonne journée, il me remercie et me retourne la politesse. Démarrer la journée comme ça, j'aime vraiment !

Jeudi matin, je force un peu le sort, j'appuie sur le bouton du rez de chaussée. La porte s'ouvre. Personne, rien. Je sors pour voir s'il est là, non personne.
Je n'aurai pas dû appuyer sur ce bouton. En fait je pense qu'il a pris l'ascenseur juste avant moi...

Mais qu'il est beau et qu'il a l'air sympathique !!!
Vivement demain matin !

lundi 25 avril 2005

La vie et ses merveilles

C'est le titre d'un ouvrage publié en 1967.
Cette mini encyclopédie m'a fasciné pendant mes jeunes années. J'en ai passé des heures à lire, regarder les illustrations, à rêver devant les planches en couleurs !

A chaque fois, en ouvrant ce livre à la couverture cartonnée, je m'arrêtais sur la page de garde, celle laissée en blanc par l'éditeur.
Et je relisais les mots si forts que mon père avait écrit de sa main brisée, ces mots qui me portèrent si longtemps, même si je n'en comprenais pas toute la signification :

A mon grand garçon

Heureux petit bonhomme
Qui vient d'avoir 9 ans
Amuses toi et batifoles
Car hélas ça ne dure qu'un temps



Mes plus doux baisers


.Papa.


Batifolé, je l'ai fait ! Souvent pour cacher mes larmes.

Mais rien ne pouvait me manquer plus que ta tendresse, toi loin de moi.
Plus tard, bien plus tard, j'ai retrouvé le bonheur de me laisser enserrer dans tes bras, de recevoir tes doux baisers.
C'est presque tout ce qui me reste de toi, maintenant. Tes mots d'amour inavoué, ton regard d'enfant espiègle, ta force paternelle.

Ton fils.

samedi 23 avril 2005

Matin

Ce matin, je me réveille dans ton lit.
J'hésite à faire surface, je voudrais encore rester dans cette brume silencieuse.
Des sensations me reviennent.
Ta main qui me cherche, ton bras qui m'entoure. Tu te loves contre mon dos. Tu poses un baiser entre mes épaules. Je crois que je me rendors.
L'heure avance, il faut sortir du sommeil.
Je me tourne vers toi, regarde ton visage aux paupières closes, pose ma tête sur ta poitrine nue. Le contact de tes poils me rassure sur ta présence. Je soupire, je me rapproche encore plus, entrelaçant mes jambes dans les tiennes, aspirant ton odeur. Ta main me trouve, ma main t'enserre.
Ton envie de moi confirme mon envie de toi, elles se rejoignent tendrement.
L'heure nous précède. Nos corps se séparent.
Nous n'avons pas échangé de bonjour, nous ne nous étions pas quittés en fait.
Matin.

Attente

Il est 19h00, les cloches me le confirment. Je presse le pas pour ne pas être en retard.
Dans tous ces boutons, je trouve le bon. "Oui ?" . J'hésite, je ne sais plus quoi dire, puis finalement "Bonjour, c'est monsieur *****". Bzzzz, le loquet se débloque, je prends une photo de la cathédrale, pousse avec peine la porte massive.

Un premier petit couloir tapissé de boîtes aux lettres, une petite cour, un escalier jusqu'au premier. Je m'apprête à frapper, faute de sonnette visible, quand la porte s'ouvre. Echange de bonjours, excuse pour le rendez-vous qui n'est pas terminé, il m'accompagne jusqu'à la salle d'attente.
Les murs sont peints de couleurs franches, jaune, bleu, carmin, blanc, chaque pièce ou couloir ayant leur palette propre.

Des voix résonnent derrière les portes fermées, les pas sonores rythment les propos.
En passant la porte, j'hésite - encore une hésitation, je dois être troublé - puis lâche un faible bonjour comme un mouchoir qu'on laisserait tomber. Deux femmes sont là, une seul semble avoir entendu et me répond.
Silence ponctué par les pages glacées qui se tournent.
Je choisis une chaise à dossier rond, pose mes affaires et vais jeter un coup d'oeil à la fenêtre qui donne sur une autre cour intérieure.
Je mémorise le lieu par une photo, puis vais m'assoir.

Je reste là, sans rien faire, attendre, penser, dormir peut-être.

Au loin, des conversations, des éclats de voix comblent le vide des murs muets.
Un bruit de pas féminin annonce la venue d'une chevelure bonde et bouclée. "Madame *****", lance un bref regard puis repart immédiatement. Une des femmes se lève et quitte la pièce.
Celle qui reste en face de moi est absorbée dans un livre, tête baissée. Son aspect est fragile, presque chétif. Un instant elle repousse le livre, relève la tête. Je vois son visage, marqué, déformé, sa bouche qui pend légèrement sur un côté souligné par un pli sombre. Ses yeux chavirent derrière des lunettes fines et élégantes, comme si elle poursuivait intérieurement sa lecture. Elle semble ne pas respirer, dodeline de la tête, puis replonge dans son livre en déplaçant le marque-page.
Nous ne restons pas seuls longtemps, un homme entre, dit le traditionnel bonjour auquel je réponds seul, puis s'assoit sur la chaise à ma gauche. Je le regarde du coin de l'oeil. Une de ses chevilles est habillée d'une attelle en plastique qui recouvre en partie sa mini chaussette bordée de bleu turquoise.
Mes pensées vagabondent, mon regard scrute et observe. Le voilà qui se lève, change de place, met sa tête entre ses mains comme pour pleurer, immobile, soupire, attrape un dépliant et essaie de s'absorber dans son déchiffrement.
De nouveau des pas, puis la même chevelure qui invite ma voisine à venir. Elle referme le livre, rassemble ses affaires posées à sa droite sur la banquette. Elle se lève, chancelante, prend son sac à main et son manteau avec des gestes saccadés. Sa robe ne peut que confirmer sa maigreur et démontrer son très bon goût vestimentaire. Elle s'échappe en claudiquant, élégante impératrice romaine dans ses escarpins pointus. De la très grande classe !
Me voilà seul avec cet homme. En silence, comme dans un lieu de prière.
Il me reste combien de temps encore à attendre ?

vendredi 22 avril 2005

Soirées

Semaine chargée, semaine heureuse.

J'en étais resté à l'élection du pape. L'évènement lui-même m'a ému, le bonhomme m'a déçu. J'aurais préféré une bonne surprise. Basta, je n'en parle plus !

Donc mardi, sitôt les photos mises sur mon précédent post, j'ai filé chez Ludo !

Cette fois, j'avais retenu le code de l'immeuble (les derniers chiffres correspondent à son âge). Pour l'étage, je n'ai jamais eu de problème, c'est comme ça.
La première porte n'est jamais fermée, j'ai frappé à la deuxième. Il m'a ouvert, je suis entré et ne lui ai pas laissé la possibilité de repousser la porte. Je suis si bien dans ses bras. Au passage, j'ai vu qu'il était bien habillé, chemise gris foncé et pantalon noir.
Regards, tête sur épaule, entre-jambe, fesses, dos musclé, bras.
Il a malgré tout réussi à préparer une superbe sauce de salade aux lardons.
Un fin cuistot !
Le repas fini, et la table débarrassée, direction le lit !
Et comme je suis pudique (vous n'avez qu'à lire ce que j'ai écrit avant pour vous en rendre compte), je ne parlerai pas des câlins torrides qui ont réchauffé la couette, ni des bisous, lèches, caresses, collages, massages qui ont déferlés dans ce lieu. Peau contre peau, je serais bien resté toute la nuit !
Nous avons aussi pas mal parlé, pour se connaître, pour se reconnaître.
Nous avons encore le temps.
Il est doux, viril, attentionné. J'aime vibrer de plaisir reçu et le sentir défaillir.

Puis mercredi, resto avec ma femme.
Depuis quelques temps, il nous est apparu comme une difficulté de pouvoir communiquer. Trouver du temps et des mots, de l'attention pour l'autre.
Bien sûr, rien n'est comme 'avant', lorsque je me cachais, lorsque je mentais.
Elle sait.
Elle veut continuer avec moi.
Rue Pizay, après avoir traversé le Rhône sur la passerelle du collège, nous sommes entrés dans un resto tex mex que j'avais fréquenté une fois avec mon filleul. Pas cher et très bon, je vous le recommande !
La discussion est partie dans tous les sens, de l'actualité ecclésiale à la vie de famille. "Tu as bien discuté hier ?" fut la seule question posée sur ma précédente soirée. Oui, hier j'avais discuté, le reste ne sera pas dévoilé.
Regards, mains qui se parlent et se caressent, connivence estompée et nostalgique.

Ce soir, jeudi, ma fille m'a proposé d'aller dans un endroit qu'elle aime. Nous sommes donc partis pour un pub irlandais du vieux Lyon.
Nous voilà dans les rues, moi m'arrêtant tous les dix mètres pour faire une photo tout en me demandant de quoi nous allons parler. Elle allumant sa clope et commençant cette discussion banale et si bénéfique.
Assis dans le pub : "ici, on ne te sert pas à table, il faut aller chercher tes boissons". Ha ! Bonne idée ! Ni elle ni moi ne nous sommes levés, nous n'avons donc rien pris, personne ne nous a rien dit.
Echange agréable de questions, de commentaires sur la vie de l'autre. Chacun de nous vit sa relation aux autres de façon forte et entière.
Rigolades, coups d'oeil admiratifs, clopes, partage des petites et grandes choses. Nous nous apprivoisons pour mieux nous aimer.

Demain vendredi, soirée rando roller. Il ne pleuvra pas. J'espère être en forme et trouver des personnes avec qui parler.
Puis, une nuit encore avec Ludo, nuit courte hélas, car le matin il part passer le week end avec ses parents.

Ce sont des soirées qui comptent, toutes différentes, toutes bienfaisantes.

Voilà les GArs, vous en savez un peu plus. Moi aussi.

mardi 19 avril 2005

HABEMUS PAPAM

Les cloches
La fumée
Le protodiacre annonce la bonne nouvelle : habemus papam
et voilà Benoît 16
Et la foule
Il nous applaudit déjà !

Bon, je suis pas entièrement satisfait du bonhomme, va falloir user de foi...

Bonne nuit les GArs !

HABEMUS PAPAM

Je suis vraiment content !
Des images bientôt !

dimanche 17 avril 2005

Quand j'étais petit

je n'étais pas grand.

Le monde était beau, le monde était bon.
La vie coulait, je ne le savais pas,
je grandissais, sans m'en rendre compte.

Un monde sans douleur, un monde sans malheur.

La première rupture vint de l'intérieur,
mon père, ma mère.
Séparés, ennemis. Par ma faute sûrement.

Du courage, j'en avais. Des réponses point.

La deuxième rupture vint de l'extérieur,
les autres ne m'acceptaient pas.
Le monde était beau, le monde était bon.
Le monde s'est écroulé.

Chaque jour devoir serrer les dents,
serrer les poings au fond des poches,
quand ces autres se moquaient,
usant de leur force méchante.

Du courage, j'en avais toujours. Des amis point.

La troisième rupture vint d'une trahison.
Accepter ma différence en cherchant des semblables,
espérant trouver auprès d'eux la force des opprimés,
et découvrir des gens comme les autres,
ni meilleurs, ni pires.

De ces frères si longtemps espérés,
de ces amis confidents,
rien n'a été plus dur que cet espoir débouté.

Ce soir encore en lisant certains mots,
ce monde obscure revient me narguer,
laissant croire à une victoire facile.

Je suis grand, sensible, debout, capable d'émotion et d'empathie.
Le monde a le droit d'être bon et beau.
Chacun y participe du poids de son existence.

Vous aussi les GArs.

Il pleut

Le téléphone sonne.
Ta voix pâteuse me fait comprendre que tu dormais.
Je ne me rappelle plus du code, en fait je n'arrive pas encore à l'apprendre, redis-le moi encore.
Les deux portes de ton appartement sont restées ouvertes. Tu es prévenant. J'ai malencontreusement raté la surprise, je ne te réveillerai pas dans ton sommeil.
Tu restes sur ton lit, je te trouve allongé tout habillé, dans la pénombre de ta chambre. Tu me souris.
Il pleut des cordes, j'enlève mes chaussures et mon anorak mouillés.
Je m'allonge contre toi.

Nos lèvres se trouvent. Je me presse contre toi, à moins que ce ne soit toi.

Tu enlèves le haut, je m'occupe du bas. Je connais mieux le système de ta ceinture que le code de la porte de l'immeuble. Ton pantalon rejoint tes autres vêtements par terre.
Tu soulèves mon pull, nos peaux se collent, chaudes, amicales, complices.
Tu tires sur mon pull, je résiste un peu, puis cède.

Nous nous réfugions sous la couette, corps à corps.

Tu me couvres de baisers, je frémis.
Tu plonges sur moi, je vibre, gémis, ondule sous tes assauts.
Je caresse tes seins, j'emprisonne tes fesses, tu t'appuies sur moi.
Je goûte ton intimité, tu geints sourdement.

Il pleut, la couette a glissée.

Ce soir, je dors avec toi.

Bon voyage alors. Envoie une petite carte postale

jeudi 14 avril 2005

Rapide

Mon pc habituel, celui que je chéris tous les soirs sur mes genoux, est en panne et devrait être réparé demain.

C'est pour cette raison que je me vois dans l'obligation de différer une petite GAterie que j'aimerais vous faire.

Et sans vouloir vous offenser, personne ne trouvera ce que c'est, enfin je crois bien...

Patientez donc quelque peu, votre tour viendra.

Bonne nuit les GArs.

mercredi 13 avril 2005

Slip

J'ai un nouveau slibard !!!

Ils vont pas par trois ? Il est où le troisième ?

Le vôtre est comment ?

Bon, je file faire à manger.

Bien à vous les GArs.

mardi 12 avril 2005

Slip

J'ai un nouveau slibard !!!

Doux, soyeux, noir.

Le truc marrant, c'est qu'il est assez souple pour laisser s'échapper la chose, enfin vous voyez ce que je veux dire ... Si vous ne voyez pas, je peux vous faire une photo.

Et maintenant, je vais l'ôter pour aller me coucher.

Bonne nuit à tous les GArs.

Dans trois mois

- j'ai vraiment envie de toi
- moi aussi, je t'aime
Les corps se mêlent, s'enlacent, se fondent comme en un seul.
- dans trois mois on pourra
- oui, je referai le test, oui et on pourra
Les gémissements se répondent, les souffles s'accélèrent.
- j'ai tellement envie de toi, je t'aime
- oui, entièrement en toi sans barrière
La poussée des reins vient coller le désir de l'un et de l'autre.
- putain comme ça va être bon sans préservatif
- oui, pas de préservatif entre nous, je t'aime
La sueur coulent entre eux et cimente leur passion.
- trois mois encore, oh, trois mois que toi et moi
- oui, je suis à toi, je n'ai besoin de rien d'autre, je reste à toi
Le préservatif est là, séparant les deux corps de sa fine épaisseur, protégeant l'un et l'autre des démons cachés.
- je t'aime, il n'y a que toi pour moi
- je t'aime, je te veux autant que toi, il n'y a que toi
La fine peau est enlevée puis jetée. D'autres viendront prendre sa relève pendant ces trois mois. Ainsi que cette fidélité partagée par amour. Trois mois, et plus de préservatif. Fidélité, amour : adieu préservatif, personne ne te regrettera !
Qui m'avait déjà dit ça ?

samedi 9 avril 2005

Odeur de mec

Je rentre chez moi.
Bises, bises, bises et rebises aux téléphages.
Je me lave les mains, on va passer à table. Chouette ! Des spinash en gratin.
Je prends un bout de pain pour accompagner et...

Ton odeur me rejoint, masquant tout le reste. Tu es là, immédiatement présent. Je respire encore une fois ton odeur sur mes mains, faisant semblant de me frotter le nez.
Et le film de cette après-midi me revient par rushs successifs.
Bien sûr, le premier est en rapport direct avec ton odeur. Le musc délicat et si tenace laissé par cet endroit que j'aime tant visiter chez un homme. Ressentir ton plaisir du bout des doigts, confirmé par ton souffle et tes yeux.
Mon plaisir de visiteur et d'invité est valorisé par le tien.
Comme j'aime cette odeur liée à tant de plaisirs intimes.
Ton corps allongé sur le mien, me survolant, me caressant, parle au mien dans ce langage subtilement tactile.

Bien bon ce gratin, bien bon. Alors cette journée : bien passée ?

Passée dans tes bras, comme tu me l'avais promis. Bien passée, très, elle repasse.
Tu me caresses, me masses. Tu te dresses, me redresses. Je voudrais venir en toi me mettre au chaud de ton corps, je voudrais que tu viennes en moi déclencher des ondes intenses et nouvelles. Ta langue remonte un frisson dans mon dos. Je me répands de bien-être sur ton torse. Tu t'endors enroulé autour de moi et me souffle des mots qui semblent si tendres.

Tu as mangé à midi ? Oui.

Oui, nous avons mangé, mais pas à midi.
Ton lit reçoit nos corps dénudés, enlacés, complices. Mes mains s'imprègnent de ton odeur, mes yeux notent autant de détails que possible. Ma bouche savoure ta peau, tes seins, tes burnes, ta langue.
Je découvre et apprécie. Je me donne et approuve chacune de tes intentions charnelles.

Devant le métro, nous avons du mal à nous quitter. Nous rions. Je fais des photos de ce qui nous entoure, je te montre celles que j'ai prises de toi. Nous rions.

Et ce matin, ta bonne odeur de mec est encore là.

vendredi 8 avril 2005

Jean-Paul II

Vous l'avez reconnu, mais l'avez-vous connu ?

Je suis un peu à la bourre !!!

Je laisse ici un aperçu de la journée qui vient, accompagné de qq photos :
- douche
- métro
- cathédrale : je vais y suivre avec d'autres chrétiens l'enterrement de Jean-Paul II

- Ludo : me blotir dans tes bras et contempler tes plantes carnivores
- roller : il pleut, je ne pense pas qu'on pourra en faire, hein Ludo, mais on en fera de tout façon tous les deux.
- métro
- roller du vendredi soir : il pleut... Ce sera peut-être à l'eau.

Bon je file, j'embrasse tout le monde :
- ceux qui sont pour
- ceux qui sont contre
- ceux qui aiment
- ceux qui n'aiment pas
- les bons et les méchants
- ceux qui s'en foutent
- ceux qui ne sont pas là, plus là, pas encore là
- ceux que j'oublie
- Ludo, Fred, Pierre, Patrick, K, Eric, Eric, _M

Combats nocturnes, puis-je t'accompagner jusqu'au jour?

mercredi 6 avril 2005

GA GA nerveux

Parfois, dans ce microcosme, se produisent de ces soubressauts !!!
Des typhons, des ouragans, des mars attacks !

C'est assez provoq pour vous ?
J'ai envie d'être provoq ! Vous devinez pas pourquoi ?

Bref, j'arrête là.

Je tire mon chapeau (j'en ai pas, mais je tire malgré tout - on ne rigole pas, là, tous ceux que j'ai tiré - hé ho, pas de remarques désobligeantes, là les autres, votre tout viendra), donc chapeau bas pour ce site. Si si. Sincère.

Quoi ? Je ne suis pas un ange ? Bin, non les anges n'ont pas de sexe.

Je sens que ça vient... vous ne voyez toujours pas venir ?
Alors cherchez pas.

Ma liste d'ami est actuellement de 15 mecs (0 fille, pardon les filles).
Des mecs dont les mots me touchent, mais avec lesquels je ne suis pas forcément en osmose. C'est bien la diversité. Yen a des bons, bien beaux (nan pas la photo).
Souvent j'hésite à laisser un pti mot, parfois j'en laisse.
Mais j'en laisse aussi un peu partout.

Et ? Je suis listé par 6 personnes, que j'embrasse ici. Un seul s'est fait connaître : bonjour à toi et bise.

Ma liste chaude est moins fournie, tant mieux, tant pis.
J'y ai gravé 4 mecs (toujours aucune fille... je suis constant).
Deux ont fait de même pour moi : j'ai eu droit aux petits coeurs et à la couleur. Un troisième me reste inconnu : un bel inconnu ?

Alors question : quelqu'un sait comment obtenir la liste des listés ?

Et la liste des exclus ? Bin j'y ai mis un très méchant pendant un quart d'heure, je me suis calmé, je lui ai rendu sa liberté. Personne ne mérite ça !

Voilà pour ce petit point... Je commence à trouver des choses et surtout des gens intéressants dans ce coin virtuel.

J'ai pas pu me lister moi-même : c'est grave docteur ?

Voilà, j'ai fini ma partie provoq, à vous !

Faut-il tendre la joue à ces brutus ? Je préfère te la donner sans bleu

mardi 5 avril 2005

Bronzé

Quel bonheur ce soleil, cette température !
Quelle bonne chose que ce lac si près du centre ville !

Allez hop un petit tour au bord de l'eau pour commencer la saison du hâlage... Comme aucun coup de fil ne m'invite ailleurs, si je me faisais plaisir ?

Arrivé sur place, je garde mon tank au bord du chemin poussiéreux, avec les autres voitures. Pas de viande en vue.
Je traverse le nomansland qui mène à la "plage", plage que j'ai surnommé tata beach (c'est pour ça que j'y vais, je sais).

Pas besoin de faire les cent pas : une seule personne en vue.
Tiens donc, il est bien bronzé celui-là ! Ah oui, c'est un vieil habitué des lieux.

Je m'écarte du monsieur, pose mes affaires, et commence une séance de photos personnelles. Le soleil est chaud et complice, un petit vent gentil me rappelle que le mois d'avril vient juste de commencer.

Peu à peu, les vêtements tombent, les photos s'entassent.
Qu'est-ce que je suis bien tout nu ! J'ai l'impression qu'un tas de mains calines frôlent mon corps. Délices.

Plus tard, un pti loup débarque en vélo, se pose trop loin de moi, se déssape, puis descend dans l'eau. Ho ! j'aurais pas osé moi ! Il s'arrête sur la ligne de flotaison, regarde si tout est là flottant de façon satisfaisante (parfois, ces bestioles coulent !), inspecte, puis s'enfonce d'un coup d'un seul sous la surface. Oups ! Bin j'aurais vraiment pas cru !

Aperçu du pti loup :


Entre temps, le premier monsieur entre aussi dans l'eau et fais quelques brasses.
Comment ils font ces mecs ??? L'eau n'a pas encore eu le temps de chauffer !!

Je me pique au jeu. L'entrée est facile, jusqu'à ce que la bestiole flotte. Puis arrêt. Le paysage est vraiment beau d'un seul coup.
Bon, assez, pour l'instant, je ressors.
Elle était pas si froide, en fin de compte, j'y retourne.
Flotaison, ventre, je mouille plus haut avec les mains, je descends jusqu'au cou.
Bin voilà, c'est pas si mal. Et ça ne rabougrit pas la chose en fait, nan nan.

Vous m'avez suivi jusque là ? ou vous êtes encore sur la photo ?

Je retourne m'allonger pour observer tout à loisir le pti loup qui fait plein plein d'exercices avec son beau pti corps. Spectacle sympathique.

Doit pas être loin de deux heures, je retourne au boulot, hé vi !
Ya plus (+) de viande vers la voiture, et si je ...

Huile de foie de morue

Hier, je rentre à la maison, et dans le couloir, avant même d'avoir franchi ma porte, cette odeur d'huile de foie de morue me saisit.

Saut spacio-temporel, flash-back. Je me retrouve en culottes courtes et chaussettes longues.

Les années divorces, les années difficiles, celles où les explications muettes creusaient leur tombes en moi, détruisant mon innocence présumée.
Et ces disputes dans la cuisine, où je n'étais témoin que des cris et des déchirements qu'ils provoquaient en moi.
Pleurer, pleurer, se perdre dans les larmes.
Cette certitude d'être la cause de tout ça, un égo déjà surdimensionné ou plus sipmlement une étape classique de l'existence.

Puis la rupture, la séparation, l'incompréhension du silence recouvrant leurs actes.

Et l'huile de foie de morue, qu'il fallait prendre "pour ton bien, c'est plein de bonnes choses". Mouai, elle n'avait sûrement pas tord, mais qu'est-ce que c'était horrible, à en avoir des frissons de dégoût ! Comment ce truc dégueu pouvait-il me faire du bien ? Du même genre que le martinet dont je coupais les lanières ?

Il est des odeurs qui portent en elles-mêmes des souvenirs, des histoires. Des odeurs qui ne viennent pas seulement de la cuisine, mais aussi des mots, des attitudes. Et qui renvoient sur mon écran intérieur tant d'images funestes que je pensais effacées, pourtant révélées plus qu'en filigrane.

Je n'en veux plus, je ne me laisserai pas faire cette fois-ci. J'existe.

lundi 4 avril 2005

noir / GRIS

Merci pour vos commentaires, merci à chacun de vous.
Merci à Gaybrush, Ramiro, Mercutio, Gameboy, Maleficio. Particulièrement.
Merci aux autres d'être là, qui dans leur post m'ont mis du baume au coeur.

Ce n'est pas encore la fin des haricots, pas d'inquiétude.

Pour décoder : Sélectionner tout.

dimanche 3 avril 2005

noir / NOIR

— gaybrush
C'est qui qui a éteind la lumière ?!
Certaines personnes de ce site qui distillent leur haine. Je suis trop réceptif, j'absorbe mais ne veux pas rendre.
Merci d'être toi :)

— ramiro
comme c bo!!!!!!!!!!
Merci, le noir nous va si bien ! :)

— mercutio pas loin
Le noir te va si bien, par contre le kiki!?!?
Crains-tu d'être de ceux-là ? Ma sensibilité ne le supportera pas.

— gameboy
ce monochrome de blackevitch est simplement ... fantastique !
Bon, faudra que tu me le présentes. Merci Pierre.

— maleficio
De quoi/de qui portez-vous le deuil mon ami ???
Cher ami, le deuil ne prend pas la couleur du noir chez moi. Le noir, ici, est ce qui vient recouvrir l'existence et cache aux yeux de tous la simple et banale vie. J'écris, mais qui me lit ?
La douleur aujourd'hui commence à s'estomper, la colère cède à la fatigue.
Merci pour votre mot, il vous honore.

Je suis bien près de me laisser tenter par une visite, bien prêt.

samedi 2 avril 2005

Poisson de mars

Comme tout un chacun le sait, je suis né en mars. Ha pardon, je dérape. Je refais. Comme certains le savent, je suis né en mars.
Ca, c'est une bonne nouvelle !

Et chaque année, Claire m'envoie un petit mail pour me le rappeler et me souhaiter bon anniversaire. Quelle femme organisée ! Claire, c'est la marraine de ma grande fille, celle qui a fait une petite boucle lundi dernier. Enfin, je suis réellement impressionné par Claire qui souhaite au moins un anniversaire par jour à une de ses connaissances! J'en suis si loin !

Mais je ne voulais pas parler de Claire, mais d'une chose étrange qui me concerne. Etrange et non complètement élucidée.

Au cours de ma longue vie de "garçon homo de 46 ans" (merci GA !), je me suis parfois amusé à lire l'horoscope. Je n'y crois pas, mais pas du tout, du tout !
Hé bien, pendant de nombreuses années, je ne comprenais rien de rien à ce que je lisais sur le signe du bélier (un bête à corne et à laine).
Ce brave bélier commence à brouter le 21 mars, jour de naissance inscrit sur le livret de famille. Premier signe du zodiaque.

Et puis, en parlant avec mon père de ces horoscopes, comme ça - je devais avoir plus de 25 ans - j'ai appris qu'en fait je ne suis pas né le 21 mars !
Oups ! Je ne suis pas né le jour de ma naissance !!!
Mais alors quand ? Que c'est-il passé ?

La vie nous joue de ces tours...

Ma mère n'a pas accouchée dans un hôpital, ni même chez elle, mais chez une sage-femme.
Mon père m'a souvent raconté l'accouchement, car il en avait gardé un sentiment très heureux de papa comblé.
D'après lui, il pensait que la sage-femme devait faire la déclaration. Mais ils se sont rendus compte quelques jours plus tard que rien n'était fait. J'existais, mais pas civilement.
Mais --- un mais de taille --- le délai pour déclarer un enfant est de 3 jours, et ces 3 jours étaient révolus ! Alors pour ne pas être pris en défaut, la date déclarée de ma naissance a été modifiée, de manière à rester dans ces trois jours.

C'est là que tout se complique.

Mon père pensait se souvenir que j'étais donc réellement né le 20, mais ma mère n'en n'est pas sûre. Alors quel jour ?

Depuis cette révélation, je sais que je ne peux être du signe du bélier, mais bien plutôt de celui du poisson. Et ça a l'air de coller un peu mieux.
Quant à en dire plus : nada.

Je ne tirerai jamais cette histoire au clair (tient, elle revient !), mon père est parti avec ses nombreux souvenirs, ma mère dira qu'il s'est trompé.
Moi je dis que je suis né le jour du printemps, ça laisse de la marge et ça change presque toutes les années, et c'est finalement assez plaisant (cool, fun, space...).

Poisson de mars !

Insaisissable, mais apprivoisable, tu veux de moi ?

vendredi 1 avril 2005

Incertitude

De cette longue conversation, j'ai entendu :
- tu me plais
- je ne ferai pas ma vie avec toi
- tu es inhibé : sort de ton trou
- tu le mérites
- ça va t'arriver, bientôt
- tu sembles cacher quelque chose
- tu le feras
- tu es quelqu'un d'intéressant

Et beaucoup d'autres choses ont été dites que je n'ai pas voulu / su entendre.

Quelle part de vérité me concernant y a-t-il là-dedans ?
Certainement rien de nouveau, si ce n'est d'avoir rencontré quelqu'un qui ose dire.

T'inquiète : mon mec, ce n'est pas lui, mais si c'est toi, prends contact et vite !
Si ce n'est pas toi : rien que de le savoir me rassureras, dis-le moi.